Accéder au contenu principal

Dune saga l'autre

Encore une rediff du vieux Superpouvoir. Cette fois-ci : Dune, premier article d'une série qui s'est poursuivie quelques temps. Il est à noter que, lors de la rédaction de cet article-ci, il y avait longtemps que je n'avais pas relu les romans d'origine. J'ai du coup corrigé certaines petites imprécisions présentes dans l'article initial.







Décidément, je l'aime pas, Kevin J. Anderson.

Son boulot sur Star Wars, roman et comics, m'avait emmerdé chaque fois que j'avais mis le nez dedans. Ou tenté de le mettre, d'ailleurs, je ne m'accrochais jamais très longtemps.

J'avais essayé un de ses préquelles à Dune, et ça avait été pire : j'avais dû tenir à peine deux chapitres tellement j'avais trouvé ça hors sujet dans l'écriture comme dans ce qu'elle racontait. C'était il y a longtemps. Et puis j'étais passé à autre chose, parce que j'ai passé l'âge de beugler comme un fanboy qui se sent trahi.

Mais bon, Dune, ça restait un univers que j'aimais beaucoup, dans lequel je m'étais, jadis, plongé avec délices.

Dernièrement, j'ai enfin regardé la série TV Children of Dune. La suite de la série TV Dune sortie en 2000, pour ceux qui n'auraient pas tout suivi. Si j'avais attendu aussi longtemps pour regarder Children, c'était entre autre que la première tentative (Dune la mini série TV, donc), j'avais trouvé ça très mauvais à première vision. Genre l'équivalent audiovisuel de l'écriture lourdingue et faiblarde de KJA.

Erreur de ma part, en fait. J'aurais dû regarder cette suite plus tôt, elle corrige vraiment bien des défauts de la précédente. C'est mieux filmé, mieux monté, avec des effets spéciaux mieux faits. C'est vraiment pas mal.


Du coup, ça m'a donné sérieusement envie de me replonger dans l'univers Dune, de me remettre à jour sur certains trucs, vérifier deux trois points d'histoire, préciser des concepts et qui est qui, etc... La vision de la série TV avait en effet réveillé quelques souvenirs, quelques questions... Histoire de prolonger l'expérience, j'ai donc commencé à faire quelques recherches sur le ouaible.

Et j'ai vu que Wikipedia avait une grosse section sur le sujet. Des fans qui ont bien tout épluché, tout mis en fiches, tout remis en ordre, tout étiqueté... Un bon moyen de se faire un petit stage de remise à niveau rapide (avant d'exhumer les romans d'une de mes étagères, voire d'aller me les prendre en VO chez un de mes libraires habituels, pourquoi pas).

Et là, aïe aïe aïe...

Attention, hein, ce qui suit ne remet pas en cause le travail de fourmi des contributeurs de Wikipedia, qui sont dans leur rôle quand ils remettent à plat et en concordance. Qu'un fan mette en fiches pour s'y retrouver, c'est normal. Que ces fiches couvrent toute la série, y compris les suites et prologues qui ne sont pas de la main de Frank Herbert, c'est tout à fait concevable aussi. Après tout, la démarche encyclopédique n'est pas là pour prendre parti : la famille Herbert a validé ce qui était présent dans les livres qui ne sont pas de la main du créateur de la série, donc tout travail sur l'univers de Dune doit intégrer cela.

Quand on rentre là-dedans, on voit que plein de trucs restés à l'état de sous-entendus dans les bouquins du cycle original ont été formalisés, mis en fiches, justement, bien explicités dans tous les bouquins pré et postquelles de Dune commis par le fils Herbert et Kevin J. en personne.



Les arbres généalogiques de tout le monde sur 10.000 ans, qui couche avec qui, pourquoi, comment, etc... Et des réinterprétations inutiles (un peu à la John Byrne, si vous voyez le genre), aussi : les bouquins originaux montraient que la famille Atréide prétendait descendre des Atrides de la mythologie grecque. Eh bien non, il faut que Kevin J. passe par là pour expliquer qu'en fait, ha ha, il y a eu un Agamemnon Atreide au moment du Jihad contre les machines et que donc voilà, il n'y a pas de référent mythologique. Quel était le problème, grands dieux ? Dans mon souvenir, c'était un légende familiale, cette histoire d'Atrides*. Comme si je prétendais être le descendant de Genghis Khan et que mes gamins venaient à le croire. Pourquoi redéfinir un détail qui, s'il n'avait pas d'importance en soi, était par contre intéressant sur la définition des personnages et de la façon dont eux voyaient leur histoire ? Eh bien non, il fallait remplacer ça par un bon gros truc bien littéral qui lève tout risque d'ambiguïté.




