Accéder au contenu principal

Ça va s'arranger, Monsieur Milan !

Hop, encore un petit article sauvé du naufrage de superpouvoir. J'ai hésité à le poster sur la nouvelle version du site, et puis finalement je le rapatrie ici, comme ça ne parle pas vraiment de comics.


Petit tour de table pour débuter la négo
La provocation a toujours été consubstantielle de l'activité artistique. à quoi ça tient, mystère. Peut-être au fait que l'artiste, par nature, est un peu en marge du corps social et a donc la distance nécessaire pour l'interroger.

Mais "provocation", le mot semble faible pour qualifier les outrances de Laibach.

travailleurs de tous les pays...


Pour ceux qui ne connaissent pas, Laibach, c'est un peu l'ancêtre sous amphètes de Rammstein. D'ailleurs, un des membres de Laibach le disait : "ouais, c'est bien, ce qu'ils font, Rammstein. Ils rendent notre style de musique accessible aux kids, c'est important." Je paraphrase.

Mais donc, provocation. C'est un mot qui vient assez facilement à l'esprit quand on contemple l'esthétique Laibach, faite de nouveau réalisme socialiste sublimé, d'architecture mussolinienne et de regards qui feraient peur à Grigor Efimovitch Raspoutine lui-même, qui était pourtant sévèrement burné (il suffit de voir son engin, religieusement conservé dans le formol au musée de l'érotisme de Saint Pétersbourg).


Pas fachos ?
Pas Zuzus non plus.


Mais revenons en arrière de quelques années, au début des 80's, précisément. En Slovénie, petite république yougoslave, on se prépare, comme ailleurs, à voir passer la dépouille mortelle de Josip Broz, alias Tito, dictateur socialiste emporté par une mauvaise gangrène. Tito, il faut le savoir, était un peu le De Gaulle de l'Est. Libérateur de son pays (parfois au prix de certaines purges dans la Résistance), prenant rapidement ses distances avec les grands alignements géopolitiques, il avait réussi à faire de la Yougoslavie un modèle d'état communiste relativement ouvert (après une période de rodage), et à visage humain. Mais, comme souvent dans ces cas-là, ça tenait sur sa personnalité propre, et à sa mort, la gangrène qui avait conduit à l'amputer d'une jambe sembla prendre une forme nationale. Et nationaliste.


Dans ce bouillonnement, un groupe d'artistes (il n'y a pas que des musiciens dans la bande, c'est important de le noter) se met à interroger la notion d'état dans un tel contexte. Laibach, puis le Neue Slowenische Kunst, sont nés. Empruntant son esthétique aux heures les plus noires du siècle, le mouvement est taxé aussi bien de fascisme que de trotskisme ou d'anarchisme. La réalité est sans doute plus complexe.

Le discours du groupe s'articule autour de deux pôles : le pouvoir étatique et la religion, sous les espèces du totalitarisme et du sectarisme. L'imagerie est noire, le son lourd et grinçant, l'ensemble terrifiant. Et pourtant, un humour dévastateur en émerge quand le groupe s'amuse à passer à la moulinette industielle les tubes de la pop, dans un album sobrement intitulé Opus Dei.

Leur reprise wagnéro-militariste de Life is Life fait un carton. Et elle laisse un goût bizarre dans l'oreille (si si, je vous jure). Elle laisse à entendre et à se demander si les ritournelles de la radio, mille fois répétées par le jeu des playlists, ne seraient pas elles aussi un élément d'une forme insidieuse de programmation des ondes comme des esprits ?

Ce soir, on fait la bombe

Le jeu sémiotique devient même vertigineux avec Geburt einer Nation, brutal morceau chanté en allemand, qui s'avère être une reprise assez fidèle du One Vision de Queen. Reprenant les paroles d'origine, la ré-orchestration en souligne toute l'ambiguïté (une chair, un sang, une croyance, donnez-moi une vision), tout en accentuant l'aspect martial de la chose. Martial au sens propre, puisque l'original était la BO du film Aigle de Fer, une production américaine qui faisait passer Top Gun pour un pamphlet pacifiste. Histoire d'enfoncer le clou, le morceau est retitré, rendant hommage à un autre film, le Naissance d'une Nation de D.W. Griffith, à l'idéologie... Disons... Marquée.

