Accéder au contenu principal

Tombent les renards en feu

Ça faisait des années que j'utilisais et que je défendais Firefox, ce navigateur internet qui est le très lointain héritier de l'antédiluvien Netscape. L'outil était puissant, rapide, efficace, des lieux devant l'immonde Explorer. Mais depuis les mises à jour de cet été, tout déconne. Gestion du Java complètement aléatoire, persistances d'affichage anormales, perte de la prise en compte de balises HTML pourtant classiques... Et à chaque nouvelle mise à jour, je me prends à espérer que ces problèmes seront réglés, et à chaque nouvelle mise à jour, c'est pire. Tout se passe comme si la Mozilla Corporation, éditeur du logiciel, était devenue Microsoft de la grande époque. Firefox 6.0 sur Mac, c'est un merdier total. Et la version 5, sortie deux mois plus tôt, déconnait déjà dans les grandes largeurs.

J'envisage très sérieusement de passer à un autre navigateur. Je n'aime pas ça : j'ai mes habitudes, mes paramétrages, mes kilos de signets, et il va falloir exporter, importer, réapprendre. Mais j'en ai marre. Je n'ai plus de fluidité, et donc plus de plaisir à employer le machin.

Le seul problème, c'est : que prendre à la place ? Pas Explorer, que je n'ai jamais aimé (et qui, chaque fois que je me trouve forcé de l'employer quand je squatte l'ordinateur de quelqu'un d'autre me fait pester à force de réagir de travers pour cause de paramétrages natifs de sécurité aberrants, de ne pas prendre correctement le copier/coller, etc.

Safari ? Je l'ai sur ma bécane. C'est le navigateur fourni par Apple avec MacOSX, mais je le trouve lent et souvent malcommode. Opera, j'en garde un souvenir mitigé. Ça existe toujours, au moins ? Reste Chrome, que je n'ai pas encore essayé. Mais un produit Google, vu les orientations technologiques de cette entreprise, je le sens mal.

Alors quoi ? Comment profiter à nouveau des miracles du Ouaibe sans grincer des dents toutes les deux minutes parce que le navigateur fait pas où on lui dit de faire ?

Vous, quelle est votre expérience en la matière ? Votre navigateur préféré ? La raison de vos préférences ?

Commentaires

Geoffrey a dit…
J'avais des a priori sur Chrome, je surfais sur Firefox aussi avant. Mais Chrome pour ce que je m'en sers ( c'est à dire en surface, je ne suis pas un pro du 2.0 ^^ ) a tous les avantages de l'ancien Firefox et quelques gadgets en plus, juste sympas ( c'est pas la révolution) mais bon.
Oliver Castle a dit…
Je suis sous chrome depuis longtemps, pas spécialement à me plaindre (sauf de temps en temps à cause un plug-in qui me bouffe tout mon proc). L'import des signets est automatisé.
Zaïtchick a dit…
Firefox fonctionne bien sur PC mais la nouvelle version est moins ergonomique.
Thunderbirds, marche moins bien.
J'ai aussi Opera et Chrome.
ça me convient.
JayWicky a dit…
Sur windows, Firefox 6 merde aussi un peu... il refuse la barre antiphishing de mon Bitdefender, ce qui a tendance à m'exciter la parano... Mais pareil, Safari c'est lent comme un jour sans pain, et retrouver IE avec ses cinq plantages par jour (au bas mot), très peu pour moi.

Quand à Chrome... j'ai peur.

Tout cela est décidément bien compliqué.
Edmond Tourriol a dit…
J'utilise Chrome depuis que c'est sorti, en remplacement de Firefox. J'ai été conquis pendant des mois (parce que FF, c'est merdique depuis un bout de temps, comme tu l'as remarqué). Là, j'en reviens un peu, j'ai dû débrancher plusieurs extensions bien pratiques, pour économiser les ressources de la bécane (pourtant neuve de cette année). Du coup, ça marche bien, aujourd'hui.
Alex Nikolavitch a dit…
Bon, je note tout ça. Pour l'instant, avantage à Chrome.

La différence avec Chromium, au fait, c'est sensible ?
Mathieu Doublet a dit…
Euh pour ton Firefox, est-ce que ce ne serait pas un souci de plugins pas mis à jour et donc en conflit avec le navigateur ?

Pour Chrome, vu que tout passe par Google à un moment ou à un autre, ça peut coincer. D'un autre côté, c'est bien fluide à utiliser.

