On sent qu'on s'enfonce dans l'automne. C'est la troisième matinée en quelques jours où le fleuve est couvert d'une brume épaisse qui rend invisible le rideau d'arbres de l'autre côté, et fantomatique tout ce qui est tapi sur les quais : voiture, bancs, panneaux. Tout a un contraste bizarre, même la surface de l'eau, entre gris foncé et blanc laiteux, alors qu'elle est marronnasse depuis les inondations en aval, le mois dernier. Une grosse barge vient de passer, j'entends encore vaguement dans le lointain son énorme moteur diesel. Son sillage est magnifique, dans cette lumière étrange, des lignes d'ondulations obliques venant s'écraser, puis rebondir sur le bord, les creux bien sombre, les crêtes presque lumineuses. Elles rebondissent, se croisent avec celles qui arrivent, et le jeu de l'interférence commence. Certaines disparaissent d'un coup, d'autres se démultiplient en vaguelettes plus petites, mais conservant leur orienta
Commentaires
O.
O.
O.
O.
chez moi, je passe plutôt le fulchibar, maintenant.
**se retire dans ses appartements en étouffants ses larmes**
C'est un effet Royal-Peillon, ça: on prépare un truc, on arrange la table et les napperons, et paf! y a un détournement en vol, et tout le projet initial passe aux pertes et profits (comment ça, une salade de métaphores?)
C'est moche, ouais.
(Bon, en même temps, t'es pas clair, non plus, parfois...)