Je sais pas trop pourquoi ni comment mon train de pensées est tombé sur cette question-là. J'étais plongé dans un état de stupeur post prandiale, vautré sur le canapé, un énorme gobelet de café à la main (le huitième de la journée, je crois, mais je ne suis pas sûr, quand on aime, on ne compte pas, tout ça) quand une idée s'est cristallisée dans ma tête. Ou plutôt une sorte de question.
L'histoire du monde a connu une belle brochette de génies militaires qui ont su profiter du terrain et des événements pour mettre des piles aux voisins et se forger une réputation d'invincibilité. Cette réputation, par la suite, durait jusqu'à ce que le stratège génial finisse par casser sa pipe (il était parfois aidé à passer la main, ça a été le cas de Jules César, par exemple) ou qu'un ennemi un peu moins tocard ou un peu plus chanceux que les autres finisse par prouver que cette invincibilité n'était qu'une légende (c'est ce qu'a fait Wellington à Napoléon. je serais bien en peine de vous dire s'il entrait dans la catégorie moins tocard ou plus chanceux, celui-là).
La question que je me posais, c'était : "y a-t-il une caractéristique essentielle à ce génie ?" Autrement dit, sorti de leur contexte d'origine, Alexandre le Grand, Shaka ou Tecumseh casseraient-ils la baraque tout pareil ?
Et donc, toujours avachi sur mon canapé, vidant peu à peu mon pot à café, j'imaginais Alexandre à la tête d'une division blindée, équivalent moderne, je crois, de la phalange macédonienne. Et, en effet, pourquoi pas ? Face à un adversaire aussi désorganisé que l'Empire Perse, ça pourrait le faire. Et les conquêtes se déliteraient encore plus vite qu'à l'époque, sans doute.
Mais que donnerait Napoléon, de nos jours ? Son génie organisationnel tenait à sa faculté de déléguer. Mais son sens du placement de l'artillerie au niveau tactique serait-il transposable dans des batailles modernes ? Ça, c'est beaucoup moins sûr.
Y a-t-il, du coup, un outil de mesure objectif du génie militaire ? Comme pour tout talent, ça me semble difficile à mesurer.
L'Histoire a sur la Physique le défaut de ne pas permettre de réitérer une expérience un nombre arbitraire de fois pour faire rentrer ses résultats dans un tableau statistique. La sensibilité d'une bataille aux conditions initiales est telle qu'une bonne partie de son déroulé tient généralement de l'aléatoire. Le général génial parvient à imprimer une tendance à ces aléas. Ou parfois à se laisser porter par eux…
L'histoire du monde a connu une belle brochette de génies militaires qui ont su profiter du terrain et des événements pour mettre des piles aux voisins et se forger une réputation d'invincibilité. Cette réputation, par la suite, durait jusqu'à ce que le stratège génial finisse par casser sa pipe (il était parfois aidé à passer la main, ça a été le cas de Jules César, par exemple) ou qu'un ennemi un peu moins tocard ou un peu plus chanceux que les autres finisse par prouver que cette invincibilité n'était qu'une légende (c'est ce qu'a fait Wellington à Napoléon. je serais bien en peine de vous dire s'il entrait dans la catégorie moins tocard ou plus chanceux, celui-là).
La question que je me posais, c'était : "y a-t-il une caractéristique essentielle à ce génie ?" Autrement dit, sorti de leur contexte d'origine, Alexandre le Grand, Shaka ou Tecumseh casseraient-ils la baraque tout pareil ?
Et donc, toujours avachi sur mon canapé, vidant peu à peu mon pot à café, j'imaginais Alexandre à la tête d'une division blindée, équivalent moderne, je crois, de la phalange macédonienne. Et, en effet, pourquoi pas ? Face à un adversaire aussi désorganisé que l'Empire Perse, ça pourrait le faire. Et les conquêtes se déliteraient encore plus vite qu'à l'époque, sans doute.
Mais que donnerait Napoléon, de nos jours ? Son génie organisationnel tenait à sa faculté de déléguer. Mais son sens du placement de l'artillerie au niveau tactique serait-il transposable dans des batailles modernes ? Ça, c'est beaucoup moins sûr.
Y a-t-il, du coup, un outil de mesure objectif du génie militaire ? Comme pour tout talent, ça me semble difficile à mesurer.
L'Histoire a sur la Physique le défaut de ne pas permettre de réitérer une expérience un nombre arbitraire de fois pour faire rentrer ses résultats dans un tableau statistique. La sensibilité d'une bataille aux conditions initiales est telle qu'une bonne partie de son déroulé tient généralement de l'aléatoire. Le général génial parvient à imprimer une tendance à ces aléas. Ou parfois à se laisser porter par eux…
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