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Articles

Affichage des articles du novembre, 2018

Sur la ligne de crète

Ça fait quelques temps que ces pages se bornent à vous détailler les additions à ma biblio (à ce propos, Dimension Super-Héros 4 est sorti, je l'ai vu il existe, mais je n'ai pas encore mon exemplaire, dont on m'assure qu'il ne saurait tarder ainsi que le Geek Le Mag hors série dans lequel je signe 4 articles) ou mes sorties, qui avaient ces dernières semaines adopté le mode rafale (ça se calme enfin : d'ici la fin de l'année il n'y a plus que le Salon des Ouvrages sur la BD, dans dix jours). Toujours est-il que je ne vous régale plus que de loin en loin de mes cogitations farfelues et sans filet, et croyez bien que ça me navre autant que vous (cette dernière affirmation est purement rhétorique, inutile de la commenter, merci). Je vais tenter néanmoins d'y remédier aujourd'hui avec un petit bout d'exégèse tout pété. Tout en ne perdant pas de vue la célèbre boutade selon laquelle l'exégèse est cette opération qui consiste à dire très bien

Vrac

Bon, pas eu le temps de vous faire le compte rendu de Nancy et du colloque Lovecraft, mais c'était hyper bien. Merci encore aux organisateurs. Un seul regret : Nicollet et Druillet n'ont pu être des nôtres. Mais les interventions et tables rondes étaient passionnantes (notamment les discussions sur la traduction, dont vous vous doutez bien qu'elles m'intéressent au premier chef) et j'ai fait des rencontres formidables. Bon, si je n'ai guère de temps, c'est aussi que pour diverses raisons, j'ai été amené à accepter un boulot à l'extérieur, un remplacement comme prof, et que mine de rien, c'est un métier épuisant et chronophage. Quand j'y repense, ça fait d'ailleurs un sacré bail que je n'avais pas travaillé réellement à l'extérieur autrement que sur des interventions ultra-ponctuelles. J'ai plus l'habitude. Et bien entendu, j'ai quand même tout mon boulot normal que je dois abattre, sinon ce ne serait pas drôle. Des

The Shadow over Nancy

Hop, décidément, je ne remplis plus ce blog que pour vous signaler mes sorties (mais rappelez-moi à l'occase de poster le truc que j'ai commencé à écrire sur le paradoxe du port de la couronne, c'est encore une de mes analyses perchées, ce sera marrant). Demain et après demain, je file à la fac de Nancy pour un colloque (ça devient une habitude), cette fois-ci consacré à Lovecraft. J'y participerai notamment à une table ronde avec Nicollet et Druillet, et je suis un peu dans mes petits souliers à l'idée de donner la réplique à deux légendes vivantes de cet acabit. Par ailleurs, il y aura une expo avec notamment quelques planches de ma BD consacrée à HPL.

Dijon et retour

Me voilà donc de retour après deux jours dans un colloque universitaire consacré au label Vertigo, chez DC Comics, avec en invité d’honneur l’excellent Frank Quitely. J’ai ouvert la charge avec une communication liminaire, voire préliminaire, consacrée à l’archéologie du label, aux vieux comics d’horreur qui lui ont fourni une partie de son décorum, mais aussi au célèbre coup de fil de Len Wein à Alan Moore qui pourrait constituer d’une certaine manière le coup d’envoi de Vertigo, sa naissance dix ans avant son baptême. Puis l’arrivée des grands anciens, des Gaiman, Morrison, Milligan et Ennis qui allaient peu après l’alimenter. Ensuite, les autres intervenants sont passés aux choses sérieuses. Des considérations pointues sur les notions de labels indépendants et alternatifs (concluant au caractère hybride de Vertigo), avec pdes propositions de grilles d’analyse, une communication de Xavier Fournier évoquant tous ces éditeurs et labels qui auraient pu constituer une révo

Interview

Hop, une petite interview réalisée le week-end dernier, à l'occasion du Salon Fantastique. Et sinon, amis dijonnais, j'ouvre demain jeudi le colloque "25 ans de Vertigo" avec une intervention consacrée à la préhistoire du label, et il y sera fortement question d'un barbu bougon de Northampton. C'est à la Maison des Sciences de l'Homme, et c'est pendant deux jours.

Corum as you are

Tiens, je vois que c'est officiel, alors je peux vous signaler l'édition en VF, fin janvier, de l'adaptation en BD des Chroniques de Corum , d'après Michael Moorcock, dont je signe la traduction et la postface. C'est un très vieux boulot de Mike Mignola, plusieurs années avant Hellboy, et c'est hyper intéressant, parce que ça correspond au moment où il commence à se débarrasser de l'influence de Mike Ploog, pour aller vers une épure à la P. Craig Russell. On est encore loin de son Doctor Strange ou du Cycle des Epées (récemment réédités, d'ailleurs) mais le Mignola que nous connaissons commence à prendre forme à ce moment-là. Par ailleurs, ce bouquin a pour moi une saveur toute particulière. Les comics de Corum sont les premiers comics en Version Originale que je me sois jamais procuré, il y a de ça une bonne trentaine d'années. Sans eux, je ne serais peut-être pas tombé si complètement dans la lecture en VO, et mon histoire personnelle et

Bons baisers d'Athènes

Ça fait longtemps que je vous ai pas partagé mes notes sur la mythologie. J'en ai retrouvé une qui me semble intéressante à propos d'Ulysse, même si elle mériterait d'être développée plus avant : En dehors de ses confrontations avec des monstres épouvantables qui étaient peut-être des incarnations de puissances naturelles (courants marins, volcans, plantes narcotiques), Ulysse est surtout connu pour le stratagème qui mit fin à l'interminable guerre de Troie, celui du Cheval de Bois. L'histoire est connue : pour débloquer un conflit enlisé depuis trop longtemps, Ulysse propose de simuler un retrait des troupes achéennes, ne laissant sur la plage qu'un sacrifice propitiatoire censé assurer à chacun un retour rapide et sûr dans ses foyers. La suite de l'histoire montre que le sacrifice n'a pas dû plaire aux dieux : Ulysse et Agamemnon subissant de terribles avanies en chemin et à leur retour. Et pour cause, le sacrifice est faux, c'est une ruse. Le