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Articles

Affichage des articles du juin, 2023

Writever juin, part 2

Hop, la part 2 du Writever de ce mois-ci où l'on continue en mode "professeur Jones". Apparemment c'est de saison.   16. Il en est du sphinx comme du sourire de la Joconde, on en a tellement fait une énigme en soi que tout chez lui devient mystérieux ou sujet d'interprétations, voire de réinventions plus ou moins acrobatiques. À part chez les fans de comics lorsqu'ils décryptent leurs illustrés préférés devant des néophytes, on rencontre rarement des gens aussi obsessionnels. Les fans du sphinx sont les premiers geeks de l'histoire.   17. Les célèbres mosaïques du palais de Plahensos, réputées dans tout le monde antique, avaient été ventilées façon puzzle par les millénaires et les tremblements de terre fréquents dans la région. On avait les pièces, une description par un auteur antique, et une IA générative. Elle tenta toutes les permutations possibles, sans rien trouver de satisfaisant, à part un portrait authentique d'Agamemmnon, les chiffres du lot

Cadeau Bonux

 C'est souvent sympa des petits bonus dans une BD. Je me suis livré à l'exercice pour mes propres albums (dans Tengu-Do , Crusades et l'Escouade des Ombres ), d'autres s'en sont chargés pour moi (sur les Burton ou Saint Louis ), j'ai eu droit à des préfaces (sur Celui qui écrivait dans les ténèbres et sur Deux frères à Hollywood ) et j'en ai réalisé pour des collègues (sur Le Château des étoiles et sur Les chimères de Vénus ). Outre cela, j'en traduis régulièrement pour des comics, et il m'arrive même d'en produire plus ou moins. J'ai perdu le compte de ceux que j'ai faits, mais y en a une bonne quantité, pas toujours créditée d'ailleurs.  Là, je suis en train d'en traduire un, un petit bonus d'un comics, et c'est précisément lui qui m'inspire la bafouille du jour.  Il y a trois sortes de bonus de ce genre. 1- Les préfaces ou postfaces, où généralement un camarade recontextualise le bouquin, en dit du bien, donne

Chassé croisé des vacances

 Bon, apparemment, c'est le 16 août que sort Les Exilés de la Plaine , mon nouveau roman aux Moutons électriques. Il était temps que je rende le bon à tirer (bon, c'est fait depuis la semaine dernière). La couve est toujours de l'excellent Melchior Ascaride Du coup je sais pas si vous pourrez l'emmener pour lire sur la plage. Ça vous aurait fait du bien, pourtant, vu qu'il y a tout un passage où les héros se les meulent dans la neige. Les lecteurs des Canaux du Mitan   ne seront pas complètement dépaysés. Ils retrouveront l'univers déjà développé, mais pas à la même époque. Les Exilés se déroule environ 80 ans avant. On est aussi dans un autre type de récit, qui prend la plaine un peu par l'autre bout, si je puis dire. Il y aura des dédicaces à la rentrée, notamment à la Dimension Fantastique à Paris, en septembre. En attendant, je vous remets le résumé et un extrait : Les guerres du vieux continent ont jeté sur d'autres rivages toutes sortes de fuyard

Coïncidence de calendrier

 Revu quelques vieux films ces derniers temps. Je suis retombé sur Les Duellistes , notamment, mais je ne vais pas m'attarder dessus, c'est difficile d'évoquer un petit chef d'oeuvre de ce niveau. Le premier film de Ridley Scott, où l'on sent qu'il veut se faire son Barry Lyndon à lui, a tellement de qualités que ça tournerait à l'énumération fastidieuse. Il était sacrément bon, en ce temps-là, le Ridley.   Non, ce dont je voulais causer aujourd'hui, c'est de Léviathan , par George Pan Cosmatos. Je l'avais pas revu depuis un bail, et j'en gardais un plutôt bon souvenir, celui d'un sous Alien ou d'un sous Abyss plutôt pas trop mal foutu, une série B d'exploitation trop friquée pour son propre bien. Parce que sur la DA et les effets spéciaux, on a quand même Ron Cobb et Stan Winston. Ça envoie du lourd. La station sous-marine est très chouette, une espèce d'apogée de la SF à gros tuyaux, ce que j'ai décidé d'appeler à