Le reste de l'album contient aussi bien des morceaux très expérimentaux, assez bruitistes, que des reprises de discours de Winston Churchill, un mélange pour le moins détonnant.

La suite de la discographie du groupe continuera dans cette double veine de l'expérimental pur et dur et de la parodie tellement outrancière qu'elle en devient porteuse de sens, double ou triple selon l'humeur et les variations saisonnières. Si Let it Be ou Sympathy for the Devil réconcilient les frères ennemis Beatles et Stones en les passant au kärcher atomique, Kapital explore le son et l'éthique d'un univers qui noircit de jour en jour. Noir, c'est aussi l'ambiance qui se dégage de leur adaptation de Macbeth, album qui ne respire pas a priori la joie de vivre, d'autant que la voix caverneuse de Milan Fras, le chanteur, évoque tour à tour l'éructation haineuse et le bluesman qui mettrait du speed dans son bourbon et ses cigarillos.

Farpaitement !

Dans le courant des années 80, le public croit que Laibach est un groupe indépendantiste. En effet, Laibach, c'est le nom Allemand de Ljubljana, que la ville porta entre autres sous l'Occupation, le "fascisme" du groupe étant alors interprété comme une réaction provocatrice au communisme qui a encore cours dans la région.

L'album NATO, sorti en plein conflit yougoslave, va brouiller les cartes. Jouant à fond la carte des reprises farfelues (le Mars de Holst, mais aussi le War de Springsteen, le In the Army Now des Status Quo ou le Final Countown d'Europe), l'ensemble est clairement un pied de nez aux évènements, un gros doigt à destination de la fin de l'Histoire telle qu'elle était théorisée à l'époque. Si le groupe répond à la question "War, ho ! What is it good for ?" par un "CNN, IBM, SONY", l'ensemble est extrêmement grinçant.

Le nationalisme attribué à Laibach, d'ailleurs prend à l'époque un tour inattendu. En effet, allant au bout de sa logique, le mouvement Neue Slowenische Kunst s'est constitué en état virtuel, avec ses propres passeports (on peut demander la citoyenneté à cette adresse : http://www.nskstate.com/state/getapassport.php).



Les papiers d'identité bosniaques ne permettant pas de sortir de Sarajevo assiégée, plusieurs personnes ont réussi à fuir la ville en présentant leur passeport NSK.

Tesla says : Get one today


Sorti à la fin des années 90, Jesus Christ Superstar sonnait comme un album testament, l'aboutissement des télescopages entre pop culture, art totalitaire et visions messianiques du groupe, dont les membres se consacraient en parallèle à des projets persos (tels le Also sprach Johann Paul II). Le son semble d'ailleurs s'être assagi, quasiment rattrapé par de nouvelles vagues de trublions issus de la culture Goth.

C'est aussi à l'époque qu'émerge la célèbre formule "nous sommes fascistes autant qu'Hitler était artiste peintre".

Sauf erreur de ma part, cette walkyrie est la championne de natation de Slovénie,
un peu comme si Laure Manaudou faisait de la percu dans un groupe de Death Metal


Pourtant, après quelques années de silence, le groupe revient, reformé, ne reniant rien, mais rattrapant la vague des technos lourdes. Le single Tanz mit Laibach remet les pendules à l'heure tout en représentant un clin d'œil appuyé aux grands anciens de DAF. Volk s'amuse à jouer avec les hymnes nationaux, et Laibachkunstderfuge (adaptation de l'Art de la Fugue) joue avec Bach tout court, d'une façon qui constitue un retour aux sources bruitistes et industrielles du mouvement (mais qui n'est pas non plus sans évoquer certaines amusettes bachiennes de Wendy Carlos... Mais si, Wendy Carlos, vous connaissez tous, elle a fait les BO de Tron et d'Orange Mécanique).


