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Articles

Affichage des articles du janvier, 2024

Sur un air de Gibson

J'avais causé, au temps du Covid (temps qui n'est pas fini, loin de là, mais c'est comme plein d'autres trucs que le cyclage des news s'entend à remettre sous le tapis) d'Identification des Schémas , de William Gibson, bouquin qui m'avait fort intéressé, parce qu'à vingt ans de distance d'avec Neuromancien, le papa du cyberpunk semblait jouer délibérément avec ses propres codes. Gibson a été le premier, je crois, à comprendre que le futur qu'il avait contribué à créer deviendrait très vite un rétro-futur   J'étais un peu passé à côté du tome 2 de la trilogie, Code Source/Spook Country , dans lequel y avait de super personnages et de très bonnes idées, mais dont le propos sur la réalité augmentée m'avait semblé violemment dépassé par le réel et donc laissé de marbre. Sur ces deux tomes, j'avais par ailleurs été gêné par diverses choses dans la VF, de pur détails et broutilles, mais qui m'avaient sauté à la figure. Tel un personnag

Pourri Road

Un peu hypé par le prequel à venir de Mad Max : Fury Road, consacré à la jeunesse de Furiosa. Après avoir fait de son héros un spectateur des choses, presque un spectre de choeur grec, Miller poursuit la déconstruction de Max au point de le faire carrément disparaître de sa propre saga. C'est gonflé, mais pas complètement surprenant de sa part, quand on y réfléchit. Mad Max, à l'époque des débuts de la série, c'était un avenir crédible. Une société en décomposition qui finit par imploser, et un retour à la barbarie, celui que nous prédisait Robert E. Howard il y a un poil moins d'un siècle. Max, c'est un peu un Conan post-moderne, ou un Solomon Kane qui aurait fini par baisser les bras et sombrer dans la désillusion. Les années 70 étaient passé par là, et la trilogie initiale consacrée à Max le fou est devenue un élément culturel fort des années 80, à l'influence importante. Les tensions qu'on devinait étaient appelées à se résoudre. Le Dôme du Tonnerre, pui

Au pas de charge

 Bon, comme chaque année ou presque, voici la recension de ma virée angoumoisine.   Vendredi : 8h22, madame Lavitch ouvre un oeil et dit "tu partais à quelle heure, déjà ?" J'en ouvre un aussi et je réponds, pâteux, "à huit heures, pourquoi ?" Je réussis à ne pas rater mon train, battant des records pour me fringuer, filer à la gare et rallier Paris. Je petit-déjeune dans la voiture bar du TGV, j'arrive pour enchaîner quelques rendez-vous, dont une réu de travail sur mon prochain album qui sort en fin d'année à la Cafetière, plus d'infos sous peu. Je croise des copains (dont un copain traducteur qui nous aura fait très peur ces derniers mois mais qui reprend du poil de la bête, force à lui), je signe diverses bricoles, je file à la soirée Métal Hurlant, discussions sur des projets à venir, dîner avec La Cafetière, un passage au Mercure pour voir quelques copains, mais comme la semaine... pardon... le mois... pardon, les dix-huit derniers mois ont été

Nécrologie ou résurrection

 Hasard du calendrier, voici que ressurgit d'outre-tombe un personnage mort-vivant apparu dans un récit de Spawn, le "Necrocop", créations frankensteinienne de savants fous cherchant à créer un Spawn qu'ils pouvaient contrôler. Ce qui était sans doute illusoire, vu que les créateurs du vrai Spawn n'ont jamais pu contrôler leur propre mort-vivant. Back to the retour (Dans Scorched : L'Escouade Infernale tome 3) Bref. Pourquoi j'en parle ? Parce que derrière les savants-fous, il y avait des auteurs. Les vrais créateurs du personnage, ce sont Jeff Porcherot (alias Arthur Clare) et... moi-même. Et c'était y a pile vingt ans, ce qui ne nous rajeunit pas. Spawn Simonie , où était apparu le personnage, était un beau projet, une coédition entre Semic, l'éditeur de Spawn en France à l'époque, et Todd McFarlane, créateur et éditeur du personnage, qui nous a prêté son jouet. C'était exactement ça, quelque chose de beaucoup plus détendu que ce à quoi n

Lieux-dits

 C'est toujours curieux ces distorsions des endroits que je visite en rêve, même lorsqu'ils se trouvent exister à l'état de veille. La nuit dernière, je rêvais que je donnais mon dernier cours de l'année à la MJC où, en effet, je donne des cours de BD toutes les semaines. Sauf que l'espèce de manoir bourgeois 1900 que je fréquente en vrai était ici distordu, poudlardisé, gothique en diable, et que ma salle était sous des combles inquiétants, au sommet d'un escalier branlant, quand la vraie est au premier et qu'on peut même y accéder par le grand escalier de marbre pour peu qu'on accepte un détour de quelques mètres. Illustration de Boris Dolgow pour Weird Tales   De toute façon, j'ai pas pu faire cours dans ma salle. Elle avait été réquisitionnée pour les agapes d'un quelconque comité de jumelage. Qu'à cela ne tienne, on a fait cours dehors (et en vrai, le dernier cours de l'année, fin juin, a souvent lieu dehors, pour profiter du beau te

Communications

 Ah que je suis mauvais pour les réunions en distanciel. L'autre soir, j'avais oublié l'heure, et quand je me suis connecté, il a fallu que le bazar me demande une mise à jour de l'appli qui m'a foutu encore plus en retard. Bon, la réu précédente, c'était mon phone qui se mettait en veille intempestivement. Que du bonheur. Je suis une quiche en moyens de communication moderne. Rendez-nous les signaux de fumée, bordel. Bref, diverses réunions pour caler diverses choses qui vont peut-être vous concerner. Parce qu'outre les dédicaces samedi 27 et dimanche 28 janvier au matin sur le stand des éditions La Cafetière à Angoulème, il y aura : Samedi 3 février à 19h) un live twitch sur Jack Kirby et les visages du mal (je vous envoie le lien et l'horaire exact dès que je peux)  Edit : le lien de la chaîne  https://www.twitch.tv/m_a_p____ Vendredi 16 février à 19h30, une projo du documentaire Le Monde de Lovecraft au cinéma le Club de l'Etoile, rue Troyon à P

24

Bon, curieusement c'est 2023 que j'ai eu l'impression de vivre comme un épisode de "24", à cavaler et à jongler avec des délais. Bon, 5 kilos à perdre après les fêtes, vu que comme ça s'est fait en ordre dispersé, ça a multiplié les repas de famille, et du boulot en retard à finir alors que je m'étais prévu une semaine à la cool. Décidément, ça commence bien. Mais meilleurs voeux à tous, hein ! Et puisqu'il sort dans l'année, un extrait de "Le garçon avait grandi en un gast pays", qui boucle ma trilogie arthurienne (officieusement appelée "Le dit du Chien Noir", d'ailleurs):   Plutôt que de poursuivre leur route par la ravine en descendant jusqu’à la vallée, ils remontèrent celle-ci en empruntant les sentiers de chèvres de la montagne. Il fallait surveiller et rassurer le cheval, terrorisé par les a-pics, évaluer les chemins capables de les laisser passer, s’imposer de larges détours au risque de se perdre. Il