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Ça n'arrête jamais

 Bon, cet aprème, j'ai pas retrouvé ma motivation. Alors que ce matin, j'avais bien bossé, j'ai une traduction à finir dans la semaine, j'en ai dépoté pas mal ces derniers jours, mais là je calais. Ce sont des choses qui arrivent. Je soupçonne ma motivation d'être crunchée entre deux bouquins que j'ai déplacés. Alors, vous me direz, j'ai un Perceval à finir. Qui est très loin d'être fini. Mais l'avancer, là, ça veut dire reculer. J'ai un bout déjà fait que je tiens à remanier avant de continuer le récit. Et là, bon, les deux bouquins, le truc aplati entre, vous voyez de quoi je veux dire. Quand c'est comme ça, je vais marcher sur le quai, je m'oxygène un peu, et puis je fouille mes dossiers et je peux gratter, selon, le scénar de BD sur Villon qui me trotte dans la tête depuis des années, ou celui sur Gilgamesh, voire les bidules expérimentaux qui ne sont même pas conçus en vue de publication, mais à titre d'exercice intellectuel. To
Articles récents

Fhtagn toujours

 Bon, il me semble vous avoir teasé à plusieurs reprises un nouveau projet autour de Lovecraft. Les choses se précisent. Il s'agit du nouveau tome de la collection Pop Icons, et un kickstarter va bientôt démarrer. L'adresse du preview sur Kickstarter. Et sinon, une gentille critique des Exilés de la Plaine.

Slave to the rythm

 Non je ne vais pas vous parler de Grace Jones, je vous rassure tout de suite. On n'est plus dans les années 80, quand même. En fait, mon sujet du jour concerne un conseil d'écriture que je vois passer assez fréquemment : écrivez tous les jours. C'était même une devise que le père Zola avait au fronton de sa cheminée (je sais pas si les cheminées ont des frontons, je vais pas aller vérifier, en vrai je m'en contre-carre le coquillard) (en latin, parce que bon, tout est mieux en latin). Et... Et si j'en parle, c'est parce que je suis... disons croyant mais pas trop pratiquant. Ou avec une pratique tellement foutraque de la chose que ça vaut peut-être le coup d'en causer un poil. En vrai, il se passe pas un jour sans que je ne pisse quelque chose sur le clavier (oui, faut que je rebosse mes métaphores, on y pensera), que ce soit un bout d'article, une note de blog comme celle-ci, un bout de scénar, de nouvelle ou de roman ou un gros bout de traduction. D&#

Signé Niko

Bon, c'est la rentrée, avec sa bruine et sa grisaille, et le retour des réunions ici et là pour mettre en place les activités de l'année.   Et puis, comme j'ai de l'actu, les libraires, festivals et médiathèques me tirent par la manche. Donc : Vendredi 8 septembre à partir de 18h, je serai à la Dimension Fantastique, à Paris, avec Christophe Guillemain. À noter, la librairie s'est déplacée d'une centaine de mètres, elle se trouve désormais rue Chabrol, ça donne en haut de la rue d'Hauteville. Je ferai peut-être un saut à Octogônes, à Lyon, le dimanche 1er octobre sur le stand des éditions Leha. Mercredi 18 octobre, je serai en dédicace à la Croisée des Mondes, rue de Bellevile à Paris, (et non pas le 6 comme annoncé précédemment / à confirmer) Je suis reçu pour une rencontre à la médiathèque de Gonnesse le samedi 21 octobre au matin. Et comme de juste, je viendrai traîner mes bottes au Campus Miskatonic de Verdun du 3 au 5 novembre. Voilà pour l'instan

Les derniers du culte

 Pour des raisons compliquées de discussions diverses et de visionnage de conférences par des spécialistes qui donnaient des éclairages intéressants sur le sujet, j'ai remis le nez dans certains prophètes mineurs de l'Ancien Testament. Ce qui est l'occasion d'une homélie du dimanche, ce qui tombe toujours bien. Ces gens là avaient une tablette connectée au cloud C'est fou quand on y pense C'est assez curieux, les Prophètes. La plupart de leurs textes sont des écrits de circonstance, correspondant à un événement politique qui leur semblait crucial et aurait été oublié sans eux. Un roi qui se déculotte trop vite devant les Assyriens, un autre qui va privilégier tel clan de prêtres par rapport à tel autre, etc. Les fulminations contre Moab ou Edom nous parlent peu, ces peuples n'ont pas pesé bien lourd face à certaines tempêtes de l'Histoire. Les condamnations de Guilgal ou Beth-Aven non plus, je connais peu de gens capables de situer ces villes sur une car

Grognards

 Le combo de l'apocalypse, pour moi, c'est manger épicé quand il fait lourd et orageux. C'est la garantie d'une nuit fiévreuse aux limites du cauchemar. Là, j'étais un soldat napoléonien, une estafette chargée de passer des messages à droite et à gauche, notamment à une position d'artillerie un peu excentrée. Ça castagnait ferme. Charges de cavalerie, décharges de mousquets, tirs de canon, engueulades, fumées, pluie de bouillasse et de caillasse. Et à me réveiller toutes les quelques minutes, en sueur, sachant très bien que ce n'est qu'un rêve, mais continuant à batailler dans ma tête alors que je contemple le plafond avant de sombrer à nouveau. Et ainsi de suite pendant plusieurs heures, jusqu'à  ce que j'aille me servir un café. De la canonnade plein les méninges, mal au crâne, plein de boulot et du monde. Qu'est-ce qui pourrait mal se passer aujourd'hui, hein ?

