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Deux-ception

 C'est complètement bizarre. Je rêve de façon récurrente d'un festival de BD qui a lieu dans une ville qui n'existe pas. L'endroit où je signe est dans un chapiteau, sur les hauteurs de la ville (un peu comme la Bulle New York à Angoulème) mais entre cet endroit et la gare routière en contrebas par laquelle j'arrive, il y a un éperon rocheux avec des restes de forteresse médiévale, ça redescend ensuite en pente assez raide, pas toujours construite, jusqu'à une cuvette où il y a les restaus, bars et hôtels où j'ai mes habitudes.

L'hôtel de luxe est vraiment foutu comme ça

sauf que la rue sur la droite est en très forte pente

Hormis l'avenue sur laquelle donne l'hôtel de luxe (où je vais boire des coups dans jamais y loger, même en rêve je suis un loser), tout le reste du quartier c'est de la ruelle. La géographie des lieues est persistante d'un rêve à l'autre, je sais naviguer dans ce quartier.

Là, cette nuit, la particularité c'était qu'on n'était même pas en période de festival. J'arrivais en ville pour de toutes autres raisons. Pour passer des vacances en famille, je crois. J'errai dans les rues, déçu de ne pas y croiser auteurs, lecteurs et copains.

Ça permettait de prendre son temps, de souffler un peu, mais je crois que je finissais par écourter le séjour. Je galérais à trouver le bon bus à la gare routière, dans cette route en large courbe.

Pourquoi est-ce que je reviens de façon récurrente à cette ville totalement imaginaire? Pourquoi la conformation intérieure de l'hôtel de luxe est-elle toujours la même, avec le bar trop cher au même endroit, les mêmes tabourets, et le restau curieusement cheap à l'entresol, mais aussi la cage d'escalier immense et violemment éclairée décorée comme un vieux théâtre avec du velours rouge partout ?

Pourquoi je coupe toujours par cette pelouse en pente pour m'y rendre ? J'ai beau me creuser le ciboulot, ça ne correspond à aucun lieu réel connu de moi, même réagencé et distordu.

Je crois que quelqu'un tente de m'inceptionner. Mais dans quel but ?

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