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Articles

Affichage des articles du décembre, 2020

Writever, décembre

Bon, le truc semble s'installer, et d'autres auteurs proposent des listes de mots pour le "writever", ce petit jeu, cet exercice créatif consistant à écrire une micro-nouvelle à partir d'un mot donné. (le mois dernier, c'était Ketty Steward, ce mois-ci, Julie Morin-Rivat) Du coup je vous soumets ici ce que j'ai fait en décembre. Toujours le même principe, un petit texte autocontenu, dont certains pourraient être le germe d'histoires plus grandes. C'est souvent cet hors-champ qui en fait la force. Bref, l'an 2020 se termine et s'il nous a semblé pénible, il n'est probablement rien à côté de n'importe quelle année du quatorzième siècle, et de n'importe laquelle de la décennie à venir. Bref, bon réveillon à ceux qui réveillonnent, bon tout le reste à ceux qui tout le restent, et à l'année prochaine, same hour, same bat-channel ! ( en attendant, j'ai été interviewé pour Actualitté ) 1/Découverte Comme beaucoup de grands déco

Où y a la chaîne, y a du plaisir

 Allez, on fait un petit point "chaîne youtube", parce que ça permet de garder trace et tout. Les plus attentifs d'entre vous auront noté que j'alimente gaillardement le bouzin. C'est à croire que j'y prends goût. Bref, au programme ces derniers temps, il y a eu quelques considérations sur le slip de Superman, vaste sujet s'il en est : Mais aussi une exploration rapide des thèmes du Péplum (avec de vrais morceaux de Sergio Leone dedans, vous noterez) :   Et enfin un petit mashup (merci encore à Cheapo pour les effets spéciaux) :  Vous l'aurez compris, je m'amuse bien. Ça prend moins de temps à faire que je ne le craignais, c'est rigolo, et peu à peu je m'améliore techniquement, apprenant graduellement à utiliser les divers outils à ma disposition. Et vous, ça vous fait marrer ?

Sous le sapin

 Histoire de vous faire plaisir (et de vous donner envie d'aller plus loin, bien sûr) je vous offre l es premières pages du Dossier Arkham parce que c'est Noël et tout et tout. C'est sur le site d'Actualitté, où il est bien possible que je sois zinterviouvé sous peu. Je vous tiendrai au courant, et en attendant, enjoy ! Et une illustration de Jok (dont j'ai enfin déniché récemment le Quarante Cercueils, chez Mosquito ). Jok dirige le studio Haus, en Argentine, qui m'a fourni les illus intérieures du Dossier, et qui était à la manœuvre sur mon album Lovecraft, chez 21g.

El Santa

 Bon, ben c'est la saison des agapes, empiffrades et autres distributions de cadals. Dans une ambiance certes particulière cette année. Pour égayer la période, j'ai décidé que ça manquait de catcheurs mexicains. Donc voilà un catcheur mexicain pour vous remonter le moral. Pour moi, ça marche à tous les coups. Et un petit hommage au passage à un géant de la BD qui n'a pas passé l'hiver. Bref, je vous souhaite bons vins à tous !

Le jour le plus court

 Ayé, voilà le solstice, d'une certaine façon le dernier jour de l'année, ceux qui restent, les résiduels, se consacrant avant tout aux agapes, flonflons, mails "je ne suis pas au bureau actuellement, mais je traiterai votre message en rentrant le 03/01", cadals et gueules de bois divers. Ce soir, Jupiter et Saturne conjonctionnent gaillardement dans le Capricorne et Mars continue de faire de la figuration dans les Poissons. J'ignore si cela a un sens quelconque, hormis que la conjonction des deux astres les plus massifs du système est un bon moyen d'expliquer à ceux que ça intéresse les phénomènes optiques liés à la parallaxe vu que la plus lente des deux double dans le ciel la plus rapide. En entendant mes bêtises, y a Kepler qui pleure Toujours est-il que nous entrons dans l'équivalent grégorien de ce que les Mayas appelaient Uayeb, le lit de l'année, ces jours au statut particulier dans leur calendrier. Venant à l'issue de l'année du Pangol

Bis repetita placent

Je poursuis l'expérience entamée la semaine passée, et j'alimente donc mon tuyau à vaticinations audiovisuelles. Nouvelle vidéo sur ma chaine, tirée ici encore d'une note de blog, histoire de me roder. Je ferai sans doute un peu plus tard du contenu purement original, mais pour l'instant j'en suis à me débrouiller des considérations techniques, une chose à la fois. "quand tu regardes ta bibliothèque, la bibliothèque te rend ton regard blasé" (montage de l'affreux Cheapo, que les quatorze démons glaireux lui dévorent le foie avec des fèves et un excellent chianti) Bref, je vais essayer d'en poster une par semaine, ça n'ira pas forcément très au-delà d'une petite pastille de quelques minutes, mais les gens ont l'air content de m'entendre dégoiser dans le poste, donc voilà…

