Encore un rêve architectural zarbi. Je descends d'avion dans une grande ville d'Amérique du Nord. Je suis au téléphone avec un proche qui me dit "je déteste, ils ont installé des..." j'ai oublié le mot qu'il a employé, c'est con parce que les mots inventés que m'infligent mes songes ont souvent quelque chose de rigolo.
Bref, ce terme oublié désignait des sols lumineux. Tout un quartier en avait été équipé, ça remplaçait les réverbères. Je me retrouvais dans une mégalopole immense, à marcher au crépuscule sur ce sol qui émettait des lumières de toutes les couleurs comme dans un clip de Michael Jackson ou une scène de danse de la Fièvre du Samedi soir.
Un truc un peu dans le genre, mais en plus pastel
Bien entendu, j'avais un rendez-vous boulot, j'avais laissé mon bagage à la consigne, dans l'aéroport aux limites de la ville. Ne connaissant pas assez les lieux, j'hésitai à m'embarquer dans des transports en commun, et je cherchais mon chemin dans des rues éclairées par ce sol et piétonnisées. J'y faisais des rencontre, des gens fort sympathiques, mais dont les explications m'embrouillaient encore plus.
Je finis par me poser dans un bar, curieusement parisien malgré le côté gigantesque de l'environnement. Là encore, des rencontres, un coup de fil pour apprendre que, de toute façon, le rendez-vous était décalé. Mieux valait me trouver un hôtel et récupérer mon barda. Je tentais une sorte de bus attelé, un truc avec des chevaux, sans doute une connerie pour touristes, mais ça allait dans la bonne direction.
Par contre, ça n'allait pas vite. Ça zigzaguait dans un quartier bohème avec des étals d'antiquaires et de micro-éditeurs, et je ne reconnaissais rien.
Quand je descendis, j'étais irrémédiablement paumé. La nuit était bien tombée. Elle avait pris son temps. Cela faisait des heures que j'errais ainsi. Les mains dans les poches, sans fringues de rechange, je me mêlai à la foule.
Faire contre mauvaise fortune aimable visage, même en rêve.
Cela dansait, je me laissai entraîner. Tout était éclairé par le dessous, des couleurs partout.
Je me suis réveillé épuisé, avec toujours cette impression lancinante d'avoir perdu mes affaires, alors que ce lieu n'existe pas ailleurs que dans ma tête. Café encore, le remède souverain à tous ces avatars nocturnes.
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