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Articles

Affichage des articles du 2024

La fille-araignée

Tiens, ça fait une paye que j'avais pas balancé une nouvelle inédite... Voilà un truc que j'ai écrit y a 6 mois de ça, suite à une espèce de cauchemar fiévreux. J'en ai conservé certaines ambiances, j'en ai bouché les trous, j'ai lié la sauce. Et donc, la voilà... (et à ce propos, dites-moi si ça vous dirait que je fasse des mini-éditions de certains de ces textes, je me tâte là-dessus) Elle m’est tombée dessus dans un couloir sombre de la maison abandonnée. Il s’agissait d’une vieille villa de maître, au milieu d’un parc retourné à l’état sauvage, jouxtant le canal. Nul n’y avait plus vécu depuis des décennies et elle m’avait tapé dans l’œil un jour que je promenais après le travail, un chantier que j’avais accepté pour le vieil épicier du coin. J’en avais pour quelques semaines et j’en avais profité pour visiter les alentours. Après avoir regardé autour de moi si personne ne m'observait, je m’étais glissé dans une section effondrée du mur d’enceinte, j’...

Au ban de la société

 Tiens, je sais pas pourquoi (peut-être un trop plein de lectures faites pour le boulot, sur des textes ardus, avec prise de note) j'ai remis le nez dans les Justice Society of America de Geoff Johns, période Black Reign . J'avais sans doute besoin d'un fix de super-héros classique, avec plein de persos et de pouvoirs dans tous les sens, de gros enjeux, etc. Et pour ça, y a pas à dire JSA ça fait très bien le job. La JSA, c'est un peu la grand-mère des groupes super-héroïques, fondée dans les années 40, puis réactivée dans les années 60 avec les histoires JLA/JSA su multivers. C'étaient les vieux héros patrimoniaux, une époque un peu plus simple et innocente. Dans les années 80, on leur avait donné une descendance avec la série Infinity Inc . et dans les années 90, on les avait réintégrés au prix de bricolages divers à la continuité principale de DC Comics, via la série The Golden Age , de James Robinson et Paul Smith, qui interprétait la fin de cette époque en la...

La fin du moooonde après la fin de l'année

 Ah, tiens, voilà qu'on annonce pour l'année prochaine une autre réédition, après mon Cosmonautes : C'est une version un peu augmentée et au format poche de mon essai publié à l'occasion de la précédente fin du monde, pas celle de 2020 mais celle de 2012. Je vous tiens au courant dès que les choses se précisent. Et la couve est, comme de juste, de Melchior Ascaride.

Perte en ligne

 L'autre soir, je me suis revu Jurassic Park parce que le Club de l'Etoile organisait une projo avec des commentaires de Nicolas Allard qui sortait un chouette bouquin sur le sujet. Bon outil de promo, j'avais fait exactement la même avec mon L'ancelot y a quelques années. Jurassic Park , c'est un film que j'aime vraiment bien. Chouette casting, révolution dans les effets, les dinos sont cools, y a du fond derrière (voir la vidéo de Bolchegeek sur le sujet, c'est une masterclass), du coup je le revois de temps en temps, la dernière fois c'était avec ma petite dernière qui l'avait jamais vu, alors qu'on voulait se faire une soirée chouette. Elle avait aimé Indiana Jones , je lui ai vendu le truc comme ça : "c'est le mec qui a fait les Indiana Jones qui fait un nouveau film d'aventures, mais cette fois, en plus, y a des dinos. Comment peut-on faire plus cool que ça ?" Par contre, les suites, je les ai pas revues tant que ça. L...

IA, IA, Fhtagn

 En ce moment, je bosse entre autres sur des traductions de vieux trucs pulps apparemment inédits sous nos latitudes. C'est un peu un bordel parce qu'on travaille à partir de PDFs montés à partir de scans, et que vu le papier sur lequel étaient imprimés ces machins, c'est parfois pas clean-clean. Les illustrateurs n'avaient  vraiment peur de rien Par chance, les sites d'archives où je vais récupérer ce matos (bonne nouvelle d'ailleurs archive.org qui est mon pourvoyeur habituel en vieilleries de ce genre, semble s'être remis de la récente attaque informatique qui avait failli m'en coller une. d'attaque, je veux dire) ont parfois une version texte faite à partir d'un OCR, d'une reconnaissance de caractère. Ça aide vachement. On s'use vachement moins les yeux. Sauf que... Ben comme c'est de l'OCR en batch non relu, que le document de base est mal contrasté et avec des typos bien empâtées et un papier qui a bien bu l'encre, le t...

