Tiens, je vais faire ici même, sous vos yeux ébahis et, je l'espère, sous un tonnerre d'applaudissements (oui, je suis un incorrigible optimiste), un petit inventaire rapide de mes albums. Parce que bon. C'est bien gentil de faire le pitre tous les quatre matins pour vous amuser à coups de saillies drolatiques et de points de vue légèrement déviants, mais il faut aussi bouffer. Et donc, vous rappeler que je suis un type qui fait des livres. Sait-on jamais, ça pourra peut-être intéresser certains d'entre vous, ou montrer aux plus acharnés qu'ils ont peut-être loupé des trucs.
Bref.
On va se la faire chronologique, tiens.
Alcheringa, ça a été mon tout premier album publié. J'avais précédemment commis quelques petites choses dans des fanzines comme Le Mélèze, Beurk, Nagual ou Le Goinfre, mais là, c'était ma première publication en album à mon nom, fut-ce un petit format. L'histoire avait été écrite quelques années auparavant, et était partie d'un exercice de style, d'une tentative de faire du Gaiman. Aux dessins, le très estimable Fred Grivaud.
Central Zero, ça aura été un crève-cœur, un album maudit. Bel album, pourtant, dessiné par un petit génie du crayon, Toni Fejzula, dans lequel j'avais pu mettre plein d'idées, bâtir un univers parano comme j'aime, explorer des trucs. Pour plein de raisons, ça n'a pas marché commercialement, et ça a accumulé les galères. Et chaque fois que j'ai tenté de relancer la série, ça m'a sauté à la figure.
Spawn : Simonie, ça aura été une super chouette expérience. L'occasion de retravailler avec Aleksi (on avait fait des récits courts ensemble dans les revues au format pocket de chez Semic), l'occasion de me faire les dents sur un perso connu (et sur une idée de Jeff Porcherot), et de m'amuser avec certains codes du polar, du fantastique et du super-héros. Ça reste, même des années après, une belle carte de visite à l'international, en plus.
La dernière cigarette, ma première incursion officielle dans le genre où j'ai le plus officié : l'historique. Plein de choses très personnelles, là-dedans, magnifiquement mises en images par Marc Botta (et je vous jure que notre prochain album ensemble, on va bientôt le sortir).
Tengu-Do, Disciple, Ronin, et Maître. Une incursion dans le style manga, sous le très élégant crayon d'Andrea Rossetto. Et puisque j'arrivais aux Humanos, le petit plaisir de faire mon Jodo tout en dynamitant Jodo : vrai-faux parcours initiatique avec mutilations, paradoxe temporel, confrontation aux failles du moi, tous les thèmes des BD de Jodo, mais à chaque fois détournés à ma sauce, biaisés, retournés. En plus, mon paradoxe temporel à moi, il tient parfaitement la route.
L'Escouade des ombres, Tome 1 : Sanction, c'était une tentative de dépasser mes limites d'écriture : je n'étais pas hyper à l'aise avec les scènes d'action pure, et j'avais passé six albums à tricher par tous les bouts à ce sujet. Donc j'ai pris le taureau par les cornes et j'ai fait un actioneer bourrin, avec Shong, venu du jeu vidéo et qui a parfaitement joué le jeu. Est-ce que j'ai tout à fait réussi mon coup ? Faut croire que non, vu que l'éditeur n'a pas sorti la suite (pourtant prête). Un de ces quatre, faudra qu'on relance l'histoire de ces commandos de l'espace pataugeant dans une merde cosmique.
Kade: Shiva's Sun, c'était ma deuxième incursion dans le comics ricain, en co-écriture avec Sean O'Reilly. Ça s'est tellement bien passé que je ne suis même plus crédité sur la réimpression. Ça tombe bien, le dessinateur prévu, Stjepan Sejic, qui aurait pu faire un super boulot, a été remplacé à la dernière minute par un pas très bon dont je n'ai pas retenu le nom. J'ai glissé de bonnes idées dans ce truc, mais force est de convenir que le résultat est globalement plutôt raté.
Bref.
On va se la faire chronologique, tiens.
Ça tabasse, tout ça
Central Zero, ça aura été un crève-cœur, un album maudit. Bel album, pourtant, dessiné par un petit génie du crayon, Toni Fejzula, dans lequel j'avais pu mettre plein d'idées, bâtir un univers parano comme j'aime, explorer des trucs. Pour plein de raisons, ça n'a pas marché commercialement, et ça a accumulé les galères. Et chaque fois que j'ai tenté de relancer la série, ça m'a sauté à la figure.
