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Monumentale erreur

 Hier, il a fallut que j'aille sur Paris, j'avais rendez-vous avec un illustrateur pour causer d'un projet à lui, il avait besoin d'une consultation, et en même temps comme on s'était pas vus depuis le covid c'était l'occase de manger un coup et de boire un bout, à moins que ce ne fût l'inverse. Bref. Je me disais "bon, y a pas d'épreuves d'athlétisme à St Mich', les Jeux n'ont pas encore commencé, c'est peinard." Ha ! Quelle gourde je fais. Non, non, la joyeuse bande des "qui aurait pu prévoir ?" a pris les devant. Ils installent des trucs partout, pratiquement toutes les rues donnant sur la Seine sont barrées, tout le monde zigzague dans tous les sens, un délire. Jacques Tati réveille-toi, ils sont devenus fous et tu aurais pu en tirer un bout de pellicule absurde comme tu savais si bien faire. Mais là encore, ça allait. Bon, on s'est retrouvés malgré tout, on s'est posés, on a becqueté, on a causé, on a
Articles récents

E viva España

 Bon, petit plaisir, l'éditeur espagnol vient de m'envoyer son tirage limité de L'Ange du Prolétariat , avec plein de petits goodies. Là-bas, l'album est en 6e place des ventes pour l'année 2023. C'est Felix Ruiz, le dessinateur, qui a piloté cette édition.   Bon, le colis était au nom de Nikolavitch, comme le facteur remplaçant est pas doué et n'a pas réussi à ouvrir la boîte aux lettres, il a laissé un avis (j'étais chez moi, mais... bref) et il a fallu que je fasse valoir mon identité au bureau de poste, avec un tirage papier de ma fiche à la BNF et de mon profil Urssaf pour prouver qui j'étais. J'avais l'impression d'être Peter Parker dans cet épisode où un type fait un chèque au nom de Spider-man pour le remercier de l'avoir sauver. Le jour où je fais refaire ma carte d'identité, faudra quand même que je règle ça. Par ailleurs, c'est l'occasion de signaler qu'en septembre ressort Cosmonautes ! en poche, sous couve

À quel saint se vouer

 Le petit salon à Quimperlé était très chouette, j'ai signé pas mal de bouquins dont Le garçon avait grandi en un gast pays , qui clôture ma trilogie arthurienne. On m'a signalé au passage (mais comme j'étais occupé en dédicace, j'ai pas pu allé la voir) une statue de Saint Gunthiern présente à l'abbaye du coin. Pourquoi on m'en a causé et pourquoi j'en cause ici ? Tout simplement parce que la légende locale voudrait qu'il s'agisse de Vortigern, roi en Grande Bretagne, qui se serait réfugié en Petite Bretagne après avoir été vaincu par Uther Pendragon. Ce n'est pas la biographie officielle du bonhomme (en théorie il est bien fils de roi, mais n'a jamais régné lui--même) mais dans le pays on raconte ça. On est venu m'en parler à cause de Gordiern, antagoniste d'Uther dans Trois Coracles cinglaient vers le Couchant , qui est aussi Vortigern. J'avais choisi cette forme de son nom parce que Vortigern, c'est le nom que lui donnaien

Space bourrins

 Le truc curieux avec les nouvelles plateformes, c'est qu'on a accès à plein de trucs, mais qu'on en profite d'abord pour revoir des films qu'on n'a pas vu depuis longtemps. L'autre soir, je me suis refait Le Treizième Guerrier , par exemple. C'est un film que j'aime beaucoup, et un des rares trucs de fantasy de la fin des années 90 à ne pas avoir été immédiatement ringardisé par la sortie des Seigneur des Anneaux à parti de 2001.   Et là, hier, ça a été Aliens . La plateforme avait la version courte, celle sortie initialement au cinéma, que je n'avais pas revue depuis... allez, on va dire une trentaine d'années. Et mon dernier visionnage de la version longue doit bien avoir quinze ans facile. De mémoire, j'avais remis le nez devant pour choper une citation de la VF dont j'avais besoin pour une trad. Marrant de revoir ce film dans son jus, et de noter à quel point il semble manquer quelque chose désormais : la référence à la fille de