"Le coeur... ça va aller..." (chanson de Louis-Ferdinand Céline-Dion)

Assez épaté par l'histoire du sous-marin perdu en allant chercher le Titanic. Le truc était tellement mal branlé et le milliardaire concepteur tellement enthousiaste que ça a quelque chose de fascinant. (note, à l'heure où je poste ces lignes, il doit leur rester une heure d'oxygène si le bazar a pas déjà implosé) (mais je serais très surpris qu'ils s'en sortent)     Trop zarbi, cette nouvelle saison de "Le Bidule" Parce que du coup, plein d'interviews du mec sortent. Dont celle où il dit "mon truc est incoulable", le journaliste lui répond "c'est pas ce qu'on disait du Titanic, à l'époque ?" et le milliardaire, ça le fait marrer. Je crois que c'est ça le drame avec ces gens-là. Ils pensent que leur pognon valide leur intellect. D'ailleurs, récemment, un type a proposé de remplacer le test de Turing sur les IA par un autre où on confie mille balles à une IA et on mesure le temps qu'il lui faut pour en gagner

Dredd-full

En faisant des recherches sur tout à fait autre chose (enfin, pas "tout à fait autre chose", mais "un autre truc un peu voisin", disons), j'ai découvert que les Penny Dreadful, ces magazines populaires anglais du 19e siècle, plus ou moins ancêtres lointains des pulps (oui, bon, je vérifiais certaines dates dans l'histoire des pulps , j'en avais besoin pour un boulot, et je voulais clairement différencier ça des dime novels et des penny dreadfuls ) (ça va ? vous êtes contents ?) étaient des hebdomadaires entre 8 et 16 pages.  ça a aussi donné son nom à une série télé avec Eva Green   Je vous vois venir, tous. Vous allez me dire "ouais, et alors ?" Et alors ? Alors, j'ai déjà parlé du fait que les pulps américains ont infusé dans les comics, par les thèmes abordés mais aussi par le format : certains des premiers éditeurs de comics étaient précédemment des éditeurs de pulps qui avaient senti le vent tourner. Même Marvel, qui s'appelait à

Ça se complique

Alors, c'est encore une de ces fois où je rêve de boulot. Mais pour le coup, pas de mes anciens boulots que je ne pratique plus de puis douze ans, quinze ans et plus. Non, je rêve de mon boulot actuel et c'est pas banal.    Là, je bouffais dans une cantine scolaire (ce qui m'arrive de temps à autres, lorsque je fais des ateliers en école, collège ou lycée sur une journée complète) et j'avais amené un ordi portable pour bosser un peu pendant la pause (ce que je ne fais jamais en vrai, après manger, dans ce genre de cas, je prends le café avec les enseignants). Et donc j'avançais sur un bouquin. Truc rigolo, ce bouquin existe vraiment à l'état de projet, c'est un truc qui m'a été accepté sur le principe par un de mes éditeurs, mais sur lequel je n'aurai pas le temps de bosser avant plusieurs mois. J'ai un plan détaillé, plein de notes, un demi chapitre, mais j'ai autre chose à faire avant de m'y remettre. Souvent, dans mes rêve, les bouquin

C'est pas le Wakanda, bordel !

Je ne sais pas pourquoi j'ai scotché sur ce portrait de Ramsès. Il n'a rien de particulier, tant l'art égyptien antique est basé sur des formes de stéréotypes qui font que, dans le fond, tout se ressemble un peu.      J'ai eu mes "périodes égyptiennes", ado c'était une culture qui me fascinait, et de dévorais des bouquins sur les fouilles, je me régalais de photos représentant des trésors venus de si loin dans le temps. Par la suite, d'autres peuples anciens ont exercé sur moi un attrait relevant de l'obsession, comme les Aztèques et les Mayas (beaucoup moins les Incas, curieusement) ou comme les Celtes d'Irlande ou les scribes islandais médiévaux. Dans ces cas-là, pendant quelques temps, je dévore tout ce que je trouve en prenant des notes. Et puis ça retombe et je passe à autre chose. Comme je dis, ce sont des périodes. Il suffit d'un rien d'ailleurs pour que je replonge et me mette à jour. Il y a une vingtaine d'années, par exemp

