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Articles

Affichage des articles du septembre, 2022

Fouille les bacs d'abord

 Là, j'ai un peu d'actualité côté traduction. Alors, vous allez me dire, j'ai TOUJOURS de l'actualité côté traduction, vu que j'en signe deux à trois par mois et donc qu'elles sortent à peu près au même rythme. Mais c'est bien d'en causer un peu quand même en passant. D'autant que l'une d'entre elles est un petit évènement, vu que c'est le premier tome d'une intégrale de Madman par Michael Allred. Série complètement foutraque et faussement naïve, Madman a connu pas mal d'incarnations au fil du temps. J'étais très content qu'on me confie cette traduction, parce que j'étais loin d'avoir tout. J'avais pris le train en marche à l'époque, au début des années 90, avec la deuxième série, puis j'avais essayé de choper la première (il m'en a toujours manqué un numéro depuis lors) puis j'avais attaqué la série régulière, puis... Les vicissitudes des années 90 m'avaient fait lâcher le truc. J'y r

Branle bas et mets la gomme, ce soir on canonne

 Dans mon rêve de cette nuit, une attaque surprise ennemie avait déferlé sur les quais. La résistance s'était organisée, on avait sorti de Dieu sait où une vieille pièce d'artillerie, un genre d'obusier de 1914 pour pilonner les barges de débarquement. C'était quand même la panique. Il en arrivait de partout. Pataugeant dans l'eau du fleuve, désorganisés, moi et les autres essayions de pointer nos pièces, de trouver des obus, de récupérer du matos sur les soldats et les compagnons morts. Nous étions peu à peu repoussés. Dès que nous trouvions un coin de terrain à l'abri, nous réinstallions notre canon et lâchions un ou deux obus avant de repartir. L'objectif, empêcher la mise en place d'une vraie tête de pont. À un moment, on m'a demandé de servir de pointeur. À l'aide d'un vieux rapporteur et d'un compas, sans papier, je déterminais des angles imprécis, et des distances qu'il fallait corriger après un premier tir. Lever la tête par-d

Writever septembre, part 1

 Voilà le Writever de la rentrée, je continue à explorer ces royaumes montagneux aux habitants un peu déglingués. faut vraiment que je voie quoi faire de tout ça. 1/ Gontrodoric n'était pas une lumière, son conseil restreint le savait. On limitait au possible ses interventions publiques. Mais même avec les discours écrits à l'avance, il y avait des surprises. On finit par engager des doublures pour la plupart des cérémonies.   2/ La reine Gontrade, exaspérée par les rais de lumière intempestifs montrant la poussière en suspension dans l'air exigea qu'on équipât toutes les meurtrières de volets. Les ouvrir et les fermer pour tout le château demandait quatre heures tous les jours à 5 serviteurs   3/ Jean-Baptiste Gobelain était devenu le théâtreux de la cour. Le roi l'aimait, car ses comédies légères n'avaient pas besoin des trucages requis par les grandes tragédies avec interventions divines, batailles, foudre... De plus, elles se finissaient généralement bien.  

Point du tout

 Bon, il est peut-être temps, vu que c'est la rentrée, tout ça tout ça, de faire un petit point rapide sur mon actu des deux mois à venir. Déjà, le mois prochain sort, chez Ynnis, un gros ouvrage collectif sur Lovecraft. C'est pas la première fois que je participe à ce genre de trucs, et j'ai d'ailleurs plusieurs très bons amis au sommaire. Y aura dedans des choses très intéressantes. En termes de sortie, le vendredi 9 septembre à 19h30, je co-présente une projection du premier film Hellboy (en version longue!)   au Club de l'étoile à Paris, avec Alkor et Arnaud Tomasini.   Dimanche 25 septembre, je serai présent au salon Hypermondes à Bordeaux Mérignac. Je signe d'ailleurs une nouvelle, "Transit", dans l'anthologie qui sort à cette occasion. Les lecteurs fidèles y retrouveront un personnage créé pour la nouvelle sortie l'an passé dans l'anthologie Marmite & Micro-ondes . Et, gros morceau du 4 au 6 novembre, je serai au Campus Miskato

Après l'an un, et avant aussi

 C'est un gros cliché, pour parler d'une oeuvre ou d'un auteur, de dire "y a un avant et un après". Un cliché un peu à la con, un peu chiant, à force, et souvent faux, en plus, ou pas vrai de la façon dont les gens l'emploient. C'était un truc que j'évoquais dans ma grosse conf sur Lovecraft à Verdun, l'an passé. Bien sûr qu'il y a un avant et un après Lovecraft, c'est une évidence, mais pourtant, plein de trucs qui nous semblent spécifiques à Lovecraft et à sa joyeuse bande sont déjà présents avant, chez Hodgson, Machen, ou même Victor Hugo (je vous jure). Par contre, personne n'aurait eu l'idée saugrenue de rapprocher Hugo et Machen sans Lovecraft.   Dans l'après Lovecraft, y a l'asile Arkham, mais c'est pas notre sujet Et puis, il y a Frank Miller. Je ne reviendrai pas sur les travers du bonhomme, il en a un paquet, mais l'avant et l'après, là, on a une belle occasion de mettre le nez dedans. Urban a sorti r