La valse à Mitan

 Bon, le Garçon avait grandi en un gast pays est dans les bacs depuis une petite quinzaine de jours. Ça signifie que si vous voulez avoir la fin de mon histoire arthurienne, c'est le bon moment. Ça signifie aussi que je suis depuis plusieurs mois plongé dans le travail sur le roman suivant. Ben oui, j'ai rendu Le Garçon tout début janvier, j'ai écrit un autre truc entre ce moment-là et le 15 février, dont je vous reparlerai quand j'aurai certaines réponses d'éditeurs, et puis là, depuis mi-février, j'avance sur un Mitan . Il fait directement suite aux Exilés de la plaine , puisque je continue d'explorer le personnage d'Ocho-Nak. Il a grandi entre-temps, mais ce n'est pas encore le vieillard qu'on croise dans Les Canaux . Je reste sur le ton "grande aventure à l'ancienne" des Exilés , et voilà un petit extrait pour vous faire saliver, parce que je suis fourbe comme ça. Ils s’éloignèrent de la côte dès qu’ils eurent repé

Invaders

 Ma lecture du moment, c'est L'inde et l'invasion de nulle part, de Michel Danino, que j'avais pris y a quelques années de ça, qui s'était retrouvé sous une pile dans mon foutoir, et que j'ai exhumé récemment à la faveur d'un remplacement d'étagères dans la book-cave. Je reviens donc avec cette lecture à un sujet que je gratte de temps en temps, et dont j'avais déjà causé ici y a un an et demi déjà : la question indo-européenne. C'est un sujet qu'on ne peut pas zapper dès qu'on s'occupe de mythologies, mais qui est devenu un peu délicat à manier tant il a été détourné pour tout un tas de vilaines raisons. Avec le temps, l'image d'un "peuple originel" ayant engendré la plupart des langues d'Europe et un certain nombre d'autres en Asie centrale et du sud a été sérieusement écornée. Chacune des localisations et des chronologies proposées se heurtait à des incohérences ou des absences de preuves archéologiques.

Culture spatiale

 Dans mon rêve de cette nuit, j'allais voir des gens qui faisaient pousser des vaisseaux spatiaux. Ils utilisaient une forme de vie exotique dont ils sculptaient la croissance. La coque se développait lentement, scintillait, ça ressemblait assez aux créatures d'Abyss. Il y avait deux projets plus ou moins concurrents, dans un grand bâtiment ancien. Ils profitaient des immenses cages d'escaliers pour laisser croître leurs engins. Peu à peu, ils prenaient des formes torturées, étrange, très organiques, ce qui n'avait rien d'étonnant. Qu'est-ce que je foutais là, moi ? Je ne sais plus, je n'étais pas directement mêlé à l'affaire. Simplement, j'étais là, peut-être que je bossais sur autre chose dans cette immense bâtisse. J'ai oublié. Mais j'allais voir comment ça se passait, mon café à la main, ces scientifiques m'expliquaient le fonctionnement de leurs prototypes. Je me demandais confusément comment ils allaient les sortir de là une fois qu

Cosmonautes !

