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Affichage des articles du janvier, 2023

Débullé

 Bon, comme chaque année fin janvier, me voilà complètement lessivé physiquement, requinqué au mental, et blindé de boulot. Bref, c'était Angoulème. il s'est passé des trucs Je n'en avais pas parlé auparavant, mais vu qu'on m'a pas mal tiré par la manche pour me poser la question, je vais revenir là-dessus : non, y a pas eu de conférence cette année. La raison en est... qu'il n'y a pas eu de conférence. Lorsque j'ai posé la question le mois dernier à JPJ, qui chapeaute habituellement la chose, il n'en savais pas plus que quiconque. visiblement, l'organisation du festival avait d'autres priorités, besoin des locaux, que sais-je encore. Ou alors ils nous ont oubliés, tout simplement. Estimant que ces interventions érudites n'intéressaient personnes (sauf qu'on faisait salle comble à tout coup, mais ça...) C'est marrant, cette annulation là n'a suscité que peu d'émoi. Enterrement sans fleurs ni couronnes, accompagné à la foss

Dans la vallée

 Les aléas de déplacements conduisent mon train à remonter une vallée que je ne connais pas. Je m'emplis les yeux d'un paysage somme toute banal, mais plaisant. Mon esprit vagabonde le long des coteaux. Je connais le nom de la rivière qui serpente au fond ; en quoi est-elle différente de cent autres contemplées lors de trajets ? En rien, sans doute. Il ne s'agit que de l'organisation assez similaires d'éléments classiques. Champs, maisons et bâtiments sur les pentes, la voie ferrée, et l'eau tout en bas. Et pourtant je les découvre comme quelque chose de nouveau.   Une intuition me traverse. Il s'agit à présent de la mettre en mots. Cette vallée, individualisée par son nom et celui des petites villes qui s'égrènent sur sa longueur n'a d'existence que comme somme de tous ces éléments, eux-mêmes sommes d'éléments constitutifs plus petits, briques, panneaux, surfaces de ciment, herbe, arbres, qui eux mêmes sont un assemblages de parcelles plus é

Fils de pub

 Le fait de suivre quand même encore vaguement la marche du monde fait que je suis régulièrement exposé à des polémiques débiles, quand bien même je ne regarde plus la télé qui en est une sorte de bouillon de culture assez répugnant.   Là, un animateur télé du privé, au service d'un prédateur capitaliste notoire et autoritaire, s'offusquait que le secteur de l'audiovisuel public soit financé à hauteur de 4 milliards sur nos impôts, de l'argent qui sort de notre poche (la suppression de la redevance est d'ailleurs une belle arnaque gouvernementale : tout en mettant ostensiblement en scène la suppression d'un impôt, il en a forcément reporté le montant sur d'autres impôts. De même que la suppression très médiatisée de la taxe d'habitation a mécaniquement entraîné une importante augmentation de la taxe foncière l'année suivante). Mais c'est marrant comme ces indignations sur les impôts sont à géométrie variable et d'une mauvaise foi aussi éviden

Dédicaces de janvier

 C'est un peu une annonce de dernière minute, mais c'est confirmé, je serai en dédicace à Hisler BD Bis à Thionville le mercredi 18 janvier dans l'après-midi. La dédicace est décalée au 1er février du fait des grèves.   Le vendredi 20 en début de soirée, j'interviens à la médiathèque Hélène Berr de Picpus, pour causer de Lovecraft.   Le samedi 21, je participe aux Utopies Fontenay, à Fontenay-le-Fleury, espace Voltaire. Et la semaine suivante, bien entendu, je serai à Angoulème, espace Nouveaux Mondes avec les éditions La Cafetière.  Je serai en dédicace à Hisler BD Bis à Thionville le mercredi 1er février dans l'après-midi. Les deux semaines qui viennent seront chargées.

Messieurs, la cour !

Bon, le temps est venu d'en parler plus avant. En Mars prochain, pour le mois Lovecraft, sort La Cour des Abysses , un roman coécrit avec Camille Salomon ( Maman n'est pas une étoile , Symbiose ou le récent Valembrume ), parce qu'on avait envie de s'amuser à écrire un bouquin ensemble, en jouant sur nos forces respectives (et ça nous obligeait à nous confronter à nos faiblesses, c'était passionnant). Le résultat est une romance lovecraftienne, cocktail forcément étrange, et justement c'est ça qui nous intéressait. Donc, ça sort en Mars chez les éditions Leha. Bien entendu, on en reparle plus avant d'ici là.     Extrait de la couve, par Gwen, alias Cheapo Et un petit extrait en passant : "Poussé par une force irrésistible contrariant ma volonté, j’y ai pénétré à contrecœur. Tout y était éclairé à la torche, jetant aux murs des ombres qui dansaient un sabbat frénétique. Et vous étiez là, à genoux devant l’autel, nue, la peau luisante sous la lumière mouv

"Tout ce qui m'était à venir m'est avenu"

 Comme chaque année, le calendrier entérine le fait curieux que nous avons fait un pas de plus vers le futur, sans tout à fait nous en rendre compte, puisqu'en arrivant, le futur se mue en présent, et notre passé n'est qu'un empilement de futurs usagés. Le futur est un horizon qu'on n'atteint jamais, même en avançant vers lui à marches forcées. Si l'an 2000 (quand j'étais gamin, il y a un demi-siècle, l'an 2000 c'était un marqueur, une date qui représentait quelque chose) nous laisse le souvenir d'une sorte de vague déception, je me rappelle qu'il a constitué pour moi une forme de soulagement créatif : les éditeurs à qui je présentais mes histoires les balayaient d'un revers de la main en les qualifiant de "fin de siècle", et le compteur permettait enfin de renvoyer cet argument moisi à la décharge pour le laisser se décomposer pendant quelques décennies avant de refleurir après ma mort. Je me mélange peut-être dans mes métaphor