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Articles

Affichage des articles du septembre, 2020

Futurs de Schrödinger

 Je pensais pouvoir souffler un peu en septembre, lever le pied après quelques gros morceaux de boulot. Bien entendu, à l'arrivée, et pour employer un terme technique, c'est un peu mes couilles sur la commode. Non, pas lui. En fait, entre les gros boulots finis mais qui m'ont pris un peu plus de temps que prévu, les gros boulots pas encore finis que je croyais que là ce serait bon, et les trucs que je viens d'accepter parce que je ne pouvais pas décemment les refuser (je préfère encore laisser mes couilles sur la commode que de me les mordre toute ma vie de pas avoir dit oui à des projets ultra chouettes), je crois que je suis reparti comme ça jusqu'en avril prochain. Ou en mars, dans le meilleur des cas. Bon, ça c'est sous réserve qu'on voie 2021. Vu la gueule de 2020, je suis pas encore sûr qu'on passe l'hiver, collectivement. Genre là, on prévoit des interventions, je fais "pas cette semaine là, y a Angoulème", et le lendemain, Angoulème

Life on… not Mars ?

 Vous avez peut-être vu passer cette info sur Vénus et la substance détectée dans son atmosphère. Je vous fais un petit point rapido, parce que bon, ça fait pas forcément de mal. Alors, l'info, c'est qu'on a trouvé des traces de vie potentielles sur Vénus. Ce qui a de quoi alimenter la machine à fantasmes. Vénus, ce n'est pas la planète qu'on imagine le plus facilement abriter la vie. Les conditions y sont épouvantables, infernales, même, avec des températures de plusieurs centaines de degrés, une atmosphère toxique, des pluies acides, etc. La phosphine, la substance qui a attiré l'attention, est à l'avenant. Elle a été utilisée comme gaz de combat, ça situe bien le truc. Mais… Mais, dans la nature, on ne l'a repérée que dans l'atmosphère des géantes gazeuses (dont les conditions feraient passer Vénus pour un week-end à la plage) et dans des milieux difficiles, dans lesquelles les formes de vie sont des bactéries dites extrémophiles. Il s'agit de

Mark MCMLXXXIV

 Je suis en train de me lire, entre autres choses, Identification des Schémas , de William Gibson, l'auteur de Neuromancien ( Neuromancien ressort d'ailleurs ces temps-ci dans une nouvelle traduction de Laurent Queyssi). C'est un bouquin tout à fait fascinant parce qu'il constitue une sorte de mise en abyme du style Gibson. Gibson, je suis loin d'avoir tout lu. Mais dans la trilogie débutée avec Neuromancien , il se livre à un effet  assez baroque jouant sur l'accumulation des marques. Il y a un effet placement produit perpétuel, qui génère à la lecture quelque chose de foisonnant. Bien sûr, la plupart des marques sont imaginaires, comme les optiques Ono-Sendai remplaçant les yeux de certains pirates des réseaux. Cet effet se retrouve dans l'univers visuel de Blade Runner , délibérément encombré pour le coup d'enseignes réelles, genre Atari et Coca Cola, mais l'idée est la même, elle génère une réalité tangible, et cela devient une marque du cyber

Miettes de mythes

 La réédition de Mythe & Super-héros débarquera dans vos librairies préférées ce vendredi. Je m'aperçois que certaines questions reviennent régulièrement, donc je vais me fendre ici même et sous vos yeux ébahis d'une Faque, comme on dit de nos jours. Parce que what the Faque, après tout. M&SH, c'est quoi ? Un essai explorant la façon dont les super-héros n'ont pas jailli comme ça de la cervelle de Siegel et Shuster comme de la cuisse de Jupiter, mais piochent dans plein de trucs ayant existé avant. Il était pas déjà sorti ? Y a quoi de neuf dedans ? Il est sorti y a une dizaine d'années, il était épuisé (ma meilleure vente chez l'éditeur, mine de rien) donc on le ressort. Entretemps, le sujet a un peu évolué (il y a eu une centaine d'épisodes de Thor, autant de Iron Man, trois ou quatre fois autant de Superman, etc), et surtout j'ai évolué, j'ai précisé ma pensée, et y a des trucs de la première édition dont je restais insatisfait et que j

No, mister Vitch, I expect you to die !

 Je ne sais pas si c'est la bande annonce du Bond, dont je n'attendais pas grand-chose mais qui s'est avérée particulièrement distrayante, mais j'ai rêvé cette nuit que j'étais en mission secrète.  Non, même en rêve et bien sapé, je ne ressemble pas à ça, je vous rassure Je n'ai absolument plus aucune idée de l'objet de la mission lui-même (j'ai oublié au réveil, faut croire, la séquence pré-générique) mais je crois avoir vu Ralph Voldemort, puis je me faisais remettre des gadgets par John Qleese dans la belle galerie vitrée d'un manoir anglais, et je partais, escorté par un genre de Royal Marine ou de SAS en uniforme pare-balles et gros gun à éléphants, tandis que j'étais en costard super classe (le genre de truc que je n'ai même pas dans mes placards. Je crois même que ça fait dix ans que j'ai refourgué ma seule cravate, celle qui ne me servait même plus pour les enterrements). Il y avait une poursuite en hors-bord, ou une poursuite en

Sur le front des traductions

 Tiens, c'est peut-être le moment de vous faire le point des traductions de la rentrée. Le gros morceau ce mois-ci, c'est Le Château des Nuages , suite du Château de Hurle de Diana Wynne Jones, récemment réédité dans une traduction de ma pomme. Là, je boucle cette semaine ce tome 2, qui est très sympa aussi. Toujours chez Ynnis. Juste avant, j'ai bouclé celle de l'adaptation en BD de Dune . Et par ailleurs, je finis la relecture des nouvelles coécrites par Lovecraft, dont j'ai traduit une volée pour Mnemos. Gros boulot compliqué, ça. Et puis il y a des trucs qui sortent. Chez Delcourt, la suite d' October Faction , un truc bien fun sur une famille de chasseurs de monstres, dans une ambiance à la Templesmith, et le tome 7 de Spawn Renaissance . Chez Urban, le tome 9 de Flash Rebirth , et surtout le tome 3 d' Alan Moore présente Swamp Thing , un très gros morceau, qui boucle un des runs mythiques des années 1980, avec pour le coup de l'inédit en VF. Et