Et ainsi de suite. On savait que Paul était, par sa mère, petit-fils du Baron Harkonnen. Petit twist qui permettait de montrer l'étendue des manipulations du Bene Gesserit qui, par la bande, arrivait à lier par le sang des familles qui se détestaient cordialement. J'aimais bien cette idée. Dramatiquement, la révélation était forte, et pour sous-entendre la puissance du Bene Gesserit c'était efficace et bien vu.

Dans les préquelles, bien sûr, on découvre que toutes les grandes maisons sont liées par le sang depuis la nuit des temps, que les personnages sont tous cousins consanguins, etc... Bien sûr que c'est logique, que c'est défendable en termes de construction d'univers... Mais pourquoi être littéral et nous filer tout l'organigramme, alors que ça détruit complètement l'impact de la révélation sur le Baron et son héritage génétique ? Et que ça lève tout doute, tout mystère, tout aspect mythique à la querelles des deux maisons, qui jusqu'alors avait un caractère presque ontologique, et qu'on rabaisse à quelque chose de plus mesquin. A plague o'both your houses, comme dirait l'autre.

Après, Anderson va dire, et à bon droit, qu'il a travaillé à partir des notes laissées par Frank Herbert himself.

Ça me conforte justement dans l'idée que Kevin J. Anderson n'est qu'un auteur de fanfics monté en graine : il ne sait pas comment travaille un vrai auteur et ne le comprendra jamais. Il se sent obligé de montrer la cuisine, de tout exploiter en détail. Les notes d'Herbert, c'étaient des instruments de travail, son moyen de peser les rapports entre personages, les évolutions de son univers. Quitte à ce qu'il ne montre pas leur contenu (ce qui est généralement le sort d'au moins la moitié des notes de ce genre, quand on ne cherche pas à en mettre plein la vue). Ou qu'il attende le moment crucial pour balancer. Mais pour plein de trucs, il avait fait le choix de préserver le mystère. Et il avait sans doute raison. Ça architecturait son univers, mais on n'avait pas besoin de voir où passaient les fils. Moi j'aime pas, quand je vois les fils. Je préfère les deviner. Mais non, il faut être bêtement littéral, de nos jours, parce que les lecteurs sont des fainéants qui aiment bien qu'on explique tout. Que les auteurs sont des fainéants qui veulent tirer le maximum de chaque idée (surtout si l'idée n'est pas d'eux). Nous sommes à l'époque de la génération Dan Brown (non que je jette la pierre à l'auteur du mal construit Da Vinci Code, c'est tout le système des recettes de formatage qu'on balance lors d'ateliers d'écriture et à longueur de manuels pour jeunes auteurs qui est en cause).



Pire encore, certaines de ces notes n'étaient peut-être pas canoniques.

Dans les préquelles, l'Empereur essaie de faire synthétiser l'Epice. Et cette tentative échoue, et du coup, tout son complot qui tournait autour d'Arrakis fait long feu et finit par lui sauter à la figure. L'idée est pas sotte du tout, en soi, elle a même le mérite d'expliquer certaines choses.

Sur la fin de la série originelle, les Honorées Matriarches utilisent une potion synthétique pour remplacer l'épice et ses dérivés, une substance qui a tendance à les rendre un peu dingues, d'ailleurs. Idée intéressante, vu que, l'Epice réelle devenait à peu près inaccessible et qu'il fallait des solutions, si imparfaites soient-elles, si désespérées soient-elles. De leur côté, les Tleilaxu ont fini, au fil des millénaires, à trouver des solutions techniques à la problématique de l'épice.

