Une discussion que j'avais récemment revenait sur l'affaire Kerviel. Mon interlocuteur me disait "oui, quand on dit que la Société Générale a perdu 5 milliards dans l'affaire, ils sont bien passés quelque part, non ? Donc s'ils sont perdus à un bout, qui les a gagnés à l'autre ?" (une théorie dont on parle peu veut que le chiffre des pertes ait été artificiellement gonflé pour faire passer des trucs pas nets par pertes et profits dans le bilan, que l'affaire Kerviel était un moyen de faire porter le chapeau à un cave pour tout un tas de gentillettes saloperies qu'il s'agissait de camoufler) (je ne connais pas assez le dossier pour savoir si c'est solide, mais bon, ça me semble une hypothèse intéressante).
Par ailleurs, quand on fait le déroulé des évènements de l'époque, il a été établi que si la Société Générale n'avait pas soldé immédiatement les positions de Kerviel au moment de leur découverte, mais plutôt attendu que la poussière retombe, elle aurait pu diviser la perte par dix. C'est le principe édicté par Warren Buffett, je crois, qui dit que tant qu'on ne vend pas, on n'a rien perdu. La perte reste virtuelle et il y a moyen d'éventuellement redresser la barre. Ce qui crée les crash, ce sont les comportements panurgo-ovins des acteurs du marché, traders cocaïnés, banquiers pétochards et autres fonds de pensions qui se croient acteurs rationnels tout en s'en remettant à la "main invisible du marché". Forcément, une telle contradiction fondamentale ne peut que générer des effets rigolos.
Ce principe de Buffett est vachement intéressant, parce qu'il m'en rappelle un autre : tant que vous n'avez pas ouvert la boîte de Schrü… Schrëude… Shrö… Machin, là, qui n'aimait pas les chats… Enfin bref, tant que vous n'avez pas ouvert la boîte, le chat qui est dedans n'est ni mort, ni vivant.
Cette multiplication des acteurs qui se croient rationnels tout en étant soumis pieds et poings liés* à des forces qui les dépassent visiblement crée des conditions qu'on ne retrouve guère, dans le monde réel, que dans la physique quantique. Peut-être vaudrait-il donc le coup d'appliquer les équations d'Heisenberg, Dirac, Feynman et les autres aux flux financiers et d'y appliquer de façon stricte l'interprétation de Copenhague : l'argent est une particule virtuelle qui, dès lors qu'on parle de flux financiers massifs comme ceux générés par le trading haute fréquence, fonctionne à de très hautes énergies, mais n'interagit plus que très peu avec le monde matériel. Le "marché", il ne faut donc pas chercher à y voir la moindre réalité, ni même la moindre représentation du réel. C'est quand même une sacrée pierre dans le jardin de tous les escrocs qui nous parlent de "réalisme" en économie.
* Cette soumission est rendu visible par leur uniforme : comparez l'image du décideur à cravate avec celle des Bourgeois de Calais qui viennent supplier la corde au cou, et vous verrez que ça se ressemble quand même vachement.
Par ailleurs, quand on fait le déroulé des évènements de l'époque, il a été établi que si la Société Générale n'avait pas soldé immédiatement les positions de Kerviel au moment de leur découverte, mais plutôt attendu que la poussière retombe, elle aurait pu diviser la perte par dix. C'est le principe édicté par Warren Buffett, je crois, qui dit que tant qu'on ne vend pas, on n'a rien perdu. La perte reste virtuelle et il y a moyen d'éventuellement redresser la barre. Ce qui crée les crash, ce sont les comportements panurgo-ovins des acteurs du marché, traders cocaïnés, banquiers pétochards et autres fonds de pensions qui se croient acteurs rationnels tout en s'en remettant à la "main invisible du marché". Forcément, une telle contradiction fondamentale ne peut que générer des effets rigolos.
Ce principe de Buffett est vachement intéressant, parce qu'il m'en rappelle un autre : tant que vous n'avez pas ouvert la boîte de Schrü… Schrëude… Shrö… Machin, là, qui n'aimait pas les chats… Enfin bref, tant que vous n'avez pas ouvert la boîte, le chat qui est dedans n'est ni mort, ni vivant.
Le principe du chat de Schrödinger ne marche PAS
avec un contenant transparent, crétin !
Cette multiplication des acteurs qui se croient rationnels tout en étant soumis pieds et poings liés* à des forces qui les dépassent visiblement crée des conditions qu'on ne retrouve guère, dans le monde réel, que dans la physique quantique. Peut-être vaudrait-il donc le coup d'appliquer les équations d'Heisenberg, Dirac, Feynman et les autres aux flux financiers et d'y appliquer de façon stricte l'interprétation de Copenhague : l'argent est une particule virtuelle qui, dès lors qu'on parle de flux financiers massifs comme ceux générés par le trading haute fréquence, fonctionne à de très hautes énergies, mais n'interagit plus que très peu avec le monde matériel. Le "marché", il ne faut donc pas chercher à y voir la moindre réalité, ni même la moindre représentation du réel. C'est quand même une sacrée pierre dans le jardin de tous les escrocs qui nous parlent de "réalisme" en économie.
* Cette soumission est rendu visible par leur uniforme : comparez l'image du décideur à cravate avec celle des Bourgeois de Calais qui viennent supplier la corde au cou, et vous verrez que ça se ressemble quand même vachement.
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