C'est fou comme mes rêves deviennent zarbis dès que je mange riche (et puisqu'on entre dans l'hiver, comment dire, euh...). Bref, là, ces deux dernières nuits, c'était festival. Outre les architectures dingues, genre des réseaux de ruelles bordées de baraques sans âge et d'escaliers bien raides à flanc de falaise ou de collines abruptes, genre ce qui existe par chez moi mais démultiplié par la complexité, la raideur et l'ancienneté, ruelles dans lesquelles ça parfait en full carnaval, et je courais après des potes bourrés qui se perdaient, et je devais faire des détours insensés, et en quoi j'étais habillé, d'ailleurs ? En Lee van Cleef, il me semble.
Bien entendu, quand ça devient trop délirant, j'ai tendance à me réveiller. Ce qui me permet parfois de me souvenir du truc, sinon ça enchaîne sur autre chose et j'oublie.
Après, un rêve bien foireux aussi où DC Comics me confie l'écriture d'une nouvelle série sur Batman. Je panique parce qu'il me semble que le personnage vient encore d'être rebooté (en vrai, j'ai pas trop suivi le perso depuis le dernier reboot d'il y a quelques années, à part quelques épisodes écrits par Tomasi). Je commence à me mettre au boulot, et bien entendu, le rêve me propulse dans ce que je suis en train d'écrire. Me voilà en Alfred, dans un Wayne Manor en déréliction, avec trois versions du Batman, en mode fantômes du conte de Noël, qui hantent les lieux. L'une, c'est le Dark Knight de Miller, l'autre le Batman du serial fauché des années 40. Plus la version courante, très Pattinsonesque. Là-dessus débaroule un Joker emo, décavé, qui ne rigole plus. On est dans un néoromantisme à deux balles façon groupe de pop des eighties. Il porte un gilet de laine à motif Burberry sans manches par-dessus une chemise mauve et fait des grands mouvements de tête l'Oréal qui le valent bien. Je l'ai pris en pitié, le malheureux.
Plus un rêve de motel où des gens ont ravagé ma piaule et j'essaie de la remettre en ordre, un truc où je suis agent d'un violoniste star dans une ville pleine de canaux façon Venise, mais avec une architecture art déco, apparemment la même que dans ce rêve-ci, des apparitions de potes morts depuis longtemps, des tractations étranges pour des manuscrits bizarres que je dois traduire et qui ouvrent des portails vers des endroits labyrinthiques, des bibliothèques gigantesques, poussiéreuses et hantées, borgésiennes...
Ouais, je devrais manger moins riche, le soir. Il se passe trop de trucs dans ma tête après et je me réveille fatigué.
Commentaires
c'est le reste de raclette qui est redoutable.