Sauf que, bien entendu, entre la prequelle qui repose sur cette idée, et l'itération de ses variantes dans la série originale, il y a un laps de temps très problématiques. Et dans l'intervalle, on n'en parle plus. C'est d'autant plus curieux que les Tleilaxu évoquent bien leurs tentatives de créer leur propre messie. La chronologie rétroactive proposée par KJA ne colle tout simplement pas.

Donc soit certaines notes correspondaient à un état antérieur de la réflexion d'Herbert, qu'il avait décidé de ne pas utiliser, finalement (mais un auteur garde toujours ce genre de matériel sous le coude, ça peut servir ailleurs, il ne faut juste pas s'en servir tel quel), soit elles étaient incomplètes, et Anderson n'a pas été capable de reconstituer proprement le puzzle. Voire, prétendant avoir des notes, il a brodé au petit bonheur du fil de ses idées, sans faire se rendre compte qu'il allait créer un problème logique dans tout l'édifice.

C'est très curieux. Du coup, je me tâtais quand même depuis quelque temps pour lire au moins les séquelles au cycle initial.... Et là je n'ai juste plus envie. Je vais me relire les Herbert**, je crois, et je vais essayer d'oublier tout ce que j'ai lu ou entendu au sujet du reste. Ça sent trop la prélogie Star Wars, quelque part. Mêmes conneries, mêmes défauts.

Cet article se fonde sur mes propres lecture de la série Dune, de Dune à La Maison des Mères. N'ayant pas eu le courage de supporter l'écriture lourdingue d'Anderson, je me fonde pour le reste sur les synthèses et les résumés disponibles. Du coup, il est possible que mon interprétation soit partielle et incomplète. Elle est de toute façon partiale.


*note 2012 : à la relecture, c'est un peu plus compliqué. Il semblent que la légende repose sur quelque chose, mais il s'agit clairement des Atrides mythiques, en tout cas.

** note 2012 : je l'ai fait quelques mois plus tard.

Commentaires

Alan Bax a dit…
Bonne idée de recoller ces textes en ligne.
Dommage que la structure du nouveau SP ne permettent pas de les y retrouver.
Alex Nikolavitch a dit…
C'est pour ça que j'en reposte ici.

Et que même ceux que je poste sur SP, je colle des liens, en attendant que soit mis en place un espace Chroniques.

Posts les plus consultés de ce blog

Une chronique de merde

J'ai eu une épiphanie. Genre, un bouleversement mental. Depuis toujours, je connais le mot "drokk" employé dans Judge Dredd. En tout cas depuis que je lis Judge Dredd, donc on se situe milieu des années 80, ou début de la deuxième moitié. C'est l'interjection classique de la série (employée aussi à l'occasion dans Dan Dare) et, dans une interview de je ne sais plus quel auteur anglais, lue il y a longtemps, il revenait là-dessus en disant "oui, c'était pour remplacer fuck parce qu'on pouvait pas mettre des gros mots et tout le monde comprenait". Notons que dans Battlestar Galactica, ils disent "frak" et ça revient au même.   Sauf  que non, les deux mots ne sont pas exactement équivalents. Le diable est dans les détails, hein ? Frak/fuck, ça tient. C'est évident. Par contre, Drokk il a une étymologie en anglais. Et ce n'est pas fuck. Il y a en vieux norrois, la langue des vikings, un mot, "droek" qui signifie grosso...

Faire son trou

 Pour diverses raisons, je me suis revu récemment Le Trou Noir, film de SF produit par Disney à un moment où la boîte va pas très bien et essaie plein de trucs. Cette période donnera également Tron , Taram , Le Dragon du lac de feu ... Tous plein de films sortant du canon habituel de la maison et qui vont se planter, mais sont restés gravés dans la tête de ceux qui les ont vus.     Le vaisseau pète la classe   Le Trou Noir , il part avec de très lourds handicaps. Il sort après des années de development hell. Lancé dans la foulée de 2001 et pour surfer sur la vague des films catastrophe, il finit par sortir la même année qu' Alien et Star Trek 1 . Si ce truc était sorti en même temps que La bataille de la planète des singes , il aurait pu sérieusement cartonner.   Maximilian Schell aussi en Nemo de l'espace  Parce qu'il a plein de qualités, hein, un super casting (même si la moitié des acteurs n'ont pas l'air de croire une seconde à leurs répliques (film...