Concernant Chromium, il me semblait que c'était l'équivalent de Chrome pour Linux. Ca devrait être moins Google intrusif.
Alex Nikolavitch a dit…
Tiens, tiens, j'avais activé la mise à jour automatique des plug-ins, mais visiblement, ça ne marche qu'aléatoirement ! j'en ai désactivé un paquet, d'ailleurs, dont l'utilité me semblait discutable..
abelthorne a dit…
Chromium est un navigateur libre sur lequel est basé Chrome (ce dernier existant aussi sous Linux, ce n'est pas une différentiation en fonction du système). Il me semble qu'il a notamment en moins les fonctionnalités propres à Google sur la "vie privée". Faudrait trouver une liste qui compare les deux navigateurs...

Et sinon, Internet Explorer existe encore sur Mac ? Ils en sont pas restés à une version 5 pourrie plus mise à jour depuis une dizaine d'années ?
abelthorne a dit…
Quelques infos sur les différences entre Chrome et Chromium : http://blog.chromium.org/2008/10/google-chrome-chromium-and-google.html

L'info vient directement de Google donc à prendre avec des pincettes mais c'est ce que j'ai trouvé de plus précis. Et ça a pu changer depuis (l'article date de 2008).

Apparemment, outre la couleur du logo, Chrome envoie quelques infos à Google à fins de statistiques (pour comptabiliser le nombre de téléchargements, ce genre de choses) et a une fonctionnalité de mises à jour intégrée. Chromium n'envoie pas ces données et n'a pas de mises à jour auto.
Alex Nikolavitch a dit…
Bon, en taillant dans les plugs, Firefox gagne en réactivité. ça ne résout pas tout, mais déjà une partie des soucis. il faudra néanmoins que je fasse quelques tests au sujet des problèmes que j'ai rencontrés sur des sites en JAVA.

mais je teste Chrome en parallèle, et je dois admettre que ce n'est pas déplaisant.
Curare- a dit…
Je ne suis qu'1 femme ..
titi-bolt a dit…
Paradoxalement, Explorer.

Même si c'est une bouse infame, ca presente l'avantage d'être assez stable (lire que les conneries restent les mêmes d'une version à l'autre, sans que d'autres apparaisent on ne sait pourquoi...) et surtout c'est compatible avec tous les sites que j'utilise.

On m'a vanté chrome, safari et firefox. j'ai fait un usage intensif du dernier pendant un temps et des essais avec les deux premiers, mais au final c'est aussi buggé et/ou imparfait qu'IE, dans le sens où il n'y en a aucun qui se detache.

Au final, je prefere un truc dont je connais les limites, plutôt que de ceder à l'attrait de la nouveauté et m'adapter à de nouvelles limites.
Alex Nikolavitch a dit…
Je comprends ton point de vue, Titi, : c'est un peu pour des raisons similaires que j'ai autant attendu avant de lâcher Firefox.
Mais les défauts que j'ai constatés sur Explorer me l'ont rendu totalement rédhibitoire il y a très longtemps. Et chaque tentative de m'y remettre n'a fait que confirmer que ça ne me convenait pas.
Odrade a dit…
J'utilise Explorer malgré tous les geeks qui me hurlent de passer à otchoz.
Par contre, impossible de t'envoyer des messages sur ce blog via Explorer. Je suis obligée de passer via Safari.


O.
Alex Nikolavitch a dit…
tiens, les signets que j'avais importé dans Chrome ont disparu, à part les favoris en barre haute. Très curieux. je sens que je vais tout exporter dans un fichier html, par sécurité.
abelthorne a dit…
Normalement, dans la barre en haut, il devrait y avoir un dossier "autres favoris" à droite qui liste l'ensemble des signets.
S'il n'y est pas, on doit pouvoir le remettre depuis le gestionnaire de favoris.

Posts les plus consultés de ce blog

Back to back

 Et je sors d'une nouvelle panne de réseau, plus de 15 jours cette fois-ci. Il y a un moment où ça finit par torpiller le travail, l'écriture d'articles demandant à vérifier des référence, certaines traductions où il faut vérifier des citations, etc. Dans ce cas, plutôt que de glander, j'en profite pour avancer sur des projets moins dépendants de ma connexion, comme Mitan n°3, pour écrire une nouvelle à la volée, ou pour mettre de l'ordre dans de vieux trucs. Là, par exemple, j'ai ressorti tout plein de vieux scénarios de BD inédits. Certains demandaient à être complétés, c'est comme ça que j'ai fait un choix radical et terminé un script sur François Villon que je me traîne depuis des années parce que je ne parvenais pas à débusquer un élément précis dans la documentation, et du coup je l'ai bouclé en quelques jours. D'autres demandaient un coup de dépoussiérage, mais sont terminés depuis un bail et n'ont jamais trouvé de dessinateur ou d

