Accéder au contenu principal

Il y a bien longtemps, dans une Anatolie lointaine, très lointaine


Voilà, j'ai exhumé mon papier sur le Star Wars Turc, ce qui me permet de boucler la trilogie. Il date de 2005, celui-ci. Enjoy un voyage au pays du pas pareil !




L'incroyable Jay Wicky m'a passé Dünyayi Kurtaran Adam, un film daté de 1983, le célèbre remake turc de Star Wars, classé en tête des nanars mythiques et invisibles que personne n'a vu ou presque (NdA : depuis, pas mal de festivals l'ont projeté), mais dont tous les connaisseurs ont entendu parler. Pour la peine, je m'en vais polluer les internets en vous livrant mes impressions sur la chose.




En trois mots comme en cent : C'est terrifiant.

Mal filmé comme j'ai rarement vu, mal joué, avec des combats absurdes, des costumes hautement débiles, et une intro avec un long récitatif planant sur un mauvais montage de scènes de combat spatial du vrai Star Wars américain, le film est d'un abord assez difficile et doit se mériter, ne révélant ses charmes qu'à l'explorateur de l'improbable assez résistant pour aller jusqu'au bout. J'ai d'ailleurs failli arrêter au bout d'une demi heure, mais j'ai résisté et bien m'en a pris : il y avait juste après une scène merveilleuse où les héros s'entrainent façon film de kung fu masochiste, juste après un combat contre des momies des cavernes, et ça m'a mis du baume au coeur (oui, je suis un grand pervers).

Sboïng


De temps en temps, le réalisateur intercale des passages de vaisseaux spatiaux du vrai Star Wars, ou des plans de stormtroopers canardant, ou de techniciens de l'Etoile Noire appuyant sur leurs manettes, mais un peu au petit bonheur la chance, et un peu à la Ed Wood (genre on repasse trois fois le même plan, dont une à l'envers, d'ailleurs le Millenium Falcon vole à l'envers la moitié du temps, et le transfert pas toujours homothétique des morceaux de Star Wars donne souvent aux X Wing un aspect applati qui évoque le Super Deformed). Notons que, si je comprends bien la grammaire cinématographique particulièrement déficiente de cet hallucinant morceau de pellicule, les X Wing et le Falcon semblent être les vaisseaux des méchants, et les héros pilotent des chasseurs TIE avant de se crasher comme des merdes sur une planète désolée.
oui oui, vous avez bien vu, en arrière plan
y'a bien l'incruste du cul d'un X Wing


Notons aussi au passage que des décors insolites et grandioses semblent repiqués sur un documentaire de l'office de tourisme égyptien. La bande son est (forcément, me direz vous) à l'avenant, avec une nette préférence pour le repiquage de la BO d'Indiana Jones et de celle de sentaïs japonais, voire à un moment donné un truc qui sort de Cosmos 1999, ou peut-être du Prisonnier.

Et il y a une scène de cantina ! ils l'ont fait !

Deux très courts plans extraits de la vraie cantina de Star Wars, le reste tourné avec ces acteurs du cru portant des masques de démons folkloriques. C'est absolument superbe. Et ils se font une scène de kung fu, toujours dans la cantina, avec un méchant portant un masque de caoutchouc représentant un chinois d'opérette, genre sale face de citron de film de propagande des années 40, avec la natte et tout et tout, mais en caoutchouc bombé en jaune. C'est absolument merveilleux.

Brüçe Lee n'a qu'à bien se tenir.


Les héros sont capturés, trainés devant le méchant qui téléporte dans son repère la petite villageoise blonde à forte poitrine et le gosse que les héros ont réussi à secourir (le reste du village troglodyte a été exterminé par les gardes du méchant, puis par les momies des cavernes, puis par un truc trop improbable pour que j'essaie même de le décrire, le tout malgré les efforts des héros, c'est pour ça qu'ils passent ensuite dix minutes à s'entraîner à casser les montagnes à coups de tête).