Ïa, ïa, spam !

Bon, vous connaissez tous les spams d'arnaque nigériane où la veuve d'un ministre sollicite votre aide pour sortir du pognon d'un pays d'Afrique en échange d'une partie du pactole, pour pouvoir vous escroquer en grand. C'est un classique, tellement éculé que ça a fini par se tasser, je reçois surtout ces temps-ci des trucs pour des assurances auto sans malus ou les nouveaux kits de sécurité pour le cas de panne sur autoroute et des machins du genre, c'est dire si ces trucs sont ciblés. Y a aussi de temps en temps des mails d'Ukrainiennes et de Biélorusses qui cherchent l'amour et tout ça, et qu'on devine poster leur texte bancal d'un cybercafé de Conakry. Ça se raréfie, ceci dit, les démembrements de fermes à bots ayant porté un peu de fruit.   Mais là, j'en ai eu un beau. Et la structure du truc montre qu'il a été généré par IA. On me sollicite pour un club de lecture. Très bien, on me sollicite aussi pour des médiathèques des salons...

Chronique des années de Peste, livre 15

 Normalement, on arrive à cette période de l'année où mes aventures absurdes en Charente alimentent la War Zone. Pas cette fois-ci, vu que le festival est reporté en juin. Et vu l'ambiance, pas sûr que j'y aille, ne serait-ce que pour soutenir le mouvement des collègues appelant au boycott du festival tant que certaines choses n'auront pas été revues au niveau du statut des auteurs, notamment au niveau des conditions de venue en festival. On échange donc avec les copains des messages gag nous donnant rendez-vous à tel ou tel bar d'Angoulème, et c'est quand même bien grinçant. On rit tellement jaune qu'on s'interroge sur l'état de notre foie, ou qu'on se croit dans les Simpsons. Alors qu'en vrai, nos gouvernants fonctionnent comme dans un épisode de South Park. Bref, tenez pas compte, je suis aigri et grognon, là, entre ces confinements qui devraient en être mais n'en sont pas, et ont tous les inconvénients des vrais sans en avoir l'ef...

Sonja la rousse, Sonja belle et farouche, ta vie a le goût d'aventure

 Je m'avise que ça fait bien des lunes que je ne m'étais pas penché sur une adaptation de Robert E. Howard au cinoche. Peut-être est-ce à cause du décès de Frank Thorne, que j'évoquais dernièrement chez Jonah J. Monsieur Bruce , ou parce que j'ai lu ou relu pas mal d'histoires de Sonja, j'en causais par exemple en juillet dernier , ou bien parce que quelqu'un a évoqué la bande-son d'Ennio Morricone, mais j'ai enfin vu Red Sonja , le film, sorti sous nos latitudes sous le titre Kalidor, la légende du talisman .   On va parler de ça, aujourd'hui Sortant d'une période de rush en termes de boulot, réfléchissant depuis la sortie de ma vidéo sur le slip en fourrure de Conan à comment lui donner une suite consacrée au bikini en fer de Sonja, j'ai fini par redescendre dans les enfers cinématographiques des adaptations howardiennes. Celle-ci a un statut tout particulier, puisque Red Sonja n'est pas à proprement parler une création de Robert H...

Qu'ils sont vilains !

En théorie de la narration existe un concept important qui est celui d'antagoniste. L'antagoniste est un des moteurs essentiels de l'histoire, il est à la fois le mur qui bloque le héros dans sa progression, et l'aiguillon qui l'oblige à avancer. L'antagoniste peut être externe, c'est l'adversaire, le cas le plus évident, mais il peut aussi être interne : c'est le manque de confiance en lui-même de Dumbo qui est son pire ennemi, et pas forcément les moqueurs du cirque, et le plus grand ennemi de Tony Stark, tous les lecteurs de comics le savent, ce n'est pas le Mandarin, c'est lui même. Après, l'ennemi est à la fois un ennemi extérieur et intérieur tout en même temps, mais ça c'est l'histoire de Superior Spider-man et c'est de la triche.  Tout est une question de ne pas miser sur le mauvais cheval Mais revoyons l'action au ralenti. L'antagoniste a toujours existé, dans tous les récits du monde. Comme le s...

