Ah, je ne savais pas de quoi me parlait la personne qui, en dédicace, m'évoquait un coup dur pour les vols spatiaux. J'étais au courant pour l'explosion au décollage de la fusée Antarès, mais pas du crash d'un appareil de chez Virgin dans le désert de Mojave (ben oui, quand on est en festival à signer des bouquins, on s'informe moins).
Et donc, la compagnie a perdu un appareil et un pilote. Et oui, c'est un sacré coup dur pour l'espace privé. Il semblerait que la motorisation de l'appareil soit en cause, et particulièrement le carburant. Mais pour l'instant, les articles évoquant ce paramètre sont incompréhensibles et je soupçonne un souci de traduction (sujet pointu sur le plan technique + week-end avec jour férié = généralement des articles très approximatifs) (mais disons simplement pour l'instant que c'est une fusée à carburant solide, mais pas à poudre : le propergol est un genre de polymère bizarroïde)(mais là, les Russes et leurs moteurs de réforme n'y sont pour rien).
C'est d'autant plus dommage que, sur le plan technique, la solution de tir choisie est plus sécurisante que la fusée à décollage vertical. Le SpaceShip Two démarre comme les anciens X-1 ou X-15, grâce à un avion porteur qui l'emmène en haute altitude et lui donne un impulsion motrice. Quand l'appareil se détache de son porteur, il enclenche ses moteurs fusées, puis monte directement, profitant de la raréfaction de l'air en haute altitude pour avancer avec une dépense en carburant minimale.
Avec un tel système, on atteint assez facilement la "limite légale" de l'espace, fixée arbitrairement à 100 kilomètres d'altitude*, ce qui est suffisant pour des vols touristiques, mais insuffisant pour rallier des stations comme l'ISS orbitant entre 330 et 420 kilomètres. Enfin... On devrait atteindre, parce que rien ne dit à ce stade que Virgin puisse redémarrer les essais de ses SpaceShip dans l'immédiat. C'est une compagnie privée, et ce qu'on tolérait très bien de la part de l'US Air Force (qui consommait des pilotes d'essais au rythme où un baleineau avale le krill), on le supporte tout de suite moins quand c'est privatisé. Peut-être parce que le secret défense ne s'applique pas, je ne sais pas...
* Quelques infos à ce sujet dans Cosmonautes !. Le problème étant crucial pour la qualification d'astronautes des pilotes du programme X-15 dans les années 60, j'en parle à l'occasion des problèmes liés au programme Gemini, dans lequel se sont retrouvés plusieurs pilotes de X-15, dont d'ailleurs un certain Neil Armstrong qui parvint par la suite à une certaine notoriété dans le domaine de l'exploration spatiale.
Et donc, la compagnie a perdu un appareil et un pilote. Et oui, c'est un sacré coup dur pour l'espace privé. Il semblerait que la motorisation de l'appareil soit en cause, et particulièrement le carburant. Mais pour l'instant, les articles évoquant ce paramètre sont incompréhensibles et je soupçonne un souci de traduction (sujet pointu sur le plan technique + week-end avec jour férié = généralement des articles très approximatifs) (mais disons simplement pour l'instant que c'est une fusée à carburant solide, mais pas à poudre : le propergol est un genre de polymère bizarroïde)(mais là, les Russes et leurs moteurs de réforme n'y sont pour rien).
C'est d'autant plus dommage que, sur le plan technique, la solution de tir choisie est plus sécurisante que la fusée à décollage vertical. Le SpaceShip Two démarre comme les anciens X-1 ou X-15, grâce à un avion porteur qui l'emmène en haute altitude et lui donne un impulsion motrice. Quand l'appareil se détache de son porteur, il enclenche ses moteurs fusées, puis monte directement, profitant de la raréfaction de l'air en haute altitude pour avancer avec une dépense en carburant minimale.
Avec un tel système, on atteint assez facilement la "limite légale" de l'espace, fixée arbitrairement à 100 kilomètres d'altitude*, ce qui est suffisant pour des vols touristiques, mais insuffisant pour rallier des stations comme l'ISS orbitant entre 330 et 420 kilomètres. Enfin... On devrait atteindre, parce que rien ne dit à ce stade que Virgin puisse redémarrer les essais de ses SpaceShip dans l'immédiat. C'est une compagnie privée, et ce qu'on tolérait très bien de la part de l'US Air Force (qui consommait des pilotes d'essais au rythme où un baleineau avale le krill), on le supporte tout de suite moins quand c'est privatisé. Peut-être parce que le secret défense ne s'applique pas, je ne sais pas...
* Quelques infos à ce sujet dans Cosmonautes !. Le problème étant crucial pour la qualification d'astronautes des pilotes du programme X-15 dans les années 60, j'en parle à l'occasion des problèmes liés au programme Gemini, dans lequel se sont retrouvés plusieurs pilotes de X-15, dont d'ailleurs un certain Neil Armstrong qui parvint par la suite à une certaine notoriété dans le domaine de l'exploration spatiale.
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