C'est sans doute assez idiot, mais je me passionne en ce moment pour l'iconographie du Codex Rohonczi. Moins connu que le Manuscrit Voynich, c'est un de ces bouquins dont le texte a longtemps résisté à toute lecture (dans les deux cas, on a proposé des traductions assez prosaïques, que les aficionados des secrets et mystères rejettent parce que comme souvent, la solution du mystère est inférieure au mystère lui-même) (c'est ce que j'appelle le "Principe de Felt", du nom du clampin médiocre entré dans l'histoire sous le nom de "Gorge Profonde").
Bref, tel quel, le Codex découvert en Hongrie est probablement une Histoire Sainte écrite dans un dialecte archaïque du roumain, avec un alphabet qui n'en est pas un (150 caractères, quand même) et date du XVIe siècle (mais est peut-être une copie d'un ouvrage plus ancien). Pour le coup, sans les illustrations à base d'auréoles, d'ailes d'anges, de mitres épiscopales et de crucifixions, on pourrait se croire face à un manuscrit lovecraftien. Et entre autres anomalies, les édifices sont souvent surplombés de croissants de lune, ce qui pourrait indiquer une occupation turque de la région où a été produit le bouquin.
Et parlons en, de ces illustrations. C'est très curieux. Elles sont d'une naïveté assez touchante, je trouve, mais demeurent quand même très expressives. Alors qu'au Moyen-Âge, les communautés de moines avaient poussé très haut l'art de l'enluminure, on sent bien que l'anonyme auteur de ces dessins avait ces modèles en tête, mais pas sous les yeux. Et qu'il n'avait peut-être pas le niveau pour transcender ses souvenirs. Son travail relevait-il d'une petite communauté sans moyens ? Il y a eu pas mal de bogomiles et autres mouvement hérétiques dans le coin, et plusieurs alphabets liturgiques dont le plus connu est le glagolitique dont certaines formes ne sont pas si éloignées que ça de ce qu'on a dans le codex.
Voilà un bouquin qui pose question, qui représente un de ces menus mystères que j'affectionne et qui a son charme, graphiquement…
C'est de ce truc là que je vais parler
Bref, tel quel, le Codex découvert en Hongrie est probablement une Histoire Sainte écrite dans un dialecte archaïque du roumain, avec un alphabet qui n'en est pas un (150 caractères, quand même) et date du XVIe siècle (mais est peut-être une copie d'un ouvrage plus ancien). Pour le coup, sans les illustrations à base d'auréoles, d'ailes d'anges, de mitres épiscopales et de crucifixions, on pourrait se croire face à un manuscrit lovecraftien. Et entre autres anomalies, les édifices sont souvent surplombés de croissants de lune, ce qui pourrait indiquer une occupation turque de la région où a été produit le bouquin.
Et parlons en, de ces illustrations. C'est très curieux. Elles sont d'une naïveté assez touchante, je trouve, mais demeurent quand même très expressives. Alors qu'au Moyen-Âge, les communautés de moines avaient poussé très haut l'art de l'enluminure, on sent bien que l'anonyme auteur de ces dessins avait ces modèles en tête, mais pas sous les yeux. Et qu'il n'avait peut-être pas le niveau pour transcender ses souvenirs. Son travail relevait-il d'une petite communauté sans moyens ? Il y a eu pas mal de bogomiles et autres mouvement hérétiques dans le coin, et plusieurs alphabets liturgiques dont le plus connu est le glagolitique dont certaines formes ne sont pas si éloignées que ça de ce qu'on a dans le codex.
Voilà un bouquin qui pose question, qui représente un de ces menus mystères que j'affectionne et qui a son charme, graphiquement…
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