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Laisser le temps OTAN

C'est vrai que, tant d'années après, poursuivre un homme, fusse-t-il un ancien chef d'état, cela semble un peu exagéré. Surtout un homme qui a fait si longtemps partie de la vie politique de son pays, dont la calvitie naissante et les grosses lunettes ont longtemps été la marque. Un homme qui a fait l'histoire.

Mais non, pas Chirac, triples buses !

Les Polonais jugent le général Wojciech Jaruzelski, qui dirigea le pays pendant une époque compliquée, et qui participa à sa façon à la chute du régime. En tant que dictateur à abattre. Maintenant, c'est un vieux monsieur, avec encore moins de cheveux et des carreaux encore plus épais. Le temps a un peu adouci ce qui avait été une mine assez spectaculairement caricaturale de méchant dans un film de James Bond, des années avant Vladimir Poutine.

Faut-il juger le Général ? J'en sais juste rien, moi qui ai pourtant l'habitude des jugements à l'emporte-pièce. Quand j'étais ado, ce type était une image du mal, comme Pinochet, Klaus Barbie ou Dorothée.

Maintenant, le temps a passé. La Pologne a changé. On trouve des qualités à Jaruzelski comme on en a trouvé à Reagan après sa mort. D'ailleurs, je croyais qu'il était mort, Jaruzelski, comme Erich Honecker. Mais non, il est toujours là. Et le dernier Polonais a nous avoir fait aussi peur que lui, il était plombier.

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