Or donc, sans nous retrouver enfermés et claquemurés toute la sainte journée dans nos logis, tremblants, nous nous retrouvons quand même soumis à un couvre-feu, qui sent son effet d'annonce, comme une manière de faire semblant d'agir sans travailler le problème en profondeur. On sait que près de la moitié des contaminations a lieu dans le cadre professionnel ou scolaire, mais pas question semble-t-il de favoriser le télétravail. Le gouvernement feint de croire que la contamination intrafamiliale est la plus redoutable pour la nation.
Bref, après avoir passés tout l'été à se vouloir rassurant (surtout le bélouga de l'Educ'Nat) et à ne surtout pas de prendre des mesures préventives, genre embaucher à l'école ou à l'hôpital, parce qu'il n'y a de l'argent magique que pour équiper la police, les voilà qui recommencent à naviguer à vue.
C'est épuisant pour ceux qui regardent cette agitation vaine.
Il parait que c'est dans la crise qu'on reconnait les vrais leaders. Ce principe a été intégré, c'est visible. Et le boss d'adopter donc une posture de leader. Ce qu'il n'a pas compris (c'est pas sa faute, le pôvret, l'ère de la "communication" s'est avérée celle des "communicants" et la nuance, si elle peut sembler triviale, est en fait de taille), c'est que la communication pour elle-même sans stratégie, ni compétence, ni actes efficaces derrière, et finit fatalement par apparaitre au grand jour dans sa vacuité. Le roi est nu et ça finit par se voir. Et donc, sa posture de leader apparait pour ce qu'elle est, une posture sans rien derrière, ou pire, avec derrière les contradictions maladives des dogmes autoritaires et libéraux.
On va encore passer un hiver intéressant, quoi.
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