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Articles

Affichage des articles du octobre, 2023

Goûtons voir si le vin est bon

Bon, j'avance à grands pas sur le troisième tome de mon triptyque arthurien, consacré à Perceval. J'ai déjà le titre, encore un truc à rallonge, mais je ne vous le donnerai que lorsque le truc sera annoncé officiellement. Les éditeurs préfèrent étager ce genre de choses.    Y a encore du boulot à abattre dessus, mais je tiens le bon bout et j'ai déjà des discussions sur les corrections éditoriales concernant la première moitié. Et du coup, je vous en colle un petit extrait : Le roi attablé à l’autre extrémité de la table l’observait intensément, comme s’il attendait quelque chose de sa part. Maladroitement, Perceval leva son gobelet de vin dans sa direction pour le saluer, ne sachant que faire d’autre. Le vieux roi lui jeta un regard triste. La procession avait disparu dans l’ombre mouvante. On n’en apercevait plus que la vague lueur verte de la pierre précieuse, ou parfois dorée de la coupe. Perceval s’écarquillait les yeux pour ne pas les perdre complètement. Il se se

Niko goes to Hollywood

Dans mon rêve de cette nuit, nous nous étions donnés rendez-vous à la gare routière avec quelques copains auteurs et autrices. Nous avions un grand projet. Nous partions à la conquête d’Hollywood. Chacun s’était apprêté en conséquence et nous formions dans le car une troupe disparate, attifée, endimanchée, mais avec ses sacs à provisions pour le voyage.   Je me suis trouvé un très beau smoking, mais les chaussures me font mal aux pieds. Dans le car, je les retire pour manger mon sandwich en évitant (en essayant d’éviter) de foutre des miettes partout sur la soie noire du costard. Après un temps considérable, après avoir traversé des ponts démesurés et des déserts, nous arrivons à destination. Nous descendons dans une autre gare routière, plus ensoleillée mais aussi crade que la précédente. Nous essayons de nous orienter. Un de mes collègues avise une patrouille armée. Il veut aller demander son chemin. « Fais pas le con, lui dis-je, c’est la police de Los Angeles. » Une voiture de pat

Niko en vadrouille

 Bon, c'est reparti pour un mois et demi un peu trépidant, donc je vous file le programme. Mercredi 18 octobre, je serai en dédicace à partir de 17h30 à la  librairie la Croisée des Mondes, rue de Bellevile à Paris Je suis reçu pour une rencontre à la médiathèque de Gonnesse le samedi 21 octobre à 10h30 Je dédicacerai et participerai à une table ronde sur les Pulps au Campus Miskatonic de Verdun du 3 au 5 novembre. Dimanche 26 novembre, je serai salon du livre de Val de Briey, à Mancieulles, Grand Est, avec les éditions Leha et la librairie La Momie de Metz  Et enfin, les 1er et le 3 décembre au SOBD, Halle des Blancs Manteaux à Paris, avec les éditions La Cafetière

La Berge 2

 Je parlais dernièrement de ce quai ancien et sympathique sur lequel mes songes me portent souvent, et dont je n'arrive pas à trouver de contrepartie dans le monde réel. Un autre bord de fleuve qui hante mes rêves, mais dont la source est plus évidente, se trouve à Paris, dans ma tête, quand je m'y trouve, c'est quelque part entre Saint Michel et le Jardin des Plantes. À ceci près que certaines des rues perpendiculaires au fleuve sont occupées en leur milieu par d'étroits canaux, qui forment un réseau un peu plus haut, avec de petites écluses.   Les petites rues transversales sont sympa, avec des arcades, de chouettes librairies, de petits restaus. Un peu plus haut, une fac, qui semble mixer Censier et Jussieu, mais en joli. Là, la géographie se délite un peu, elle n'est plus la même d'un rêve à l'autre. Le large et long boulevard est parfois une avenue très cossue et passante, parfois un truc sordide et bien plus inquiétant, aux devantures en déréliction fe

Lancer de Fhtagn

 Bon, le financement participatif pour le Pop Icons consacré à Lovecraft (textes de ma pomme) est lancé ! C'est conçu comme une introduction au bonhomme et à son oeuvre, c'est richement illustré, c'est fait pour être accessible.   Le lien du financement participatif    

La berge

 Il est étrange, ce quai. Très large, séparant le fleuve des maisons trapues en pierre, pavé, la voiture n'y a semble-t-il pas cours. J'y déambule souvent, en rêve. Il ne correspond que par minuscules bribes à des lieux réels. L'espèce de marécage ou de vasière, en amont, qui marque le confluent avec une rivière paresseuse, ressemble peut-être partiellement à un bout de bras de mer que je connais, mais qui est loin de toute ville d'importance. Diverses rampes et volées de marche permettent de descendre jusqu'à l'eau. Souvent, pour rejoindre des canots amarrés, parfois des péniches ou de plus gros navires arrivés là Dieu sait comment. Suivant les rêves qui m'y conduisent, il peut y avoir des bouquinistes, des guinguettes, une digue séparant l'immense fleuve de la vasière, de l'activité de transbordement, voire même de la bagarre, mais ces éléments n'apparaissent pas systématiquement, et d'une fois sur l'autre les lieux évoluent. Parfois, j