Le Messie de Dune saga l'autre

Hop, suite de l'article de l'autre jour sur Dune. Là encore, j'ai un petit peu remanié l'article original publié il y a trois ans. Je ne sais pas si vous avez vu l'argumentaire des "interquelles" (oui, c'est le terme qu'ils emploient) de Kevin J. En Personne, l'Attila de la littérature science-fictive. Il y a un proverbe qui parle de nains juchés sur les épaules de géants, mais l'expression implique que les nains voient plus loin, du coup, que les géants sur lesquels ils se juchent. Alors que Kevin J., non. Il monte sur les épaules d'un géant, mais ce n'est pas pour regarder plus loin, c'est pour regarder par terre. C'est triste, je trouve. Donc, voyons l'argumentaire de Paul le Prophète, l'histoire secrète entre Dune et le Messie de Dune. Et l'argumentaire pose cette question taraudante : dans Dune, Paul est un jeune et gentil idéaliste qui combat des méchants affreux. Dans Le Messie de Dune, il est d

Le dessus des cartes

 Un exercice que je pratique à l'occasion, en cours de scénario, c'est la production aléatoire. Il s'agit d'un outil visant à développer l'imagination des élèves, à exorciser le spectre de la page blanche, en somme à leur montrer que pour trouver un sujet d'histoire, il faut faire feu de tout bois. Ceux qui me suivent depuis longtemps savent que Les canaux du Mitan est né d'un rêve, qu'il m'a fallu quelques années pour exploiter. Trois Coracles , c'est venu d'une lecture chaotique conduisant au télescopage de deux paragraphes sans lien. Tout peut servir à se lancer. Outre les Storycubes dont on a déjà causé dans le coin, il m'arrive d'employer un jeu de tarot de Marseille. Si les Storycubes sont parfaits pour trouver une amorce de récit, le tarot permet de produite quelque chose de plus ambitieux : toute l'architecture d'une histoire, du début à la fin. Le tirage que j'emploie est un système à sept cartes. On prend dans

Le super-saiyan irlandais

Il y a déjà eu, je crois, des commentateurs pour rapprocher le début de la saga Dragonball d'un célèbre roman chinois, le Voyage en Occident (ou Pérégrination vers l'Ouest ) source principale de la légende du roi des singes (ou du singe de pierre) (faudrait que les traducteurs du chinois se mettent d'accord, un de ces quatre). D'ailleurs, le héros des premiers Dragonball , Son Goku, tire son nom du singe présent dans le roman (en Jap, bien sûr, sinon c'est Sun Wu Kong) (et là, y aurait un parallèle à faire avec le « Roi Kong », mais c'est pas le propos du jour), et Toriyama, l'auteur du manga, ne s'est jamais caché de la référence (qu'il avait peut-être été piocher chez Tezuka, auteur en son temps d'une Légende de Songoku ).    Le roi des singes, encore en toute innocence. Mais l'histoire est connue : rapidement, le côté initiatique des aventures du jeune Son Goku disparaît, après l'apparition du premier dr

Fais-le, ou ne le fais pas, mais il n'y a pas d'essai

 Retravailler un essai vieux de dix ans, c'est un exercice pas simple. Ça m'était déjà arrivé pour la réédition de Mythe & super-héros , et là c'est reparti pour un tour, sur un autre bouquin. Alors, ça fait toujours plaisir d'être réédité, mais ça implique aussi d'éplucher sa propre prose et avec le recul, ben... Bon, c'est l'occasion de juger des progrès qu'on a fait dans certains domaines. Bref, j'ai fait une repasse de réécriture de pas mal de passages. Ça, c'est pas si compliqué, c'est grosso modo ce que je fais une fois que j'ai bouclé un premier jet. J'ai aussi viré des trucs qui ne me semblaient plus aussi pertinents qu'à l'époque. Après, le sujet a pas mal évolué en dix ans. Solution simple : rajouter un chapitre correspondant à la période. En plus, elle se prête à pas mal d'analyses nouvelles. C'est toujours intéressant. La moitié du chapitre a été simple à écrire, l'autre a pris plus de temps parce q