Des morceaux comme Barbarians, remettant en perspective le discours sur l'immigration qui a cours à l'Ouest (et qui vise souvent des populations venues des Balkans) montrent que Laibach a encore un sens dans un monde qui n'est plus ni celui de la Yougoslavie post titiste, ni celui de la Guerre Froide, un monde dont les lignes de front ne cessent de bouger. Torpillant toutes les limites du politiquement correct, le groupe se présente lui-même comme un miroir de nos peurs, un écran sur lequel on ne peut que projeter, un révélateur, un poil à gratter indispensable.


Hop, juste pour la bonne bouche, le méchant Von Bach,
créé par Mark Waid et Alex Ross, qui me rappelle furieusement quelqu'un...

.

Commentaires

abelthorne a dit…
Bon, cette fois je le sauvegarde, on sait jamais.
Zombie a dit…
Pareil !
Merci d'avoir remis cet article en ligne !:)
Alex Nikolavitch a dit…
Je n'écris que rarement sur la musique, mais bon, là, c'est un article dont j'étais très content. j'étais désespéré, hier, quand j'ai cru l'avoir perdu dans les méandres du net.
Mathieu Doublet a dit…
Comme d'hab', bien intéressant comme article, Alex.
The Dann a dit…
j'ai leur album depuis des lustres ^^
je suis pas facho quand même si docteur Niko ?
^^

en tout cas bravo pour la recherche
Alex Nikolavitch a dit…
Bé non, justement ! c'est ce que je me tue à expliquer !





à quoi ça sert que Niko il se décarcasse.....

Posts les plus consultés de ce blog

L’image de Cthulhu

J'exhume à nouveau un vieil article, celui-ci était destiné au petit livret de bonus accompagnant le tirage de tête de Celui qui écrivait dans les ténèbres , mon album consacré à H.P. Lovecraft. Ça recoupe pas mal de trucs que j'ai pu dire dans d'autres articles, publiés dans des anthologies ou des revues, mais aussi lors de tables rondes en festival ou en colloque (encore cet hiver à Poitiers). J'ai pas l'impression que ce texte ait été retenu pour le livret et du coup je crois qu'il est resté inédit. Ou alors c'est que je l'avais prévu pour un autre support, mais dans ce cas, je ne me souviens plus duquel. Tant pis, ça date d'il y a sept ou huit ans...   L’œuvre d’H.P. Lovecraft a inspiré depuis longtemps des auteurs de bandes dessinées. D’ailleurs, l’existence de nombreuses passerelles entre l’univers des pulps (où a officié Lovecraft) et celui des comic books n’est plus à démontrer, ces derniers empruntant une large part de leurs thèmes aux revue...

Nébulosités

 Ah, que je n'aime pas le cloud. Vraiment pas. Vous allez me dire, je suis un vieux encroûté dans ses petites habitudes de travail, ses sauvegardes à droite et à gauche, ses fichiers à portée de la main comme le tas d'or d'un dragon. Fondamentalement, c'est un portrait assez exact. Mais... Mais j'ai eu suffisamment de soucis de connexion pour être méfiant.   Et puis, y a les éditeurs qui bossent avec des ayants droits chiants. Ce qui fait que les documents de travail se retrouvent verrouillés sur des serveurs auxquels ont vous ouvre l'accès pour pouvoir bosser dessus. Et là, bien entendu, j'avais une très grosse traduction traitée comme ça. Je demande si on peut quand même m'envoyer une copie du pdf, histoire d'avoir un truc "en dur", et ça n'a pas été possible. Le document est ultra protégé. Et, ce matin, alors que le café finit de couler, j'ouvre le truc... Qui m'annonce que l'autorisation a expiré. Oui, apparemment il fal...

