Nous sommes en pleine campagne électorale. Et du coup, nos candidats recourent à toutes sortes de rhétoriques guerrières et de manières brutales, et c'est un festival de poses toutes plus grotesques les unes que les autres. Il suffit de voir le défilé au Salon de l'Agriculture, histoire même pour les citadins indécrottables indéboulonnables d'aller se targuer de racines paysannes, d'un sens de la terre, etc. Sans remonter jusqu'à Pétain (mais on pourrait), on peut lister tout un tas de prétendants qui se sont prétendus en prise directe avec cette fraction de l'électorat, pourtant en voie de disparition rapide, qui donne le ton de la campagne, même aux portes de Paris. Mais il y a un avantage notable du Salon de l'Agriculture sur la Ferme des Célébrités, ceci dit : il dure moins longtemps.
Pendant, donc, qu'ils vont faire les clowns (au sens étymologique du terme. Voyez avec M. William S., de Stratford, pour plus de précisions sur les origines de la figure du clown dans notre culture), dans leurs arrières cuisines, certains peaufinent leurs "éléments de langage". Ce quinquénat nous aura familiarisé jusqu'à la nausée avec cette technique de communication : on fournit une liste de mots et de phrases clés à des perroquets dressés et autre sous-ministres pour en arroser les médias, histoire de marteler un message tellement simpliste et crétin qu'il pourrait tenir sur un tweet de Kim Kardashian, ou dans une émission des Télétubbies (je soupçonne les génies de la comm' d'avoir piqué le concept chez les Télétubbies, d'ailleurs : essayez de choper une rediff' des peluches multicolores et vous verrez, c'est frappant, c'est à chaque fois basé sur la répétition de concepts simples. Ça en dit long, d'ailleurs, sur la façon dont nous voient nos élites, sachant que les Télétubbies est une émission conçue pour le niveau de maitrise des moins de deux ans et des toxicomanes en phase terminale de déliquescence).
Bref. Je ne regardais déjà pas beaucoup la télé, et je sens que je vais allumer de moins en moins souvent la radio dans les mois qui viennent. D'autant qu'après les élections, il y aura Roland-Garros puis les JO, autant de raison de mettre un bon film à la place.
Ah, et au fait, en cas de second tour Marine/Nicolas, je reste chez moi, je préviens tout de suite.
Mais je m'en voudrais de vous déprimer avec mes vaticinations aigries. De toute façon, je sais que la liberté d'expression, de nos jours, ça revient à pisser dans un violon (quoique je me sois mis à la contrebasse, ces derniers temps. on peut tenir plus longtemps avant de devoir en changer parce que c'est plein, on a la place de faire des effets de style, des arabesques, des drippings à la Pollock, c'est incroyablement reposant).
Allez, je vais me resservir un café, tiens. Et me remettre au boulot, un peu.
Pendant, donc, qu'ils vont faire les clowns (au sens étymologique du terme. Voyez avec M. William S., de Stratford, pour plus de précisions sur les origines de la figure du clown dans notre culture), dans leurs arrières cuisines, certains peaufinent leurs "éléments de langage". Ce quinquénat nous aura familiarisé jusqu'à la nausée avec cette technique de communication : on fournit une liste de mots et de phrases clés à des perroquets dressés et autre sous-ministres pour en arroser les médias, histoire de marteler un message tellement simpliste et crétin qu'il pourrait tenir sur un tweet de Kim Kardashian, ou dans une émission des Télétubbies (je soupçonne les génies de la comm' d'avoir piqué le concept chez les Télétubbies, d'ailleurs : essayez de choper une rediff' des peluches multicolores et vous verrez, c'est frappant, c'est à chaque fois basé sur la répétition de concepts simples. Ça en dit long, d'ailleurs, sur la façon dont nous voient nos élites, sachant que les Télétubbies est une émission conçue pour le niveau de maitrise des moins de deux ans et des toxicomanes en phase terminale de déliquescence).
Eléments de langage, la conférence de rédaction
Bref. Je ne regardais déjà pas beaucoup la télé, et je sens que je vais allumer de moins en moins souvent la radio dans les mois qui viennent. D'autant qu'après les élections, il y aura Roland-Garros puis les JO, autant de raison de mettre un bon film à la place.
Ah, et au fait, en cas de second tour Marine/Nicolas, je reste chez moi, je préviens tout de suite.
Mais je m'en voudrais de vous déprimer avec mes vaticinations aigries. De toute façon, je sais que la liberté d'expression, de nos jours, ça revient à pisser dans un violon (quoique je me sois mis à la contrebasse, ces derniers temps. on peut tenir plus longtemps avant de devoir en changer parce que c'est plein, on a la place de faire des effets de style, des arabesques, des drippings à la Pollock, c'est incroyablement reposant).
Allez, je vais me resservir un café, tiens. Et me remettre au boulot, un peu.
Commentaires
Tiens tiens, tu regardes les films à la radio ? J'espère qu'ils ne sont pas sur VHS, car tu vas tout effacer !