Au nom du père

 Tout dernièrement, j'ai eu des conversations sur la manière de créer des personnages. Quand on écrit, il n'y a dans ce domaine comme dans d'autre aucune règle absolue. Certains personnages naissent des nécessité structurelle du récit, et il faut alors travailler à leur faire dépasser leur fonction, d'autres naissent naturellement d'une logique de genre ou de contexte, certains sont créés patiemment et se développent de façon organique et d'autres naissent d'un coup dans la tête de leur auteur telle Athéna sortant armée de celle de Zeus. Le Père Guichardin, dans les Exilés de la plaine , est un autre genre d'animal. Lui, c'est un exilé à plus d'un titre. Il existe depuis un sacré bail, depuis bien avant le début de ma carrière d'auteur professionnel. Il est né dans une nouvelle (inédite, mais je la retravaillerai à l'occasion) écrite il y a plus d'un quart de siècle, à un moment où je tentais des expériences d'écriture. En ce temp...

Sorties

Hop, vite fait, mes prochaines sorties et dédicaces : Ce week-end, le 9 novembre, je suis comme tous les ans au Campus Miskatonic de Verdun, pour y signer toute mon imposante production lovecraftienne et sans doute d'autres bouquins en prime.   Dimanche 1er décembre, je serai au Salon des Ouvrages sur la BD à la Halle des blancs manteaux à Paris, avec mes vieux complices des éditions La Cafetière. Je participerai également à un Congrès sur Lovecraft et les sciences, 5 et 6 décembre à Poitiers.

Matin et brouillard

On sent qu'on s'enfonce dans l'automne. C'est la troisième matinée en quelques jours où le fleuve est couvert d'une brume épaisse qui rend invisible le rideau d'arbres de l'autre côté, et fantomatique tout ce qui est tapi sur les quais : voiture, bancs, panneaux. Tout a un contraste bizarre, même la surface de l'eau, entre gris foncé et blanc laiteux, alors qu'elle est marronnasse depuis les inondations en aval, le mois dernier. Une grosse barge vient de passer, j'entends encore vaguement dans le lointain son énorme moteur diesel. Son sillage est magnifique, dans cette lumière étrange, des lignes d'ondulations obliques venant s'écraser, puis rebondir sur le bord, les creux bien sombre, les crêtes presque lumineuses. Elles rebondissent, se croisent avec celles qui arrivent, et le jeu de l'interférence commence. Certaines disparaissent d'un coup, d'autres se démultiplient en vaguelettes plus petites, mais conservant leur orienta...

Deux-ception

 C'est complètement bizarre. Je rêve de façon récurrente d'un festival de BD qui a lieu dans une ville qui n'existe pas. L'endroit où je signe est dans un chapiteau, sur les hauteurs de la ville (un peu comme la Bulle New York à Angoulème) mais entre cet endroit et la gare routière en contrebas par laquelle j'arrive, il y a un éperon rocheux avec des restes de forteresse médiévale, ça redescend ensuite en pente assez raide, pas toujours construite, jusqu'à une cuvette où il y a les restaus, bars et hôtels où j'ai mes habitudes. L'hôtel de luxe est vraiment foutu comme ça sauf que la rue sur la droite est en très forte pente Hormis l'avenue sur laquelle donne l'hôtel de luxe (où je vais boire des coups dans jamais y loger, même en rêve je suis un loser), tout le reste du quartier c'est de la ruelle. La géographie des lieues est persistante d'un rêve à l'autre, je sais naviguer dans ce quartier. Là, cette nuit, la particularité c'ét...

En passant par l'Halloween avec mes gros sabots

 Marrant de voir que, si Halloween n'a pas forcément pris sous nos latitudes dans sa forme canonique, avec des hordes d'enfants quêtant les bonbons (j'en croise chaque année, mais en groupes clairsemés et restreints), on voit par contre fleurir dans les semaines qui précèdent les Top 5, 10 ou 50 de films d'horreur, les marathons des mêmes et ainsi de suite. Ce qui est marrant c'est de voir dans le lot des trucs comme The Purge/American Nightmare , qui ne sont pas basés sur le surnaturel, mais dont le côté carnavalesque colle bien à la saison. Je suis pas preneur de la série, pas plus que des Saw , parce que ça m'emmerde un peu, tout comme à force les histoires de serial killers en série. Je suis retombé y a quelques semaines sur le Hannibal de Ridley Scott et si j'aime le casting, si plastiquement y a de très belles choses, c'est un film qui m'ennuie passablement et que je trouve vain. Alors que j'aime bien la série avec Mads Mikkelsen, le film ...