Combinazione

Oeuvrer dans un genre défini, la fantasy, le polar ou la SF, par exemple, c'est travailler avec certains codes. Chacun de nous, même non-lecteur, a une image très claire, sans doute trop d'ailleurs, de ce que sont ces trois genres (et il y en a d'autres, hein, comme la romance, le roman régional, le roman historique, mais parlons de ce que je connais le mieux, voulez-vous?) et c'est justement en grande partie à cause de ces codes. C'est le même principe qui fait que vous ne confondez généralement pas le rap, la musique baroque, la polka et l'électro-blues guatémaltèque qui a fait la joie des hipsters pendant 6 ou 8 mois. Notons qu'à la question "c'est quoi le Jazz", Charles Mingus répondait "je ne sais pas et je m'en fous". Mais quels sont-ils, ces codes de genres ? À quoi reconnaît-on la fantasy ou la SF ? On connaît la boutade de Spinrad : "la science-fiction c'est tout ce qui est publié sous l'étiquette science-fic

Cry me a river

 J'ai un peu enchaîné, en fait. Entre le bouclage des Exilés de la plaine qui a été épique (la semaine prochaine chez vos libraires), le truc sur Lovecraft dont je ne peux pas encore parler plus avant mais dont vous aurez des nouvelles avant novembre, et l'idée à la con de roman que je viens de boucler en trois semaines (et je relis le truc, du coup, et ce rythme implique visiblement un gros taf de relecture derrière. S'il y a une fluidité qui me plaît bien dans le résultat, y a des scories qui surnagent, ça pique. Show me the Monet Et puis, au détour d'une négo avec un confrère qui veut me recruter pour donner des cours dans son asso, j'ai eu droit à un petit repas d'affaires dans une guinguette sur une île de la Seine, à quelques encâblures de chez moi. Ça fait vingt ans que je suis dans le coin, et j'avais jamais testé l'endroit. Grave erreur de ma part. La traversée en bac est marrante (et l'on découvre que certains bras moins fréquentés de la S

La vie moderne

 Gros travaux en ville par chez moi. La rue principale est bloquée. Alors, par rue principale, il faut bien comprendre que la ville est ancienne et que cette artère a été tracée au moyen-âge, bien avant la construction du donjon millénaire (ou presque, à une vache près) qui surplombe le quartier. C'est à dire qu'elle a été conçue pour les charrettes à ânes.   Depuis des années, comme c'est un passage quasi obligé pour rallier la grande artère nord-sud qui traverse toute la commune, et qu'en plus c'est LA rue commerçante à 3 km à la ronde, les municipalités successives ont tout tenté pour fluidifier le machin. C'est en sens unique, mais il y a des camions de livraisons et des bus qui l'empruntent, et il suffit dès lors d'un type garé un peu de travers pour générer un bouchon de trois à quatre kilomètres derrière. Je vous jure. Et puis là, nouveau plan de circulation et on en profite au passage pour changer une partie du réseau de flotte qui datait de...

En vous souhaitant bonne réception

 Bon, les cartons étaient gros, le livreur chronissimo (peut-être pas le même que la semaine passée) m'a déposé mes exemplaires des Exilés de la plaine en venant frapper à ma porte. J'étais en train de faire ma toilette, et j'ai enfilé un jean à l'arrache pour aller ouvrir. Ce bouquin, c'est l'aboutissement de pile deux ans. Ça faisait longtemps qu'un bouquin ne m'avait pas pris autant de temps. J'ai une furieuse tendance à ne pas vouloir faire deux fois le même bouquin, même lorsqu'ils s'insèrent dans une même série. J'essaie de changer de ton, d'angle, de technique narrative. Du coup, ça implique aussi de changer de méthode d'écriture. Alors, je ne suis pas à la base quelqu'un de très méthodique, j'ai besoin d'une certaine dose de bordélitude pour pouvoir fonctionner. Mon bureau et mon emploi du temps sont des foutoirs indémerdables et ça me va bien au teint. Alors, vous allez me dire, et à raison, que la méthode,

writever juillet, part 2

Deuxième partie du mois de juillet...       16. Le mage Grodobert avait eu une intuition. Il étudia la combinatoire, établit des tableaux, et parvint à produire un éphéméride des moments les moins dangereux ou les plus efficaces pour invoquer tel et tel démon. pour ce faire, il avait dépouillé son propre journal, puis compilé méticuleusement les notes de tous ses prédécesseurs. Ses successeurs contestèrent ses travaux. Une telle rationalisation de l'art de la sorcellerie leur semblait un contresens.   17. La grande faille de l'alchimie, c'est le caractère solitaire de ses adeptes. Chacun fait son truc dans son coin. Pourtant, Sarouwilf était parvenu à réunir quelques confrères, qui se passaient leurs recettes, ingrédients et appareils. Le Grand Art connut une forme d'âge d'or, jusqu'à ce que lors d'une réunion, Glontrand transforme une grande quantité de plomb en plutonium. Le cratère de Marcassonne est désormais un lieu maudit, peuplé de créatures contrefai

V for quoi déjà?

 Je parlais hier de mes réceptions à la boîte aux lettres, mais la veille j'avais eu un paquet moins volumineux, contenant les actes du colloque sur Vertigo qui date de... wah, cinq ans ou presque, pour le quart de siècle d'existence du label. Ça ne nous rajeunit pas, tout ça. En tout cas c'était  chouette. Et donc, tout a été compilé, dont ma conf introductive "Archéologie d'un label", y a aussi l'entretien avec Frank Quitely. Ce n'est pas une somme sur le sujet, il s'agit d'actes de colloque universitaire, bien sûr, et c'est donc plus bordélique qu'une monographie, mais il y a plein d'éclairages intéressants, de questions, d'analyses poussées. Je suis assez content, donc. La fiche sur le site de l'éditeur