Chronique des années de Peste, livre 12

 Bon, on va pas se mentir, ce confinement est même pas encore vraiment terminé qu'il y a de bonnes chances que la troisième vague nous tombe sur la gueule. La société est traversée de tensions contradictoires qui semblent empêcher désormais tout cap un peu rationnel. Bref, quand on a le nez sur les courbes, on voit bien que la redescente entamée avec les précédentes vacances et le confinement s'est déjà arrêtée. Et que ça repart légèrement à la hausse. La ruée sur les magasins a dû jouer. On n'a pas le cul sorti des ronces. Et je dois l'avouer, moi-même j'ai bougé plus cette semaine que tout le mois qui a précédé. L'autre jour j'ai fait un saut en librairie pour signer quelques bouquins en dédicace-and-collect, j'en ai profité pour me prendre un cadal de Noël (le coffret intégrale des nouvelles de Philip K. Dick), faire provision de bière chez les copains de la Brasserie de l'Être (vous êtes les meilleurs, les enfants), et les jours suivants un saut

Mythoman

 Hop, je vous signale vite fait une interview de ma pomme sur le blog de Jonah J. MonsieurBruce , site sur lequel m'arrive par ailleurs de sévir dans des vaticinations foutraques . On y évoque la ressortie augmentée de Mythe & Super-héros chez les Moutons électriques (je ne sais pas si elle compte comme "reboot" ou "version ultimate", vous me direz. Bref, je vous mets aussi à toutes fins utiles le résumé du machin, et il est dispo dans toutes les bonnes crèmeries :  "Quoi de plus dissemblable que le mythe, qui s’abreuve aux sources les plus ancestrales de la culture humaine, outil de civilisation et d’explication du monde, muséifié par le temps et les artistes qui en firent statues, tableaux ou opéras... et les illustrés qui, depuis 1938, racontent les aventures de héros de papier aux costumes bariolés et aux pouvoirs improbables ? Quel rapport entre Samson et Superman ? Stan Lee est-il vraiment l’Homère du XXe siècle, et dans ce cas, qui en est

Travail à la chaîne

 Bon, suite à diverses demandes, notamment de collègues auteurs et de lecteurs du blog, je viens de lancer ma chaîne Youtube. C'est pas destiné à devenir un gros truc, plus à une contrepartie en vidéo de ce blog. L'écrit reste quand même mon domaine d'expression de prédilection. J'ai été amené, suite au deuxième confinement, à jouer avec un logiciel de montage vidéo. J'avais des cours de BD à donner à des jeunes, en distanciel, et si j'ai ouvert un serveur de discussion, la façon la plus simple pour moi de lancer chaque cours était de leur donner une petite vidéo avec une réflexion sur un point quelconque (les proportions en dessin, la manière de commencer ou terminer un scénar, comment faire des décors efficaces en BD sans utiliser systématiquement la perspective, etc.). Ces pastilles leur étaient exclusivement destinées, bien entendu, et sans doute assez maladroites dans la forme. J'ai affiné au fil des semaines. Et je les ai montré à quelques amis et con

Clapotis réminiscents

 Douze/douze, l'année n'est pas close, et de 2020 déjà j'ai ma dose. J'épluche mes archives pour voir ce que je faisais le douze/douze/douze et en effet, c'était une autre époque, j'étais en cure de Thalasso gagnée lors de mes aventures télévisuelles (sinon ça me serait même pas venu à l'idée d'aller trainer dans ce genre de trucs), en slip de bain à tester l'aquagym et l'aquavélo avec des retraités, et à lire un recueil de nouvelles de Weird Tales qui avait échoué Dieu sait comment dans la petite bibliothèque du centre, au milieu de vieux trucs genre Gilbert Cesbron et Françoise Dorin. Bref, j'étais à cent mille lieues de me douter d'à quoi allait ressembler la fin de la décennie. Moi qui avais toujours professé une forme de pessimisme historique, j'étais à l'époque sur l'impression que pas mal d'indicateurs allaient dans le bon sens. Arrivé en 2015, bien sûr, cette belle vision s'est pris quelques méchants coups dans