Notons que, dans les pitoyables scènes de massacres par les gardes des méchants, les femmes et les enfants innocents ne sont pas épargnés, ce qui est très bien, avec une complaisance extraordinaire pour les plans de gamins ensanglantés répandus ici et là, avec un style qui évoque les films de cannibales italiens de la même époque.


On a les Dark Vador qu'on mérite.


Donc, les héros sont capturés par le méchant, un potentat planétaire à mi chemin entre Ming et Dark Vador, affublé d'un sbire à moustache et bandeau disco et d'un robot décalqué sur le Robbie de Planète Interdite, mais bleu et nanti d'un gyrophare.



Et on voudrait laisser entrer dans l'Europe des gens capables de ça ?
Bon, c'est vrai, on a laissé entrer les Italiens, qui ont Aldo Maccione, eux.


Au passage, je ne comprends pas totalement la symbolique attachée à la cervelle verte que tend le méchant au héros, dans un coffret de bois. Le fait de ne rien comprendre aux dialogues (c'est en turc et sans sous titres) n'aide pas beaucoup. La cervelle verte revient en deux trois endroits du film, ça a l'air important, mais bon.

Après avoir vaincu une sorte de wookie rouge et griffu en lui arrachant les bras et en les lui plantant dans le bide (il est soft, au début, après il leur arrache la tête à coups de poings, dans le combat final), le héros attrape avec les dents l'épée d'un adversaire et la casse avec ses coudes, toujours sur le grand air d'Indiana Jones. C'est de l'action pure comme on l'aime, avec un zeste de film de cape et d'épée Bollywood bienvenu.

Pendant ce temps, le copain du héros essaie de draguer une princesse locale, probablement la copine du méchant (un méchant qui a un superpouvoir étonnant : il peut téléporter le masque facial de son casque pour se protéger quand il devient encore plus méchant). Le méchant prends assez mal la chose et la transforme en petite vieille, puis en tarentule.



 
Cüneyt, c'est le plus bô


Á ce stade, il convient d'en dire un peu plus sur nos héros : contre toute attente, ils ne ressemblent pas tellement à Luke Skywalker et Han Solo, mais beaucoup plus à Apollo et Starbuck, dans Galactica (celui d'époque, hein), mais en version turque, avec un peu de kilométrage pour le héros. qui joue comme une patate, mais essaie d'avoir l'air bravache face au méchant. Il faut dire que le héros est joué par Cüneyt Arkin, (accessoirement scénariste du film), un croisement étonnant issu des amours coupables entre Alain Delon et Steven Seagal. C'est un dieu vivant, non pas au Japon, mais en Turquie, où il a joué dans près de 300 films, avec une préférence marquée pour les héros de cape et d'épées dans le style Le Cavalier Blanc (les lecteurs de Lucky Luke verront exactement ce que je veux dire).

Comme les héros étaient même pas morts après avoir été enterrés vivants, le méchant les donne en pâture à un monstre genre wookie, mais avec des griffes en... je sais pas, papier à serpentin, peut-être. Le héros, grâce à son entrainement kung fu intensif, à appris à sauter à peu près comme un héros de San Ku kaï (je soupçonne Cüneyt Arkin d'avoir été champion de trampoline dans une vie antérieure). manque de bol, il passe son temps à passer au dessus du monstre en faisant des sauts périlleux sans porter aucun coup. une stratégie qui doit viser, j'imagine, à démoraliser le streum, avant de le prendre par surprise en réussissant son saut à l'improviste pour lui atterrir sur la tête.



les héros n'ont pas froid aux dents

Petit détail technique : le montage est mauvais, bardé de faux raccords, mais il devient carrément hystérique quand il faut dramatiser l'action, genre coup de théâtre dans une scène de combat, ou tir de lasers sur lesquels on veut éviter de montrer le rayon parce que les effets spéciaux sont tellement pourris que là, même le réal s'en rend compte... Il faut dire que les lasers semblent produits à grands coups de lame de rasoir sur la pellicule, ou de bic sur le négatif, une astuce créative et peu onéreuse.

c'est elle : Exçalibürüç


La suite est évidente. Sous l'impulsion d'un vieux barbu local, le héros récupère une épée magique barbelée, sauve son copain de la séance de torture à laquelle le soumettait le méchant, voit le petit vieux mourir, puis son copain mourir dans ses bras malgré ses paroles réconfortantes, fait fondre l'épée magique, trempe les mains dans le métal fondu, et les ressort gantées d'or, ce qui lui donne le pouvoir de casser la gueule à tous les méchants.