Ça gaze ?

 Pour diverses raisons, personnelles, je n'ai pas trop mis à jour cet espace. Mais, hier, alors que j'avais passé la soirée à être l'interprète de Guy Gavriel Kay lors d'une rencontre en librairie, et c'est un homme tout à fait charmant, en plus d'être un auteur dont certaines préoccupations recoupent dangereusement les miennes, une conversation sans rapport avec des lecteurs est tombée sur mon boulot dans Le château des étoiles.    Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, j'accompagne depuis l'origine l'excellente série d'Alex Alice, consacrée à la conquête des espaces éthériques sous le Second Empire. Alex m'a demandé de rédiger les bonus de la Gazette des étoiles , une prépublication au format journal (on retrouve désormais ces textes également dans l'intégrale débutée cet automne), puis ceux de l'édition grand format des albums, et enfin les textes de l'artbook sorti l'an passé. J'accompagne également le spin-off Les...

Another brick in the wall

Je causais y a quelques semaines de ça, dans une note sur Conan , de l'époque où Walt Simonson, connu notamment pour son excellent passage sur Thor dans les années 80, dont il donne une sorte d'épilogue pirate dans sa récente série Ragnarök, que je recommande assez, était tombé dans une pleine marmite de Druillet, tout comme son pote Jim Starlin (le papa de Thanos). Ça doit correspondre à l'époque où René Goscinny était allé démarcher des éditeurs US avec sous le bras des albums tirés de Pilote. Y avait du Mézières, du Moebius, et du Druillet. Et ça a complètement fait vriller pas mal de gens, même si Goscinny était rentré déçu, sans explosion de la publication d'auteurs franco-belges outre-Atlantique, le format de publication des oeuvres de chez nous n'existant tout simplement pas là-bas dans les années 70 (Starlin, encore lui, sera un peu plus tard un pionner de ce format "graphic novel" avec Death of Captain Marvel).  L'influence de Druillet (qui re...

L'iron Man de la Cannebière ?

 Dans mon rêve de cette nuit, j'étais en train de participer au tournage d'un film de guerre/catastrophe. Je faisais partie de l'équipage d'un véhicule blindé , bardé de mitrailleuses, opérant sur une côte. On était en ville, zigzaguant entre les voitures du quai, aux aguets. L'ambiance était vaguement post-nucléaire, les conducteurs avaient des gueules d'irradiés ou d'intervenants sur C-News, c'était moche en tout cas, ça puait la dégénérescence à plein nez. "Ça risque encore de péter" nous dit le lieutenant, joué par Matthew McConaughey. Inquiet, je regarde autour de moi, on est sur une voie des quais et soudain je vous l'eau enfler. Quelqu'un a déclenché un tsunami, peut-être à l'aide d'une bombe sous-marine. "Accrochez-vous, il va nous tomber dessus!" je hurle en me disant que ça va être la fin du film et qu'on aura droit à un freeze-frame juste avant que l'eau ne s'abatte sur nous, vaillants soldats al...

My mama said to get things done...

Je suis passé à Aurore Système, petit salon de SF organisé à Ground Control, à Paris, par la librairie Charybde. Je ne connaissais pas le lieu, que j'ai découvert et qui est très chouette. Je venais surtout pour une table ronde sur l'IA, qui est un des sujet importants de nos jours et déchaîne les passions, surtout sous sa forme "générative", les chat GPT, Midjourney et autres. Je me suis tenu un peu à l'écart de ces trucs-là, pour ma part. Je suis très méfiant (même s'il m'est arrivé d'employer Deep-L professionnellement pour dégrossir des traductions du français vers l'anglais, que je retravaillais en profondeur ensuite), parce que l'ai bien conscience du processus et des arrières pensées derrière. J'en ai déjà causé sur ce blog, ici et ici .  La table ronde réunissait trois pointures, Olivier Paquet, Catherine Dufour et Saul Pandelakis, qui ont écrit sur le sujet, et pas mal réfléchi. Lors des questions qui ont suivi, on a eu aussi une...

