Le problème des torpeurs estivales, c'est, comme je le disais dernièrement, qu'elles sont fourbes. Tout en ayant l'impression de ne pas foutre grand-chose, je m'aperçois qu'en fait j'ai abattu pas mal de trucs depuis quinze jours.
Et là où c'est doublement fourbe, c'est qu'avec tout ça, je me suis aperçu hier, avec horreur, que je n'avais pas avancé sur mon prochain bouquin pendant ces quinze jours. C'est très mauvais, ça. La théorie veut qu'il faille bosser au moins dix minutes par jour sur ce genre de projet, si l'on ne veut pas perdre le fil ni laisser la vapeur sortir de la machine. Alors sur ces quinze jours, j'ai continué à me documenter et à alimenter (deux fois) un fichier de notes, mais je n'avais pas tapé une ligne sur le bouquin lui-même. Alors dans mon cas, où mon boulot de base (traductions et articles divers) me cale quand même un gros paquet d'heures par jour devant l'écran, il est difficile de réussir tous les jours à rester devant l'ordi et à se switcher la cervelle pour faire quelque chose de nettement plus dur alors qu'on s'est déjà bien fatigué les neurones. En temps normal, j'arrive à bosser sur mes romans (ou mes scénarios, quand je suis en prod sur un scénario) deux à trois fois par semaine, sauf en été où là j'arrive à me caler dessus quotidiennement. Mais là, quinze jours le nez dans le guidon, sans que j'ouvre même le fichier pour ne serait-ce que réfléchir au truc. L'horreur.
Bon, là, c'est reparti, et les quinze jours qui viennent devraient normalement être consacrés de façon quasi exclusive à mon prochain bouquin (je dis quasi, parce que j'ai aussi dix pages de scénario que je voudrais terminer, et une nouvelle à finir) (des broutilles, quoi). Je vais pouvoir avancer à nouveau.
Du coup, rien que pour vos yeux, une scène commencée avant ce trou de deux semaines, mais passablement remaniée ce soir :
Et là où c'est doublement fourbe, c'est qu'avec tout ça, je me suis aperçu hier, avec horreur, que je n'avais pas avancé sur mon prochain bouquin pendant ces quinze jours. C'est très mauvais, ça. La théorie veut qu'il faille bosser au moins dix minutes par jour sur ce genre de projet, si l'on ne veut pas perdre le fil ni laisser la vapeur sortir de la machine. Alors sur ces quinze jours, j'ai continué à me documenter et à alimenter (deux fois) un fichier de notes, mais je n'avais pas tapé une ligne sur le bouquin lui-même. Alors dans mon cas, où mon boulot de base (traductions et articles divers) me cale quand même un gros paquet d'heures par jour devant l'écran, il est difficile de réussir tous les jours à rester devant l'ordi et à se switcher la cervelle pour faire quelque chose de nettement plus dur alors qu'on s'est déjà bien fatigué les neurones. En temps normal, j'arrive à bosser sur mes romans (ou mes scénarios, quand je suis en prod sur un scénario) deux à trois fois par semaine, sauf en été où là j'arrive à me caler dessus quotidiennement. Mais là, quinze jours le nez dans le guidon, sans que j'ouvre même le fichier pour ne serait-ce que réfléchir au truc. L'horreur.
Bon, là, c'est reparti, et les quinze jours qui viennent devraient normalement être consacrés de façon quasi exclusive à mon prochain bouquin (je dis quasi, parce que j'ai aussi dix pages de scénario que je voudrais terminer, et une nouvelle à finir) (des broutilles, quoi). Je vais pouvoir avancer à nouveau.
Du coup, rien que pour vos yeux, une scène commencée avant ce trou de deux semaines, mais passablement remaniée ce soir :
À peine avait-il fini
sa phrase qu’il entendit comme un chuintement venu des buissons. En
soldat habitué aux escarmouches et embuscades il bondit en arrière.
Un dard lesté d’une sorte de poix ou de résine lui passa au raz
du nez pour aller se planter dans un arbre.
« À terre ! »
Ses deux camarades
plongèrent derrière le tronc abattu. Coup sur coup, ils entendirent
passer deux autres dards qui leur étaient destinés. Les fléchettes se
perdirent dans le sable, sur la grève. Aelius se retourna vers les
autres, restés aux coracles et leur fit signe de se baisser à leur
tour. Il ignorait quelle pouvait être la portée de cette arme
inconnue. Risquant un œil, il distingua un barbare assez semblable à
celui qu’ils avaient déjà aperçu, mais portant des marques
blanches sur le front et le torse. L’homme à la peau cuivrée
embouchait sa large tige de bois, comme les hérauts le font de leur
trompette. Il souffla, et Aelius dut s’aplatir au sol pour échapper
à un nouveau dard.
Un vrombissement sourd
répondit au dard suivant. Braith avait sorti sa fronde, et une
pierre ronde frappa un arbre avec bruit sec. Il y eut des remous dans
les buissons. Tandis que Braith arrosait les ombres de ses pierres,
les feuilles s’agitaient. Tout comme les intrus débarqués sur
cette plages inconnues, les habitants du lieu se mettaient à couvert
pour échapper aux projectiles. Aelius trouva cela rassurant, en un
sens. Cela tendait à prouver qu’ils étaient humains, après tout.
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