Bon, j'achève la toute dernière phase de relecture de mon prochain roman (alors que j'ai écrit près d'un tiers du suivant). Dernières prises de tête avant le lâcher prise, derniers arbitrages avant l'impitoyable réduction en typographie figée.
Et donc, Trois Coracles Cinglaient vers le Couchant s'achemine vers sa forme définitive. Cette dernière passe n'est qu'un coup de polish sur des détails, un coup sur le pare-brise.
Il sort en avril. Ça approche (mon Disney & Disney, 2 frères à Hollywood est, quant à lui, repoussé au mois d'août, pour des raisons de planning).
Du coup, pour vous faire patienter, vu que vous ne pourrez pas vous les faire offrir pour Noël, un petit extrait des Trois Coracles :
Le reste de la piétaille s’égailla, puis fut culbuté par la charge des hommes d’Uther rattrapant enfin leur chef. Uther frappait de droite et de gauche, mais la conviction l’avait quitté. Hébété, il suivait désormais un mouvement qu’il avait pourtant lui-même impulsé. Lui qui avait un temps espéré rallier ses adversaires se trouvait maintenant rebuté par leur masse informe et mouvante.
Un mépris qui se muait en haine monta peu à peu en lui. Il brandit l’épée pour frapper de nouveau, pour détruire et fracasser, pour piétiner de son cheval…
Soudain, la force de la lame l’abandonna. Uther cligna des yeux. L'emprise narcotique s'était dissipée, il redevenait à nouveau pleinement lui-même. L’arme ne voulait – ou ne pouvait – dispenser sa puissance sacrée à qui la brandissait avec au cœur ces tristes pulsions viscérales de celui qui détruit par pure haine.
Uther en conçut une brûlante vergogne. Marmonnant des excuses aux dieux et aux fées, il rengaina la Calibourne, se contentant dès lors d’assister en spectateur, juché sur son cheval, à la fin de la bataille. Les hommes de Gordiern se dispersèrent et certains d’entre eux se prirent tous seuls au piège des terres marécageuses de la basse vallée, là où la Lea se divisait en plusieurs bras avant de se jeter dans la Tamesa.
Leur supplice fut de courte durée. Ceux qui ne se noyèrent pas se rendirent sans résistance quand ils furent rattrapés.
Brude vint retrouver Uther, toujours assis sur son cheval à contempler la terre souillée de cadavres, engraissée d’ignobles fluides puants déversés par les carcasses ouvertes.
Et donc, Trois Coracles Cinglaient vers le Couchant s'achemine vers sa forme définitive. Cette dernière passe n'est qu'un coup de polish sur des détails, un coup sur le pare-brise.
Il sort en avril. Ça approche (mon Disney & Disney, 2 frères à Hollywood est, quant à lui, repoussé au mois d'août, pour des raisons de planning).
Du coup, pour vous faire patienter, vu que vous ne pourrez pas vous les faire offrir pour Noël, un petit extrait des Trois Coracles :
Le reste de la piétaille s’égailla, puis fut culbuté par la charge des hommes d’Uther rattrapant enfin leur chef. Uther frappait de droite et de gauche, mais la conviction l’avait quitté. Hébété, il suivait désormais un mouvement qu’il avait pourtant lui-même impulsé. Lui qui avait un temps espéré rallier ses adversaires se trouvait maintenant rebuté par leur masse informe et mouvante.
Un mépris qui se muait en haine monta peu à peu en lui. Il brandit l’épée pour frapper de nouveau, pour détruire et fracasser, pour piétiner de son cheval…
Soudain, la force de la lame l’abandonna. Uther cligna des yeux. L'emprise narcotique s'était dissipée, il redevenait à nouveau pleinement lui-même. L’arme ne voulait – ou ne pouvait – dispenser sa puissance sacrée à qui la brandissait avec au cœur ces tristes pulsions viscérales de celui qui détruit par pure haine.
Uther en conçut une brûlante vergogne. Marmonnant des excuses aux dieux et aux fées, il rengaina la Calibourne, se contentant dès lors d’assister en spectateur, juché sur son cheval, à la fin de la bataille. Les hommes de Gordiern se dispersèrent et certains d’entre eux se prirent tous seuls au piège des terres marécageuses de la basse vallée, là où la Lea se divisait en plusieurs bras avant de se jeter dans la Tamesa.
Leur supplice fut de courte durée. Ceux qui ne se noyèrent pas se rendirent sans résistance quand ils furent rattrapés.
Brude vint retrouver Uther, toujours assis sur son cheval à contempler la terre souillée de cadavres, engraissée d’ignobles fluides puants déversés par les carcasses ouvertes.
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