Fais gaffe, p'tit con, tu vas te blesser, si ça continue.


Pendant la bataille rangée qui s'ensuit, les forces spatiales bombardent la planète (insérez ici des plans de la bataille de l'Etoile Noire), les constructions s'écroulent (insérez ici des plans d'un peplum catastrophe italien genre Sodome et Gomorrhe), le héros coupe le méchant en deux à coups de poings et plante là la veuve ennamourée et l'orphelin bavant de reconnaissance pour aller piquer le Millenium Falcon et repartir dans les étoiles pour de nouvelles aventures.

Quel dommage que j'entrave que couic aux dialogues, quand même, y'a un certain nombre de subtilités qui m'ont échappé, du coup. Comme la raison pour laquelle le vieux barbu explique le coup de l'épée magique dans une mosquée (insérez des plans des versets du Coran sur les murs) et pourquoi l'épée magique est cachée dans une basilique byzantine en ruine (qui s'avère être troglodyte, grâce à une formidable astuce de montage) (insérez ici des plans de mosaïque lépreuses représentant le Christ et ses saints).

En tout cas, il faut avoir vu ça au moins une fois dans sa vie. C'est un monument du septième art, à peu près du niveau de Plan 9 from Outer Space.



allez, un petit dernier pour la route



et puis encore un, tiens, c'est vraiment trop bon

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L’image de Cthulhu

J'exhume à nouveau un vieil article, celui-ci était destiné au petit livret de bonus accompagnant le tirage de tête de Celui qui écrivait dans les ténèbres , mon album consacré à H.P. Lovecraft. Ça recoupe pas mal de trucs que j'ai pu dire dans d'autres articles, publiés dans des anthologies ou des revues, mais aussi lors de tables rondes en festival ou en colloque (encore cet hiver à Poitiers). J'ai pas l'impression que ce texte ait été retenu pour le livret et du coup je crois qu'il est resté inédit. Ou alors c'est que je l'avais prévu pour un autre support, mais dans ce cas, je ne me souviens plus duquel. Tant pis, ça date d'il y a sept ou huit ans...   L’œuvre d’H.P. Lovecraft a inspiré depuis longtemps des auteurs de bandes dessinées. D’ailleurs, l’existence de nombreuses passerelles entre l’univers des pulps (où a officié Lovecraft) et celui des comic books n’est plus à démontrer, ces derniers empruntant une large part de leurs thèmes aux revue...

Nébulosités

 Ah, que je n'aime pas le cloud. Vraiment pas. Vous allez me dire, je suis un vieux encroûté dans ses petites habitudes de travail, ses sauvegardes à droite et à gauche, ses fichiers à portée de la main comme le tas d'or d'un dragon. Fondamentalement, c'est un portrait assez exact. Mais... Mais j'ai eu suffisamment de soucis de connexion pour être méfiant.   Et puis, y a les éditeurs qui bossent avec des ayants droits chiants. Ce qui fait que les documents de travail se retrouvent verrouillés sur des serveurs auxquels ont vous ouvre l'accès pour pouvoir bosser dessus. Et là, bien entendu, j'avais une très grosse traduction traitée comme ça. Je demande si on peut quand même m'envoyer une copie du pdf, histoire d'avoir un truc "en dur", et ça n'a pas été possible. Le document est ultra protégé. Et, ce matin, alors que le café finit de couler, j'ouvre le truc... Qui m'annonce que l'autorisation a expiré. Oui, apparemment il fal...

