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Affichage des articles du novembre, 2022

Vadrouilles

 Voilà revenue l'occasion de faire un petit point sur mes prochaines apparitions publiques. Les vendredi 2 et dimanche 4 décembre, je serai au Salon des Ouvrages sur la BD , organisé tous les ans à la Halle des Blancs Manteaux à Paris. Je serai présent sur le stand des éditions La Cafetière. Le mercredi 19 janvier, je devrais être en dédicace sur Thionville, on est en train de mettre ça au point. Le vendredi 21 janvier à 19h, je donnerai une conférence sur Lovecraft à la médiathèque Hélène Berr de Picpus à Paris, dans le cadre de la Nuit de la Lecture. Le week end du 26 au 29 janvier, je serai au Festival International de la BD d'Angoulème. Si tout va bien, j'y donnerai une conférence au Conservatoire, je vous en reparle d'ici là.

Mânes des lointains ancêtres

 Je viens de me finir un énorme paveton bien dense et qui secoue un peu, Mais où sont passés les Indo-européens ? , de Jean-Paul Demoule, célèbre préhistorien et archéologue dont j'avais précédemment lu son bouquin d'introduction au Néolithique, Les dix millénaires oubliés qui ont fait l'histoire . L'espèce d'énigme que constituent les Indo-européens, ancêtres supposés, au moins sur le plan linguistique, de la plupart des peuples d'Europe mais aussi d'Iran et d'une partie de l'Inde, aux alentours de l'âge du Bronze. J'avais été confronté au concept au collège, grâce à une prof de Latin qui avait évoqué la chose en passant pour expliquer quelques curiosités du latin. Si je savais que les langues romanes dérivaient du parler des Romains, apprendre que celui-ci était apparenté à bien d'autres choses, y compris le hindi, m'avait stupéfié. Par la suite, j'avais pas mal lu sur le sujet, avant tomber dans une pleine marmite de Dumézil, q

Music and lights

 Encore un rêve architectural zarbi. Je descends d'avion dans une grande ville d'Amérique du Nord. Je suis au téléphone avec un proche qui me dit "je déteste, ils ont installé des..." j'ai oublié le mot qu'il a employé, c'est con parce que les mots inventés que m'infligent mes songes ont souvent quelque chose de rigolo. Bref, ce terme oublié désignait des sols lumineux. Tout un quartier en avait été équipé, ça remplaçait les réverbères. Je me retrouvais dans une mégalopole immense, à marcher au crépuscule sur ce sol qui émettait des lumières de toutes les couleurs comme dans un clip de Michael Jackson ou une scène de danse de la Fièvre du Samedi soir.   Un truc un peu dans le genre, mais en plus pastel Bien entendu, j'avais un rendez-vous boulot, j'avais laissé mon bagage à la consigne, dans l'aéroport aux limites de la ville. Ne connaissant pas assez les lieux, j'hésitai à m'embarquer dans des transports en commun, et je cherchais

C'est pas triste

J'ai déjà, me semble-t-il, parlé dans ces colonnes de toute l'admiration que je voue à Arturo Perez-Reverte pour sa série de romans consacrés à Diego Alatriste, capitaine par la main gauche et spadassin à bon marché hantant les ruelles du siècle d'or espagnol.   C'est intelligent, roublard, cynique et magnifiquement écrit. J'étais d'ailleurs admiratif de la traduction, parvenant aussi bien à rendre la parlure des tavernes que les envolées de don Francisco (personnage historique intégré au récit, poète, politicien et bretteur, et maître du roman picaresque. Les Indes Fourbes de l'ami Alain Ayrolles lui rendent d'ailleurs explicitement hommage en reprenant son personnage de Don Pablo, lamentable fripouille et loser magnifique). Et j'avais tiqué en me renseignant sur le nom du confrère ayant oeuvré. "Jean-Pierre Quijano". Non que "Jean-Pierre" me posât le moindre souci. Ça arrive à des gens très bien de s'appeler Jean-Pierre. No

Les cauchemars de l'amateur de fondue, reboot

 C'est fou comme mes rêves deviennent zarbis dès que je mange riche (et puisqu'on entre dans l'hiver, comment dire, euh...). Bref, là, ces deux dernières nuits, c'était festival. Outre les architectures dingues, genre des réseaux de ruelles bordées de baraques sans âge et d'escaliers bien raides à flanc de falaise ou de collines abruptes, genre ce qui existe par chez moi mais démultiplié par la complexité, la raideur et l'ancienneté, ruelles dans lesquelles ça parfait en full carnaval, et je courais après des potes bourrés qui se perdaient, et je devais faire des détours insensés, et en quoi j'étais habillé, d'ailleurs ? En Lee van Cleef, il me semble. Bien entendu, quand ça devient trop délirant, j'ai tendance à me réveiller. Ce qui me permet parfois de me souvenir du truc, sinon ça enchaîne sur autre chose et j'oublie. Après, un rêve bien foireux aussi où DC Comics me confie l'écriture d'une nouvelle série sur Batman. Je panique parce q

En garde !

 Petite blessure narcissique sans gravité au Campus Miskatonic l'autre week-end. Outre les dédicaces et conférences, un groupe proposait une initiation à l'escrime médiévale. J'avais bien envie de participer : j'en avais fait y a une vingtaine d'années et j'avais adoré ça. Me dérouiller un peu ne pouvait me faire que du bien. Et ça me permettait de rouler un peu les mécaniques, de jouer les blasés en mode "hin hin, moi je connais, je sais faire". Après tout, j'avais mis la misère à des types d'une école de sabre-laser, en festival, en déployant les quelques feintes et parades de gros bâtard que je savais encore placer, passant instantanément pour un type super doué alors qu'en vrai, je connais juste un ou deux trucs bien fourbes, c'est tout. Et vous savez quoi ? Ça ne s'est pas tout à fait passé comme prévu. Les animateurs ont été supers. L'équipement était incroyable, la sécurité sérieuse, tout allait bien. Mais j'ai vite c

Dick Motion Pics

 Je viens de m'aviser d'un truc : Philip K. Dick est un des auteurs de SF les plus souvent adaptés au cinéma et à la télévision, mais ce sont surtout ses nouvelles qui ont intéressé les producteurs. Faisons un bilan : de sa quarantaine de romans, seuls Blade Runner et Le maître du haut château ont eu les honneurs d'une adaptation audiovisuelle, respectivement sur grand et petit écran. Tout le reste, Total Recall (deux films et une série), Impostor (un film avec Gary Sinise et Vincent d'Onofrio), Minority Report , Planète Hurlante , ce sont des nouvelles assez courtes. Sans parler d' Electric Dreams , série anthologique reprenant là aussi quelques unes de ses nouvelles. Pourquoi n'a-t-on pas d'adaptation d' Ubik ou du Temps désarticulé, de L'oeil dans le ciel (bouquin qui m'a retourné la tête, notamment la séquence du distributeur automatique miraculeux) ni de Loterie Solaire ? Pourtant, son univers fait de micro-transactions (voir les séqu