Bouillie

 C'est suivant mon état de fatigue que je me souviens plus ou moins bien de mes rêves. Là, je suis sur deux gros boulots (un de rédactionnel, un d'édition), plusieurs petits (de traduction, de révision de vieux boulots), plusieurs ponctuels (des ateliers passionnants) avec plusieurs événements qui soufflent le chaud et le froid, je jongle entre plein de trucs. Pas la première fois que ça m'arrive, rien d'inquiétant à ce stade, j'avance sur tout en parallèle, selon le principe qu'une collègue a qualifié de "procrastination structurée". Si je cale sur un truc, j'avance sur le suivant, jusqu'à caler, à passer à celui d'après et ainsi de suite jusqu'à avoir fait le tour.  Le signal d'alerte principal, quand je tire trop sur la queue du mickey, c'est quand je lâche tout pour faire un truc sur lequel je procrastinais vraiment depuis des mois, genre faire de la plomberie ou de l'enduit, ou me remettre à écrire de façon compulsive a...

Qu'elle était verte ma vallée

 Un truc intéressant, quand on anime (ou co-anime) des ateliers de prospective dans un cadre institutionnel, c'est qu'on a l'occasion de causer avec des gens de profils très différents, travaillant dans des cadres parfois opposés. L'un des gros sujets évoqués, ce sont les conséquences du changement climatique au niveau environnemental et humain. Et les adaptations nécessaires. Oui, Mad Max est une possibilité d'adaptation Pas la plus positive, ceci dit   Là, tout dernièrement, j'ai croisé dans ce cadre des gens du monde associatif, du travail social et du travail sur l'environnement. Lors d'un travail préliminaire, on a essayé de situer chacun sur un gradient de pessimisme quant à l'avenir. Les gens du monde associatif et les travailleurs sociaux étaient étonnamment optimistes. Ils voient quotidiennement toutes sortes de bonnes volontés, un intérêt croissant et de mieux en mieux informé sur ces questions. Ils ont conscience de l'énorme travail qu...

Quand la Planète a ri, puis pleuré

Je me relis Planetary , qui ressort dernièrement en Urban Nomad, d'ailleurs, toutes les quelques années. C'est un comics que j'apprécie beaucoup, pour plein de raisons, depuis la sortie des premiers épisodes à la toute fin des années 90. Les circonstances récentes, le décès prématuré du dessinateur John Cassaday (il avait mon âge, bordel !) m'ont poussé à, une fois encore, me refaire l'intégrale en quelques soirées.     Planetary , pour ceux du fond qui ne suivent pas, c'est quoi ? Un comics d'une trentaine d'épisodes (en comptant les numéros spéciaux) écrit par Warren Ellis (on passera sur ses frasques, à celui-ci, en notant néanmoins qu'il semble avoir fait amende honorable) et dessiné par John Cassaday, donc. Au départ, cela raconte les aventures d'une équipe s'occupant d'archéologie du paranormal, de déterrer les secrets du monde, comme les squelettes de monstres géants, les vaisseaux aliens ou interdimensionnels échoués sur terre, l...

Le Golgotha de la traduction

 Faire de la traduction, c'est faire des choix parfois douloureux, parfois cornéliens, parfois rigolos. Traduire des noms de personnages, ça obéit parfois à une logique, parfois c'est juste de la "localisation", et parfois ça énerve le public. On se souvient des volées de bois vert reçues pour le "Limier martien", traduction pourtant maligne du "Martian Manhunter" de chez DC, et des grogneries tournant autour des Baggins/Sacquet/Bessac suivant les versions, avec des arguments de chaque côté. Et puis y a le Golgoth. En fait je sais pas si c'est un Antirak ou un Golgoth, là Mais on s'en fout, c'est même pas la question Le Golgoth, c'est un robot méchant dans Goldorak . En fait, ce sont "les" Golgoths, ils sont produits en série et se font défoncer à peu près une fois par épisode par le prince de l'espace accouru pour défendre notre terre en danger (à dire de façon rythmée avec l'accent Pied-Noir, les vrais savent). L...

Vitesse de distorsion maximale, Scotty !