Ça gaze ?

 Pour diverses raisons, personnelles, je n'ai pas trop mis à jour cet espace. Mais, hier, alors que j'avais passé la soirée à être l'interprète de Guy Gavriel Kay lors d'une rencontre en librairie, et c'est un homme tout à fait charmant, en plus d'être un auteur dont certaines préoccupations recoupent dangereusement les miennes, une conversation sans rapport avec des lecteurs est tombée sur mon boulot dans Le château des étoiles.    Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, j'accompagne depuis l'origine l'excellente série d'Alex Alice, consacrée à la conquête des espaces éthériques sous le Second Empire. Alex m'a demandé de rédiger les bonus de la Gazette des étoiles , une prépublication au format journal (on retrouve désormais ces textes également dans l'intégrale débutée cet automne), puis ceux de l'édition grand format des albums, et enfin les textes de l'artbook sorti l'an passé. J'accompagne également le spin-off Les...

Another brick in the wall

Je causais y a quelques semaines de ça, dans une note sur Conan , de l'époque où Walt Simonson, connu notamment pour son excellent passage sur Thor dans les années 80, dont il donne une sorte d'épilogue pirate dans sa récente série Ragnarök, que je recommande assez, était tombé dans une pleine marmite de Druillet, tout comme son pote Jim Starlin (le papa de Thanos). Ça doit correspondre à l'époque où René Goscinny était allé démarcher des éditeurs US avec sous le bras des albums tirés de Pilote. Y avait du Mézières, du Moebius, et du Druillet. Et ça a complètement fait vriller pas mal de gens, même si Goscinny était rentré déçu, sans explosion de la publication d'auteurs franco-belges outre-Atlantique, le format de publication des oeuvres de chez nous n'existant tout simplement pas là-bas dans les années 70 (Starlin, encore lui, sera un peu plus tard un pionner de ce format "graphic novel" avec Death of Captain Marvel).  L'influence de Druillet (qui re...

L'iron Man de la Cannebière ?

 Dans mon rêve de cette nuit, j'étais en train de participer au tournage d'un film de guerre/catastrophe. Je faisais partie de l'équipage d'un véhicule blindé , bardé de mitrailleuses, opérant sur une côte. On était en ville, zigzaguant entre les voitures du quai, aux aguets. L'ambiance était vaguement post-nucléaire, les conducteurs avaient des gueules d'irradiés ou d'intervenants sur C-News, c'était moche en tout cas, ça puait la dégénérescence à plein nez. "Ça risque encore de péter" nous dit le lieutenant, joué par Matthew McConaughey. Inquiet, je regarde autour de moi, on est sur une voie des quais et soudain je vous l'eau enfler. Quelqu'un a déclenché un tsunami, peut-être à l'aide d'une bombe sous-marine. "Accrochez-vous, il va nous tomber dessus!" je hurle en me disant que ça va être la fin du film et qu'on aura droit à un freeze-frame juste avant que l'eau ne s'abatte sur nous, vaillants soldats al...

My mama said to get things done...

Je suis passé à Aurore Système, petit salon de SF organisé à Ground Control, à Paris, par la librairie Charybde. Je ne connaissais pas le lieu, que j'ai découvert et qui est très chouette. Je venais surtout pour une table ronde sur l'IA, qui est un des sujet importants de nos jours et déchaîne les passions, surtout sous sa forme "générative", les chat GPT, Midjourney et autres. Je me suis tenu un peu à l'écart de ces trucs-là, pour ma part. Je suis très méfiant (même s'il m'est arrivé d'employer Deep-L professionnellement pour dégrossir des traductions du français vers l'anglais, que je retravaillais en profondeur ensuite), parce que l'ai bien conscience du processus et des arrières pensées derrière. J'en ai déjà causé sur ce blog, ici et ici .  La table ronde réunissait trois pointures, Olivier Paquet, Catherine Dufour et Saul Pandelakis, qui ont écrit sur le sujet, et pas mal réfléchi. Lors des questions qui ont suivi, on a eu aussi une...