Et vous ?

"Mais pour qui vous prenez-vous ?" Voilà bien une question qui m'insupporte, tiens. Bon, ça fait longtemps qu'on ne me l'a pas trop adressée, vu que la réponse est alors "pour un Serbe de 2 mètres et 110 kilos, pourquoi ?" ce qui peut avoir tendance à calmer le jeu, surtout si je pose bien ma voix. Mais bon, quelqu'un que je connait y a encore eu droit. Qu'est-ce qu'elle signifie, cette question qui n'en est pas une ? Elle n'en est pas une parce que la réponse induite, dans la tête de qui la pose est : "quelqu'un qui n'a pas à la ramener". C'est le signe d'une absence d'argument, c'est le dernier recours pour maintenir une position de surplomb symbolique, de se raccrocher à une convention sociale fumeuse qui permet de rester au-dessus, de balayer le désaccord en le ramenant à l'aigreur du petit (par coïncidence, c'est un peu le sens de la longue tirade de la responsable du festival d'Angou...

Hail to the Tao Te King, baby !

Dernièrement, dans l'article sur les Super Saiyan Irlandais , j'avais évoqué au passage, parmi les sources mythiques de Dragon Ball , le Voyage en Occident (ou Pérégrination vers l'Ouest ) (ou Pèlerinage au Couchant ) (ou Légende du Roi des Singes ) (faudrait qu'ils se mettent d'accord sur la traduction du titre de ce truc. C'est comme si le même personnage, chez nous, s'appelait Glouton, Serval ou Wolverine suivant les tra…) (…) (…Wait…). Ce titre, énigmatique (sauf quand il est remplacé par le plus banal «  Légende du Roi des Singes  »), est peut-être une référence à Lao Tseu. (vous savez, celui de Tintin et le Lotus Bleu , « alors je vais vous couper la tête », tout ça).    C'est à perdre la tête, quand on y pense. Car Lao Tseu, après une vie de méditation face à la folie du monde et des hommes, enfourcha un jour un buffle qui ne lui avait rien demandé et s'en fut vers l'Ouest, et on ne l'a plus jamais revu. En chemin, ...

Axe pour homme

Ça doit être le thème de la saison, mais après avoir profité de mes transports et de ma tablette pour me regarder le récent Conan avec Jason Momoa, je viens de regarder Kull le Conquérant , avec Kevin Sorbo. Kevin sort beau. Ou pas. Alors oui, je sais, à ce stade, ça ne pouvait que s'apparenter à une forme particulièrement perverse de masochisme. Et, de fait, il y a un peu de ça, je l'admets. Alors déjà, re situons un peu le contexte. Kull date de la fin des années 90, au moment où Kevin Sorgho, auréolé de sa performance sur la série Hercule , décide de passer au grand écran pour se faire du blé. Il intègre donc le casting de King Conan , qui aurait dû être le troisième volet de la série commencée avec notre Schwarzennator préféré. Sauf que notre héros voit venir le piège. Il préfère ne pas être comparé à Arnold. Et donc, le script de King Conan , librement adapté du roman L'heure du Dragon , est prestement transformé en un scénario de King Kull . L'Aqui...

Return of the space cow-boy

 À l'occasion de ma pause post-prandiale, je m'étais remis la scène d'ouverture d' Il était une fois dans l'ouest , parce que ça fait du bien des fois de revenir aux fondamentaux. Et puis, alors que je tentais de me remettre au boulot, j'ai tilté que le nouvel épisode d' Alien Earth venait de sortir. Bon, j'en causerai pas plus avant aujourd'hui, because que j'attends la fin de la série pour me faire un avis définitif (j'aime bien  Noah Hawley à la base, y a des choses que j'apprécie là-dedans et d'autre dont... j'attends de voir comment elles vont évoluer), mais j'ai eu un petit tilt. Ça représentait en apparence une sorte de grand écart conceptuel et esthétique, Charles Bronson et son harmonica d'un côté, Timothy Olyphant peroxydé téléchargeant des données biologiques de l'autre, sauf que... non, en fait. Ben oui, le western et le récit spatial (bon, même si on est pas dans le spatial avec Alien Earth , mais avec la...