Vlad Tepes, dit Dracula

" Vous allez vous manger entre vous. Ou bien partir lutter contre les Turcs. " (Dracula, 1430 -1476) Dracula... Le surnom du prince des Valaques est devenu au fil du temps synonyme d'horreur et de canines pointues, principalement sous l'impulsion d'un écrivain irlandais, Bram Stoker, qui le dégrada d'ailleurs au point de le faire passer pour un comte, un bien triste destin pour un voïévode qui fit trembler l'empire qui faisait trembler l'Europe chrétienne. Tout se serait pourtant bien passé s'il n'avait pas été élevé à la cour du Sultan, comme cela se pratiquait à l'époque. En effet, il fut avec son demi-frère Radu otage des Turcs, afin de garantir la coopération de la famille, son père Vlad Dracul étant devenu par la force des choses le fantoche de l'envahisseur (le père se révolta pourtant et y laissa la vie. Mircea, le grand-frère, tenta le coup à son tour avec le même résultat. il est intéressant de noter que les otages

Dune saga l'autre

Encore une rediff du vieux Superpouvoir. Cette fois-ci : Dune, premier article d'une série qui s'est poursuivie quelques temps. Il est à noter que, lors de la rédaction de cet article-ci, il y avait longtemps que je n'avais pas relu les romans d'origine. J'ai du coup corrigé certaines petites imprécisions présentes dans l'article initial. Décidément, je l'aime pas, Kevin J. Anderson. Son boulot sur Star Wars, roman et comics, m'avait emmerdé chaque fois que j'avais mis le nez dedans. Ou tenté de le mettre, d'ailleurs, je ne m'accrochais jamais très longtemps. J'avais essayé un de ses préquelles à Dune, et ça avait été pire : j'avais dû tenir à peine deux chapitres tellement j'avais trouvé ça hors sujet dans l'écriture comme dans ce qu'elle racontait. C'était il y a longtemps. Et puis j'étais passé à autre chose, parce que j'ai passé l'âge de beugler comme un fanboy qui se sent trahi. M

Hail to the Tao Te King, baby !

Dernièrement, dans l'article sur les Super Saiyan Irlandais , j'avais évoqué au passage, parmi les sources mythiques de Dragon Ball , le Voyage en Occident (ou Pérégrination vers l'Ouest ) (ou Pèlerinage au Couchant ) (ou Légende du Roi des Singes ) (faudrait qu'ils se mettent d'accord sur la traduction du titre de ce truc. C'est comme si le même personnage, chez nous, s'appelait Glouton, Serval ou Wolverine suivant les tra…) (…) (…Wait…). Ce titre, énigmatique (sauf quand il est remplacé par le plus banal «  Légende du Roi des Singes  »), est peut-être une référence à Lao Tseu. (vous savez, celui de Tintin et le Lotus Bleu , « alors je vais vous couper la tête », tout ça).    C'est à perdre la tête, quand on y pense. Car Lao Tseu, après une vie de méditation face à la folie du monde et des hommes, enfourcha un jour un buffle qui ne lui avait rien demandé et s'en fut vers l'Ouest, et on ne l'a plus jamais revu. En chemin,

Banzaï, comme disent les sioux dans les films de cape et d'épée

Hop, pour bien finir le mois, un petit coup de Crusades, tome 3 (non, on n'a pas encore déterminé le titre de l'épisode à ce stade). C'est toujours écrit par Nikolavitch (moi), Izu (lui) et dessiné par Zhang Xiaoyu (l'autre*). *je dis l'autre, parce qu'il existe aussi une Zhang Xiaoyu qui est un genre de star de l'internet en Chine pour des raisons de photos dévêtues, si j'ai bien tout compris)

Capitaine Richard Francis Burton

 " Enfin ! Une fois de plus, mes destinées me font échapper à la prison de l'Europe civilisée. " (Richard F. Burton, 1821-1890) Il est essentiel de ne pas confondre Richard Burton, le capitaine, et Richard Burton, l'acteur. Le premier étant, paraît-il, l'arrière grand-oncle du second. Soldat efficace, espion polyglotte, explorateur de l'extrême et traducteur en roue libre, l'homme pourrait être un personnage de roman (et il l'a d'ailleurs été, sous la plume de Philip José Farmer). Ce découvreur des sources du Nil, premier occidental à pénétrer dans la Kaaba à La Mecque (il s'était déguisé en derviche afghan, et s'était circoncis lui-même pour l'occasion, histoire de passer inaperçu, parce qu'il courait le risque de se faire couper d'autres morceaux par les gardiens des Lieux Saints), ce traducteur d'une version notoirement licencieuse des Mille et Une Nuits était un homme hors du commun, et du coup bien moins considéré en