Un bouquin pour les gouverner tous

  Tiens, j'en avais pas encore causé parce que j'attendais que ce soit officialisé, mais le prochain Pop Icons portera ma signature et sur J.R.R. Tolkien (oui, je tente le zeugme acrobatique, je suis comme ça). Comme pour mon précédent, consacré à H.P. Lovecraft, il y aura une campagne de financement participatif , mais  on pourra aussi le trouver en kiosque et en librairie d'ici la fin du mois prochain. Je suis un peu moins pointu à la base en Tolkien qu'en Lovecraft, mais j'ai fait mes devoirs pour l'occasion, découvrant pas mal de trucs que je n'avais pas lus jusqu'alors, notamment ses correspondances. Voilà, foncez, pour Eorlingas, la Comté et tout le reste !    

De géants guerriers celtes

Avec la fin des Moutons, je m'aperçois que certains textes publiés en anthologies deviennent indisponibles. J'aimais bien celui-ci, que j'ai sérieusement galéré à écrire à l'époque. Le sujet, c'est notre vision de l'héroïsme à l'aune de l'histoire de Cúchulainn, le "chien du forgeron". J'avais par ailleurs parlé du personnage ici, à l'occasion du roman que Camille Leboulanger avait consacré au personnage . C'est une lecture hautement recommandable.     Cúchulainn, modèle de héros ? Guerrier mythique ayant vécu, selon la légende, aux premiers temps de l’Empire Romain et du Christianisme, mais aux franges du monde connu de l’époque, Cúchulainn a, à nos yeux, quelque chose de profondément exotique. En effet, le « Chien du forgeron » ne semble ni lancé dans une quête initiatique, ni porteur des valeurs que nous associons désormais à l’héroïsme. Et pourtant, sa nature de grand héros épique demeure indiscutable, ou en tout cas...

Le diable dans les détails

 La nouvelle série Daredevil, Born Again vient de commencer chez Disney, reprenant les mêmes acteurs que l'ancienne et développant des choses intéressantes, pour ce qu'on en voit jusqu'ici, faisant évoluer la relation entre Fisk et Murdock, le Kingpin étant désormais traité sous un angle plus politique, avec quelques coups de pieds de l'âne envers Trump et ses thuriféraires, ce qui après tout est de bonne guerre. J'étais un peu passé à côté de la vieille série, dont je n'avais pas vu grand-chose, mais je j'ai tranquillement rattrapé ces derniers temps, la réévaluant à la hausse.   Du coup, ça m'a surtout donné envie de me remettre aux comics. Daredevil, c'est un personnage que j'ai toujours bien aimé. Je me suis donc refait tous les Miller en une petite semaine. Hormis quelques épisodes, je n'avais pas relu ça d'un bloc depuis une bonne dizaine d'années. Ça reste un des runs fondamentaux sur le personnage, et tout ce qui vient après...

Numérologie

Tous les auteurs, je crois, ont leur petites coquetteries et afféteries d'écriture, des trucs auxquels ils tiennent et qui ne fascinent généralement qu'eux, et que personne ne remarque vraiment.   Bon, tout le monde a remarqué mes titres alambiquées sur la trilogie du Chien Noir , en allitération, reprenant la première phrase de chaque roman. C'était pour moi un moyen de me glisser dans des formes très anciennes, des codes de l'épopée, même si, fondamentalement, je ne sais pas si ces textes constituent en soi des épopées. Ils ont quelques moments épiques, je crois, mais ce n'en est pas la clé principale. Plus discret, il y a un jeu numérologique qui a émergé en cours de route. Mais reprenons : Trois Coracles, au départ, était conçu comme un one shot . Ce qui m'avait motivé, je l'ai déjà raconté, c'était l'histoire d'Uther, j'avais l'idée de transformer cette note en bas de page du récit arthurien en intrigue principale. Une fois le roman...