Un bouquin pour les gouverner tous

  Tiens, j'en avais pas encore causé parce que j'attendais que ce soit officialisé, mais le prochain Pop Icons portera ma signature et sur J.R.R. Tolkien (oui, je tente le zeugme acrobatique, je suis comme ça). Comme pour mon précédent, consacré à H.P. Lovecraft, il y aura une campagne de financement participatif , mais  on pourra aussi le trouver en kiosque et en librairie d'ici la fin du mois prochain. Je suis un peu moins pointu à la base en Tolkien qu'en Lovecraft, mais j'ai fait mes devoirs pour l'occasion, découvrant pas mal de trucs que je n'avais pas lus jusqu'alors, notamment ses correspondances. Voilà, foncez, pour Eorlingas, la Comté et tout le reste !    

De géants guerriers celtes

Avec la fin des Moutons, je m'aperçois que certains textes publiés en anthologies deviennent indisponibles. J'aimais bien celui-ci, que j'ai sérieusement galéré à écrire à l'époque. Le sujet, c'est notre vision de l'héroïsme à l'aune de l'histoire de Cúchulainn, le "chien du forgeron". J'avais par ailleurs parlé du personnage ici, à l'occasion du roman que Camille Leboulanger avait consacré au personnage . C'est une lecture hautement recommandable.     Cúchulainn, modèle de héros ? Guerrier mythique ayant vécu, selon la légende, aux premiers temps de l’Empire Romain et du Christianisme, mais aux franges du monde connu de l’époque, Cúchulainn a, à nos yeux, quelque chose de profondément exotique. En effet, le « Chien du forgeron » ne semble ni lancé dans une quête initiatique, ni porteur des valeurs que nous associons désormais à l’héroïsme. Et pourtant, sa nature de grand héros épique demeure indiscutable, ou en tout cas...

Le diable dans les détails

 La nouvelle série Daredevil, Born Again vient de commencer chez Disney, reprenant les mêmes acteurs que l'ancienne et développant des choses intéressantes, pour ce qu'on en voit jusqu'ici, faisant évoluer la relation entre Fisk et Murdock, le Kingpin étant désormais traité sous un angle plus politique, avec quelques coups de pieds de l'âne envers Trump et ses thuriféraires, ce qui après tout est de bonne guerre. J'étais un peu passé à côté de la vieille série, dont je n'avais pas vu grand-chose, mais je j'ai tranquillement rattrapé ces derniers temps, la réévaluant à la hausse.   Du coup, ça m'a surtout donné envie de me remettre aux comics. Daredevil, c'est un personnage que j'ai toujours bien aimé. Je me suis donc refait tous les Miller en une petite semaine. Hormis quelques épisodes, je n'avais pas relu ça d'un bloc depuis une bonne dizaine d'années. Ça reste un des runs fondamentaux sur le personnage, et tout ce qui vient après...

Numérologie

Tous les auteurs, je crois, ont leur petites coquetteries et afféteries d'écriture, des trucs auxquels ils tiennent et qui ne fascinent généralement qu'eux, et que personne ne remarque vraiment.   Bon, tout le monde a remarqué mes titres alambiquées sur la trilogie du Chien Noir , en allitération, reprenant la première phrase de chaque roman. C'était pour moi un moyen de me glisser dans des formes très anciennes, des codes de l'épopée, même si, fondamentalement, je ne sais pas si ces textes constituent en soi des épopées. Ils ont quelques moments épiques, je crois, mais ce n'en est pas la clé principale. Plus discret, il y a un jeu numérologique qui a émergé en cours de route. Mais reprenons : Trois Coracles, au départ, était conçu comme un one shot . Ce qui m'avait motivé, je l'ai déjà raconté, c'était l'histoire d'Uther, j'avais l'idée de transformer cette note en bas de page du récit arthurien en intrigue principale. Une fois le roman...