Le coup d'Halloween était un signe : le confinement me pète déjà la notion du temps et ce n'est pas parti pour s'arranger. J'ai un mal de chien à savoir quel jour on est et je dois contrôler mon calendrier et mon planning toutes les quelques heures.
Le fait que le planning lui-même me bipe automatiquement et régulièrement des événements effacés de la continuité comme un futur alternatif de comics n'arrange pas grand-chose.
Tout conspire à refaire de moi une espèce d'ours tapi dans sa tanière, un peu ronchon, ne sortant que pour aller réapprovisionner le pain ou les patates, ou à la nuit tombée pour me dégourdir les cannes tel un Aragorn à la petite semaine. Je ne cause quasi plus qu'à mon maraicher et à mes mômes. Tout cela n'affutera pas mes capacités de socialisation et d'interaction avec mes contemporains, déjà limitées.
Et j'ai donné pour la première fois des cours de BD en distanciel l'autre jour. Bon, ça a pas trop mal fonctionné, mais c'est pas un format avec lequel je suis à l'aise. Au moins ça m'apprend à me servir de tout un tas d'outils modernes dont je n'ai absolument pas l'habitude, on ne va pas se plaindre.
Et sinon, et sans grand rapport avec ce qui précède (à part le fait que le protagoniste de la nouvelle est bien plus confiné que nous tous et bouffe n'importe quoi lui aussi) je signale au passage le blog de Marc Ang Cho, qui évoque assez souvent mon travail, et se livre ici à une recension de ma nouvelle Cuisines de la Terre Lointaine, à paraître dans l'anthologie Marmite et Micro-ondes en cours de financement sur Ulule. Et dont j'ai parlé dernièrement. Et le fait que ce soit un financement participatif signifie que si vous contribuez, vous recevez le bouquin chez vous, malgré la fermeture des librairies et sans filer un sou à Jeff Brouzouf. C'est pas mal, quand même.
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