Red Stars

 Une des polémiques de la semaine* concerne la Red Team, un groupe d'auteurs de SF et de BD qui servent de consultants à l'Armée Française dans un but de prospective : désignation des crises potentielles, réflexions sur les solutions éventuelles. D'aucuns s'inquiètent, surtout dans le contexte actuel d'autoritarisme généralisé, de voir la littérature de Science Fiction réduite à quelque chose d'utilitaire, et à l'utilité inquiétante. D'autres semblent se réjouir de voir des auteurs à l'imagination reconnue permettre à une classe politique qui en manque singulièrement (tout comme de culture de base, scientifique ou autre) d'anticiper un peu sur un certain nombre d'événements à venir. De mon côté, je suis partagé. Mon vieux fond anar s'inquiète forcément de cette récupération, d'autant plus celle de gens que, pour certains, je connais et respecte, parfois depuis très longtemps. Mais je ne suis pas surpris de voir émerger ça. Et plusieur

Chronique des années de Peste, livre 11

 Ça fait plusieurs fois que je vois passer un élément de langage particulièrement moisi. Des gens notent en feignant de s'indigner qu'en moins d'un an on a réussi à mettre au point un vaccin prometteur contre le Covid, mais qu'en 40 ans, on n'y soit pas parvenu sur le Sida.   On peut à bon droit être surpris de la rapidité avec laquelle plusieurs labos ont proposé des solutions vaccinales pour la crise actuelle. Notons au passage, d'ailleurs, qu'on en est encore qu'au stade de l'annonce. Les études n'ont pas été publiées à ce jour, on ne dispose pas encore des chiffres bruts pour évaluer en profondeur les résultats promis. La vérité, c'est que la mise au point d'un vaccin, n'importe lequel, est un processus notoirement long. Ce qui a permis d'avancer plus vite, ici (hormis quelques étapes mineures grillés, au prix d'une surveillance accrue de certains paramètres), c'est que Covid-19 n'est qu'un représentant parmi d

Bienheureux et ignorés

 En ces temps apocalyptiques, où l'on s'attend confusément à une invasion de dinosaures zombies avant Noël, ou à un météore géant et radioactif, histoire de finir l'année en bouquet final, j'ai repensé à cette ancienne légende des "Justes secrets", qui existe sous diverses formes dans diverses traditions. Illustration d'Edmund Dulac pour le Rubbayat du sage Omar Khayyam Dans ces versions les plus classiques, elle dit qu'il existe une poignée d'hommes (douze en terre d'Islam, trente-six dans le Talmud, paraît-il), à la bonté foncière, à la parfaite équanimité, de discrètes fontaines de sagesse dont la simple existence retient la main vengeresse de Dieu. Par leur simple présence, ils constituent la démonstration que notre espèce n'est pas un ratage intégral, qu'elle dispose encore d'une réserve de grandeur cachée, qu'elle ne mérite pas l'oblitération ni le Dies Irae façon krakapoum wagnérien. Ils sont les piliers secrets du m

Visions d'ailleurs

 Une petite note ne passant pour signaler la sortie d' Alan Moore : Visions , chez les copains de Komics Initiative, un recueil de petites choses inédites par chez nous du Wookiee de Northampton. Couve du toujours excellent Laurent Lefeuvre Pourquoi j'en cause ? Ben déjà parce que Alan Moore, raison qui se suffit à elle-même, je crois, mais surtout, ce recueil contient l'essai Writing for Comics , dont j'assure la traduction, qui n'est absolument pas un manuel à l'usage du scénariste de BD voulant appliquer les recettes du maître tel une ménagère achetant un bouquin de Paul Bocuse parce qu'elle doit recevoir à Noël, mais une sorte d'ovni philosophique, mi méditation désabusée sur ce qu'est ou devrait être la bande dessinée en tant que médium, mi exhortation à refuser les facilités de l'écriture, et à dépoussiérer les méthodes. Ce n'est absolument pas une méthode clé en main, donc. D'autant que Moore déteste cordialement les méthodes clé e

Le géant au regard tourné vers les étoiles

 Petit pincement au cœur à l'annonce (attendue pourtant) de l'effondrement du radiotélescope d'Arecibo. Cet énorme outil scientifique aura fidèlement servi pendant près de soixante ans à percer les secrets de l'univers. Vétuste, il présentait des signes de faiblesse et avait été endommage à plusieurs reprises cette année par des ruptures de câbles. La dernière lui aura été fatale. Tout s'est effondré. De toute façon, les réparations, trop dangereuses, n'auraient pas pu avoir lieu. Il était promis à la démolition. Si ce n'était plus le plus grand radiotélescope du monde, il demeurait l'un des plus intéressants, parce qu'outre son exploration des convulsions du ciel, il était également notre moyen de communiquer, ou de tenter de le faire, avec l'ailleurs. Vous avez peut-être connu les économiseurs d'écran Seti ? C'était une initiative, il y a déjà des années, d'utiliser la puissance informatique globale à la recherche de signaux de vie