Writever juin, part 1

 Bon, après un passage à vide dû au surmenage, j'essaie de me remettre aux Writever. Le thème archéologique de cette session devrait m'inspirer un peu. 1. "Avec des silex, on pourrait mettre Paris en bouteille" C'est ce que répétait toujours Ouglouk à son clan auquel il avait enseigné l'art de la taille. Ils n'y comprenaient pas grand-chose, mais ils devaient reconnaître que ses bazars étaient utiles. On le laissa continuer à raconter n'importe quoi pendant un temps.   2. Le célèbre archéologue Heinrich S. avait tendance à falsifier ses rapports. Dans le métier, on disait qu'il avait tendance à appâter le gogo en lui faisant prendre des vestiges pour des lanternes.   3. Les Mohichas avaient poussé très loin le concept d'art pariétal. Plutôt que de peindre aux murs des cavernes, rares dans leur région, ils peignaient à l'intérieur des crânes de victimes sacrificielles. Passer par le trou de l'occiput pour œuvrer demandait de la

En Thor

 Bon, j'avais pas entendu que du bien des Thor écrits par Donny Cates, dont j'ai récemment attaqué la lecture, et franchement je trouve ça pas si mal.   Alors, on va resituer un peu. Bon, Thor, si vous me lisez, vous devez avoir quelques notions : dieu nordique armé d'un marteau, dont les aventures ont été adaptées en comics de super-héros par Jack Kirby (c'est tellement pas un projet à Stan Lee qu'il délègue son frangin pour dialoguer les premiers épisodes) et qui constitue depuis un pilier de l'univers Marvel. Donny Cates, c'est un scénariste qui a fait son trou en quelques années chez l'éditeur, et qui s'est plus ou moins spécialisé dans le versant cosmique des choses. Avant ce Thor , il a repris les Gardiens de la Galaxie, le Surfer d'Argent, et il a même fait une très bonne histoire de Thanos. C'est surtout son travail sur Venom qui l'a fait connaître, mais ça j'ai pas lu, je suis pas fan du personnage plus que ça, mais on m'

Serial préfaceur

 C'est assez rigolo, parce que c'est sporadique : de temps en temps, on me réclame une préface. Et en fait, là, cette semaine j'en suis à trois à la file, quand la précédente remontait à février (une postface, en fait, celle de Battlefields de Garth Ennis où comme de juste je parle de vomi, de punks et de membres arrachés). Et je ne sais même plus quelle était la précédente. Nexus , peut-être ? Si c'est ça, ça date, comme on dit en Égypte. Là, je sais pas si j'ai déjà le droit de vous en parler en détail, mais je suis amené à parler de Moore à l'époque où il fait le mercenaire (et met quand même des taquets à tous les scénaristes normaux) et de Miller à l'époque où il s'autoparodie parce qu'il n'en a visiblement rien à foutre. J'ai complètement perdu le compte du nombre de textes de ce genre que j'ai pu produire au fil des ans, essentiellement pour des comics mais aussi pour des bouquins de SF. Comme je disais, ça peut arriver en rafale

Passe le juin

Ouuuuh, méchant le rêve à tiroirs. Je vais dans un festival de province, je prends le train vers le nord, c'est interminable, j'arrive à la gare en bas de la côte, je remonte, j'oblique, je vais au bout du chemin forestier et me voilà arrivé dans ce complexe qui a encore grandi. À l'immense masure façon Amityville ou Famille Adams et au gymnase bas de plafond, ils ont ajouté une tour immense, en béton, qui vieillit déjà mal. (ce festival n'existe pas en vrai, mais ça doit faire trois ou quatre fois que j'y vais en rêve)    je sais, dit comme ça l'image semble n'avoir aucun rapport mais j'y viens, pourtant   Plutôt que de me poser à ma table, je circule pour voir les copains, assister à des conférences, grailler des trucs au buffet, prendre un ou deux bouquins. On me propose un boulot, un livre enquête sur un pays en guerre tout proche, ça implique que j'aille m'y immerger une semaine. Franchement j'hésite. Après la fermeture du festival,