Spawn : Simonie, ça aura été une super chouette expérience. L'occasion de retravailler avec Aleksi (on avait fait des récits courts ensemble dans les revues au format pocket de chez Semic), l'occasion de me faire les dents sur un perso connu (et sur une idée de Jeff Porcherot), et de m'amuser avec certains codes du polar, du fantastique et du super-héros. Ça reste, même des années après, une belle carte de visite à l'international, en plus.
La dernière cigarette, ma première incursion officielle dans le genre où j'ai le plus officié : l'historique. Plein de choses très personnelles, là-dedans, magnifiquement mises en images par Marc Botta (et je vous jure que notre prochain album ensemble, on va bientôt le sortir).
Tengu-Do, Disciple, Ronin, et Maître. Une incursion dans le style manga, sous le très élégant crayon d'Andrea Rossetto. Et puisque j'arrivais aux Humanos, le petit plaisir de faire mon Jodo tout en dynamitant Jodo : vrai-faux parcours initiatique avec mutilations, paradoxe temporel, confrontation aux failles du moi, tous les thèmes des BD de Jodo, mais à chaque fois détournés à ma sauce, biaisés, retournés. En plus, mon paradoxe temporel à moi, il tient parfaitement la route.
L'Escouade des ombres, Tome 1 : Sanction, c'était une tentative de dépasser mes limites d'écriture : je n'étais pas hyper à l'aise avec les scènes d'action pure, et j'avais passé six albums à tricher par tous les bouts à ce sujet. Donc j'ai pris le taureau par les cornes et j'ai fait un actioneer bourrin, avec Shong, venu du jeu vidéo et qui a parfaitement joué le jeu. Est-ce que j'ai tout à fait réussi mon coup ? Faut croire que non, vu que l'éditeur n'a pas sorti la suite (pourtant prête). Un de ces quatre, faudra qu'on relance l'histoire de ces commandos de l'espace pataugeant dans une merde cosmique.
Kade: Shiva's Sun, c'était ma deuxième incursion dans le comics ricain, en co-écriture avec Sean O'Reilly. Ça s'est tellement bien passé que je ne suis même plus crédité sur la réimpression. Ça tombe bien, le dessinateur prévu, Stjepan Sejic, qui aurait pu faire un super boulot, a été remplacé à la dernière minute par un pas très bon dont je n'ai pas retenu le nom. J'ai glissé de bonnes idées dans ce truc, mais force est de convenir que le résultat est globalement plutôt raté.
Crusades, Le spectre aux yeux d'argent, La porte d'Hermès, La bataille de Mansourah, et L'Intégrale, pour le coup, c'est une coécriture qui a drôlement bien fonctionné, avec Izu, et un dessinateur de tuerie, Zhang Xiaoyu. Là, le mix de compétences a fonctionné à plein, Izu se chargeant de l'aspect spectaculaire, et moi traitant plutôt le côté thriller conspirationniste. Dommage qu'on ait dû plier l'intrigue en trois tomes au lieu des cinq initialement prévus, mais à l'arrivée, ça fait une belle série.
Burton : Vers les sources du Nil, c'est l'arrivée chez un très gros éditeur, avec une logique de collection et les contraintes d'écriture qui vont avec. Mais c'est aussi l'occasion de me confronter à un personnage que j'ai toujours admiré. Et les dessins de Dim-D donnent magnifiquement corps à tout ça, et l'expérience va se poursuivre.
Voilà. C'étaient mes albums. Une prochaine fois, je listerai mes récits courts dans les pockets et ailleurs.
Commentaires
J'avais bien aimé le premier numéro de central Zéro, et Spawn Simonie est mon histoire favorite de tout ce que j'ai lu dans l'univers de Spawn.
C'est aussi l'un des albums préférés de mon fils.
Tiens, j'ai vu ce WE dans pas moins de 3 boutiques le Burton. Et trois fois, je me suis imaginé avec un Nikolavitch au-dessus de moi en train d'essayer de le refourguer tant bien que mal dans mon sac ! ahahahaha *
* bon j'attends décembre à Igny, des fois que Dim.D y serait ! Parce que je ne sais pas si le scénar' est sympa, mais c'est joli ! ;)