 On se demande parfois à quoi servent les versants les plus spéculatifs de la science, notamment de la physique. C'est une question à laquelle toute réponse de ma part serait bien trop longue pour avoir sa place ici. Mais... Mais des recherches très théoriques et très spéculatives peuvent parfois mener à d'autres recherches bien plus concrètes mais... tout aussi spéculatives, en vrai. Mon sujet du jour, ce sont les aliens. On sait qu'ils doivent exister quelque part, c'est une question de statistique. Je vais pas revenir ici sur l'équation de Drake, qui tente de calculer la probabilité de présence d'une civilisation extraterrestre dans notre galaxie (mais les découvertes successives d'exoplanètes "habitables" permettent d'en préciser les termes) ni sur le paradoxe de Fermi, qui revient à se demander "mais si ils sont quelque part, où qu'ils sont, en vrai?" (je paraphrase) (il existe certaines solutions au paradoxe de Fermi qui son...

Karel Čapek toujours vivant

 Fin septembre sort sort l'Anthologie Au boulot les robots réunie par Stéphanie Nicot et Jean-François Stitch, et publiée par Actu-SF, qui s'est relevée de ses soucis de l'an passé. Comme son nom l'indique, ça traitera des conséquences sur la notion de travail de l'arrivée de robots pilotés par des IAs de plus en plus pointues.   Couverture de Camille Ollagnier   J'y signe un texte, "patine", et une note d'accompagnement sur des ateliers d'écriture de l'an passé, consacrés à l'imaginaire robotique, menés avec l'amie Ketty Steward à l'origine de ce projet et qui signe également une nouvelle et de l'accompagnement. Y a de gros noms dedans comme Pierre Bordage, Sylvie Denis, Saul Pandelakis, Floriane Soulas, Johan Heliot et même... Fritz Leiber !

Prophètes en leur pays

 Bon, j'ai été faire un tour par chez moi. Chez mes ancêtres, je veux dire. Dans ce pays qui serait richissime si la caillasse était une ressource monétisable, ce pays où je n'avais pas remis les pieds depuis très longtemps, notamment parce que sa désintégration m'avait fait trop mal, ce pays dont je n'ai jamais correctement parlé la langue, et ça ne s'est pas arrangé avec le temps, mais ce pays qui pourtant, je m'en suis aperçu dès que j'en ai revu les montagnes arides où l'on tournait jadis des westerns, me coule dans les veines malgré tout. En vrai, ce que j'appelle mon pays n'a que faire des frontières administratives. Pour moi, il s'agit de quelques kilomètres autour d'un plan d'eau sur lequel personne ne s'accorde vraiment pour savoir si c'est un lac ou un bras de mer, et dont les deux bords... étaient chacun de l'autre bord pendant la guerre. Sauf que j'ai toujours eu de la famille des deux côtés. J'y ai emm...

Traduttore, traditore et tradition

 Ça m'a frappé comme un pare-brise interceptant un moucheron. La semaine prochaine, j'en serai à un quart de siècle de traduction professionnelle. Paye ton putain de coup de vieux. De là où je me tiens assis au moment où j'écris ces lignes, j'ai dans mon champ de vision (et pourtant mon ophtalmo me dit que j'ai un champ visuel assez niqué) plus d'une cent-cinquantaine de bouquins dont j'ai signé la trad. J'ai calculé à la louche que je suis à plus d'un demi millier de bouquins, mais ça fait des années que j'ai perdu le compte, en fait. Si en plus on rajoute les multiples rééditions, intégrales et autres, ça devient absolument vertigineux. Surtout, ce qui me sidère, c'est la variété de la chose. Certes, le super-héros s'est longtemps taillé la part du lion, mais il y a aussi du polar, du recueil de contes, des encyclopédies, des romans jeunesse, des classiques de la littérature de genre, des adaptations de jeux vidéo... Et ce, sans compter...

Monnaie de singe

 J'ai pas encore beaucoup causé d'IA par ici. Je me tiens à l'écart de la hype. J'ai été regarder comment ça marchait, j'ai vu des trucs intéressant, des trucs bien moches, pour un boulot compliqué on a testé les nouveaux trucs de traduction automatique (et il a fallu repasser derrière à la truelle tant ça avait besoin de replâtrage) (malgré tout, on a constaté les progrès étonnants dans ce domaine).   J'ai ricané comme tout le monde en voyant ces types essayer de montrer que l'IA pouvait faire mieux que les grands peintres (un mec avait refait Nighthawks de Hopper en expliquant qu'il ne comprenait pas pourquoi ce tableau était un classique, passant complètement à côté du travail sur la lumière blafarde et les couleurs tristes exprimant la solitude profonde des personnages, et il était tellement fier de se ridiculiser publiquement, ce garçon). Ensuite, j'ai été passablement amusé par les gens qui expliquaient doctement que créer des prompts étaient u...

