Ah, on se rapproche d'un truc du genre
De mon côté, voyant les librairies fermées alors que j'ai un roman qui sort dans… trois semaines… je me dis que ça va être compliqué. Tant pis, vous me direz, et vous aurez raison. On a d'autres priorités, tous. Ça me rappelle la sortie de mon album sur Saint Louis… pile le jour de la tuerie de Charlie. Ce n'est que le week-end suivant que je me suis dit "ah, dites, j'avais pas un truc qui sortait ces temps-ci, au fait ?"
Mais sinon, je sors malgré tout. Vivant confiné de base, il faut que je me dégourdisse les jambes deux fois par jour quand même, d'autant qu'avec la crue, les murs de la baraque sont gorgés d'humidité… et que je tousse donc comme un perdu quand je suis à l'intérieur. Sur les quais battus au vent, ça va. Je dis bonjour de loin quand il le faut, et puis voilà. (je vous assure et vous rassure, c'est pas ce que vous croyez. j'ai ni fièvre ni rien, c'est juste mes bronches super réactives qui m'emmerdent comme elles le fond huit à dix mois par an, surtout au printemps, en automne, une partie de l'hiver et une partie de l'été. bref). Je ne croise jamais grand monde de toute façon, vu les heures où je me balade, et là, mes 20-30 minutes sont quand même bien peinardes, avec les rares piétons qui respectent des distances de sécurité dignes de la voie de gauche sur autoroute.
Et j'ai été voter, aussi. Et j'ai failli être pris de toux devant les petits vieux qui tenaient le bureau. Je me suis retenu, j'ai souri, crispé, je me suis éclipsé juste derrière et j'ai lâché mon "rheuuuu" (insérez ici une onomatopée à la Franquin) après avoir tourné au coin.
Bref. L'ambiance est curieuse, mais en fait comme je le disais dernièrement, ça ne change pas grand-chose pour moi vu mon mode de vie. Quand je vois les gens paniqués à l'idée de ne plus sortir pour se mêler aux autres, je me dis que ah oui, c'est vrai, en fait je suis un gros asocial.
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