 L'info du jour, c'est que Cosmonautes ! est réédité par les Moutons électriques ! Couverture de Melchior Ascaride, comme de juste Ce bouquin a déjà une dizaine d'années et il s'est passé des choses entre-temps. J'ai donc été amené à le rallonger un peu. Il sortira d'ici la rentrée. toutes les infos ici

Fatigue

 Il y a des moments épuisants dans la vie. La nouvelle panne d'internet d'une semaine n'était même pas, et de très loin, le truc le plus pénible à me tomber dessus depuis dix jours. Et pourtant, c'était handicapant à tous niveaux. Mais bon, tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort, tout ça tout ça, et on en a un peu marre à force, d'autant que depuis le temps, on devrait atteindre le niveau de biscotos de l'incroyable Hulk. Mais passons. Dans les trucs cool, signalons néanmoins ceci, arrivé au courrier : Je boucle enfin avec ce tome, qui sort dans une grosse semaine, ce qui s'appelle désormais "Le dit du Chien Noir", ma trilogie arthurienne débutée il y a déjà 5 ans. Pour fêter ça, je le dédicacerai dimanche 26 mai au festival Geek'up , au château des Clayes sous bois, et le samedi 15 juin au mini festival organisé par l'espace culturel du Leclerc de Quimperlé. Il y aura aussi le camarade Stefan Platteau, me suis-je laissé dire.

Pourtant, que la montagne est belle

 Très vite fait, je signale en passant que je devrais passer demain, lundi, dans le Book Club de France Culture avec Christophe Thill. On y causera de l'édition du manuscrit des Montagnes Hallucinées chez les Saints Pères.   (Edit : ça demeure conditionnel, je suis là en remplacement de David Camus, au cas où son état ne lui permettrait pas d'assurer l'émission) Toujours fascinant de voir ce genre d'objet, surtout quand on connaît les pattes de mouches de Lovecraft (qui détestait cordialement taper à la machine). Mais, très souvent dans ce genre de cas, ce sont les ratures et les repentirs qui sont parlants : ils nous donnent accès aux processus de pensée d'un auteur. Bref, faut que je révise un peu. Fun fact, le texte a été publié à l'époque grâce à l'entregent de Julius Schwartz, qui était agent littéraire et qui a représenté les intérêts de Lovecraft pendant quelques mois. Ce même Julius Schwart qui, vingt ans plus tard, présidait en temps qu'éditeur

Back to back

 Et je sors d'une nouvelle panne de réseau, plus de 15 jours cette fois-ci. Il y a un moment où ça finit par torpiller le travail, l'écriture d'articles demandant à vérifier des référence, certaines traductions où il faut vérifier des citations, etc. Dans ce cas, plutôt que de glander, j'en profite pour avancer sur des projets moins dépendants de ma connexion, comme Mitan n°3, pour écrire une nouvelle à la volée, ou pour mettre de l'ordre dans de vieux trucs. Là, par exemple, j'ai ressorti tout plein de vieux scénarios de BD inédits. Certains demandaient à être complétés, c'est comme ça que j'ai fait un choix radical et terminé un script sur François Villon que je me traîne depuis des années parce que je ne parvenais pas à débusquer un élément précis dans la documentation, et du coup je l'ai bouclé en quelques jours. D'autres demandaient un coup de dépoussiérage, mais sont terminés depuis un bail et n'ont jamais trouvé de dessinateur ou d

Le dessus des cartes

 Un exercice que je pratique à l'occasion, en cours de scénario, c'est la production aléatoire. Il s'agit d'un outil visant à développer l'imagination des élèves, à exorciser le spectre de la page blanche, en somme à leur montrer que pour trouver un sujet d'histoire, il faut faire feu de tout bois. Ceux qui me suivent depuis longtemps savent que Les canaux du Mitan est né d'un rêve, qu'il m'a fallu quelques années pour exploiter. Trois Coracles , c'est venu d'une lecture chaotique conduisant au télescopage de deux paragraphes sans lien. Tout peut servir à se lancer. Outre les Storycubes dont on a déjà causé dans le coin, il m'arrive d'employer un jeu de tarot de Marseille. Si les Storycubes sont parfaits pour trouver une amorce de récit, le tarot permet de produite quelque chose de plus ambitieux : toute l'architecture d'une histoire, du début à la fin. Le tirage que j'emploie est un système à sept cartes. On prend dans