But the days grow short when you reach September

 Alors, septembre promet d'être dense. J'ai deux sorties et... deux sorties. Deux bouquins dans les bacs et deux salons où je vais aller traîner mes bottes. Aux Moutons électriques, il y aura la réédition augmentée de Cosmonautes ! , cette fois sous couverture du toujours excellent Melchior Ascaride. Chez Actu-SF, je serai au sommaire de l'anthologie Au boulot les robots ! réunie par Stéphanie Nicot. De supers auteurs au sommaire, plus des papiers de fond par des chercheurs sur l'évolution de la robotique et du travail. Ça va être vachement bien. Les salons, ce sera Étrange Grande les 7 et 8 septembre, dans le Grand Est. Pas sûr que j'aurai les nouveautés du mois (elles sortent une quizaine de jours après) mais il y aura notamment Le garçon avait grandi en un gast pays et mes autres romans aux Moutons. N'hésitez pas à tester le reste, notamment les Exilés de la plaine . J'ai l'impression qu'on n'a pas beaucoup parlé de ce bouquin et c'est d...

Monumentale erreur

 Hier, il a fallut que j'aille sur Paris, j'avais rendez-vous avec un illustrateur pour causer d'un projet à lui, il avait besoin d'une consultation, et en même temps comme on s'était pas vus depuis le covid c'était l'occase de manger un coup et de boire un bout, à moins que ce ne fût l'inverse. Bref. Je me disais "bon, y a pas d'épreuves d'athlétisme à St Mich', les Jeux n'ont pas encore commencé, c'est peinard." Ha ! Quelle gourde je fais. Non, non, la joyeuse bande des "qui aurait pu prévoir ?" a pris les devant. Ils installent des trucs partout, pratiquement toutes les rues donnant sur la Seine sont barrées, tout le monde zigzague dans tous les sens, un délire. Jacques Tati réveille-toi, ils sont devenus fous et tu aurais pu en tirer un bout de pellicule absurde comme tu savais si bien faire. Mais là encore, ça allait. Bon, on s'est retrouvés malgré tout, on s'est posés, on a becqueté, on a causé, on a ...

E viva España

 Bon, petit plaisir, l'éditeur espagnol vient de m'envoyer son tirage limité de L'Ange du Prolétariat , avec plein de petits goodies. Là-bas, l'album est en 6e place des ventes pour l'année 2023. C'est Felix Ruiz, le dessinateur, qui a piloté cette édition.   Bon, le colis était au nom de Nikolavitch, comme le facteur remplaçant est pas doué et n'a pas réussi à ouvrir la boîte aux lettres, il a laissé un avis (j'étais chez moi, mais... bref) et il a fallu que je fasse valoir mon identité au bureau de poste, avec un tirage papier de ma fiche à la BNF et de mon profil Urssaf pour prouver qui j'étais. J'avais l'impression d'être Peter Parker dans cet épisode où un type fait un chèque au nom de Spider-man pour le remercier de l'avoir sauver. Le jour où je fais refaire ma carte d'identité, faudra quand même que je règle ça. Par ailleurs, c'est l'occasion de signaler qu'en septembre ressort Cosmonautes ! en poche, sous couve...

À quel saint se vouer

 Le petit salon à Quimperlé était très chouette, j'ai signé pas mal de bouquins dont Le garçon avait grandi en un gast pays , qui clôture ma trilogie arthurienne. On m'a signalé au passage (mais comme j'étais occupé en dédicace, j'ai pas pu allé la voir) une statue de Saint Gunthiern présente à l'abbaye du coin. Pourquoi on m'en a causé et pourquoi j'en cause ici ? Tout simplement parce que la légende locale voudrait qu'il s'agisse de Vortigern, roi en Grande Bretagne, qui se serait réfugié en Petite Bretagne après avoir été vaincu par Uther Pendragon. Ce n'est pas la biographie officielle du bonhomme (en théorie il est bien fils de roi, mais n'a jamais régné lui--même) mais dans le pays on raconte ça. On est venu m'en parler à cause de Gordiern, antagoniste d'Uther dans Trois Coracles cinglaient vers le Couchant , qui est aussi Vortigern. J'avais choisi cette forme de son nom parce que Vortigern, c'est le nom que lui donnaien...