Tiens, en début d'après-midi Ciné Frissons, ils repassaient le premier Rambo, et ça fait bien dix ou douze ans que je l'avais pas revu. Et comme, en ce moment, je parviens à nouveau à m'accorder une petite pause post-prandiale, je me suis revu le film (hier, ma pause a été consacrée à un très bon documentaire, sur Arte, consacré à la machine d'Anticythère, expliquant les divers moyen employé pour reconstituer le fonctionnement de ce mystérieux et antique appareil).
Ça reste un sacré film, bien au dessus, très loin au dessus de ses deux suites (je peux pas parler du quatrième opus, je l'ai toujours pas vu). J'ai noté, pour les scènes en pleine nature, un assez joli travail du cadre. Du coup, je me suis dit "c'était qui, au fait, le réal ?", et j'ai été voir.
Et là, la notion d'accident heureux prend tout son sens. Sur le reste de sa carrière, le mec n'a fait quasi que de la télé ou du direct to video. Son truc le plus notable, c'est Retour vers l'Enfer, avec Gene Hackman, qui était quand même hyper bas du front quand on le compare à Rambo, et dont je ne garde pas un souvenir impérissable. Quand on compare la charge de Rambo, mettant en balance la façon dont l'armée a transformé de pauvres gars en machines à tuer, avant de les rendre sans préparation à une vie civile à laquelle ils n'étaient plus adaptés, à Retour vers l'Enfer tourné un an plus tard et qui dégouline d'un bon gros discours revanchard, on est quand même surpris. (bon, en faisant quelques recherches, j'ai découvert que le scénariste de RvlE était aussi scénariste sur Supercopter, ça explique des choses)
Bref, bien content quand même d'avoir revu Rambo, qui est un très beau film sur l'aliénation sociale et le décalage entre le discours militariste d'une société et sa capacité à en assumer les conséquences.
Et puis bon, rien que pour le bonheur sans mélange de voir David Caruso se faire péter la gueule, ça vaut le coup de revoir Rambo.
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