Encore un rêve où je passais voir un de mes éditeurs. Et bien sûr, celui que j'allais voir n'existe pas à l'état de veille, on sent dans la disposition des locaux, dans les gens présents, dans le type de bouquins un mix de six ou sept maisons avec lesquelles j'ai pu travailler à des titres divers (et même un peu d'une agence de presse où j'avais bossé du temps de ma jeunesse folle).
Et, bien sûr, je ne repars pas sans que des gars bossant là-bas ne me filent une poignée de bouquins à emporter. Y avait des comics de Green Lantern, un roman, un truc sur Nightwing, un roman graphique à l'ambiance bizarre mettant en parallèle diverses guerres.
Je repars, je m'aperçois que j'ai oublié de demander une nouveauté qui m'intéressait particulièrement, un autre roman graphique. Ça vient de fermer, mais la porte principale n'a pas encore été verrouillée. Je passe la tête, j'appelle. J'ai ma lourde pile de bouquins sous le bras.
Clic.
C'était automatisé, je me retrouve enfermé pour la nuit. Je m'installe confortablement. J'ai tout plein de bouquins à ma disposition. Je commence à lire.
Là, forcément, le rêve se délite un peu : lire une histoire, en rêve, c'est fatalement la voir suppurer dans votre propre continuité onirique. Je vois de chouettes paysages déments, des scènes qui me semblent folles, des personnages plus grands que nature. Parfois, je suis le personnage plus grand que nature errant dans des décors insolites et grandioses.
Quand c'est comme ça, je suis toujours tenté de noter l'histoire au réveil. Vous le savez, certains de mes récits sont nés de rêves. Mais pas d'histoires dans le rêve. Parce qu'au réveil, en fait, l'histoire dans le rêve, si passionnante qu'elle ait pu sembler sur l'instant, s'avère toujours un peu ou beaucoup naze. Et dérivative, en plus. Du coup quand c'est comme ça je ne note plus que les sensations. Arriver à les restituer sur le papier, ça, c'est précieux. Pour le reste, l'inconscient n'est pas toujours le meilleur conseiller. N'est pas feu David Lynch qui veut.
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