Ce midi, j'ai testé le kebab surgelé à faire soi-même.
"Pourquoi t'as fait ça ?", allez-vous me demander en me regardant sur un ton commisérant et écarquillé...
Je ne sais même pas. C'était soit par vice, soit par curiosité malsaine. Enfin bon, j'avais pris le truc dans le surgélateur de la supérette du coin, par curiosité, oui, on va dire ça. Et c'était au congélo depuis lors. Depuis un certain temps. C'est une chose, que de faire le kakou dans le rayon, à se dire "tiens, si j'essayais ça ?", c'en est une autre, devant ses fourneaux, de contempler le sachet lové sur celui des frites, et de se dire "tiens, aujourd'hui, j'ai envie de manger ça".
Bon, il y avait des années, j'avais bien testé la tartiflette en boite. Là, c'était une forme de kamikazisme, je le reconnais. Le kebab surgelé, c'était différent. Il y a là un côté sport de l'extrême, un côté vice de l'adrénaline. Une compulsion un peu honteuse, un peu sale. Un kebab correct, j'en ai un à cent cinquante mètres de chez moi. En cas de pulsion de ce genre, même par temps de pluie, c'est gérable. L'excuse de la flemme ne tient pas. Le kebab surgelé, il faut le préparer. Ça prend autant de temps que d'attraper le paletot et de filer au bout de la rue, d'attendre sa commande et de revenir. Non, non, la seule excuse, là, c'est une forme de perversion que même les pervers ont du mal à comprendre.
Alors voilà, ouais. J'ai testé le truc. Je l'ai sorti de son sachet (ses sachets, en fait. c'est comme les armes chimiques et les explosifs haut de gamme, c'est un truc binaire, il faut recomposer les deux éléments), et préparé en suivant le mode d'emploi.
Et puis je l'ai mangé.
Voilà, j'ai tout dit.
Enfin non, pas tout. Il y a un petit détail qui manque à mon exposé, à ma confession honteuse, le nez baissé, la pourpre aux pommettes. Un détail presque obscène, mais qui a son importance : en vrai, c'était plutôt pas mal, le kebab surgelé.
La prochaine fois que je fais des courses, je suis foutu de repiquer au truc.
"Pourquoi t'as fait ça ?", allez-vous me demander en me regardant sur un ton commisérant et écarquillé...
Je ne sais même pas. C'était soit par vice, soit par curiosité malsaine. Enfin bon, j'avais pris le truc dans le surgélateur de la supérette du coin, par curiosité, oui, on va dire ça. Et c'était au congélo depuis lors. Depuis un certain temps. C'est une chose, que de faire le kakou dans le rayon, à se dire "tiens, si j'essayais ça ?", c'en est une autre, devant ses fourneaux, de contempler le sachet lové sur celui des frites, et de se dire "tiens, aujourd'hui, j'ai envie de manger ça".
Bon, il y avait des années, j'avais bien testé la tartiflette en boite. Là, c'était une forme de kamikazisme, je le reconnais. Le kebab surgelé, c'était différent. Il y a là un côté sport de l'extrême, un côté vice de l'adrénaline. Une compulsion un peu honteuse, un peu sale. Un kebab correct, j'en ai un à cent cinquante mètres de chez moi. En cas de pulsion de ce genre, même par temps de pluie, c'est gérable. L'excuse de la flemme ne tient pas. Le kebab surgelé, il faut le préparer. Ça prend autant de temps que d'attraper le paletot et de filer au bout de la rue, d'attendre sa commande et de revenir. Non, non, la seule excuse, là, c'est une forme de perversion que même les pervers ont du mal à comprendre.
Alors voilà, ouais. J'ai testé le truc. Je l'ai sorti de son sachet (ses sachets, en fait. c'est comme les armes chimiques et les explosifs haut de gamme, c'est un truc binaire, il faut recomposer les deux éléments), et préparé en suivant le mode d'emploi.
Et puis je l'ai mangé.
Voilà, j'ai tout dit.
Enfin non, pas tout. Il y a un petit détail qui manque à mon exposé, à ma confession honteuse, le nez baissé, la pourpre aux pommettes. Un détail presque obscène, mais qui a son importance : en vrai, c'était plutôt pas mal, le kebab surgelé.
La prochaine fois que je fais des courses, je suis foutu de repiquer au truc.
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