J'en parlais hier, mais tenez, c'est l'occasion de vous montrer à quoi ressemblera mon Uther :
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Uther était jeune enfant encore, lorsque la nouvelle du sac de Rome par les Goths parvint en Bretagne. Pour certains, et même pour la plupart de ses compatriotes, la Ville n’était qu’un maître lointain, surtout pourvoyeur d’impôts et de corvées. Pour d’autres par contre, Rome représentait la présence vivante d’une grandeur touchant au cosmique, une source jaillissante de civilisation qui soudain s’était tarie.
Dans les vertes campagnes de l’île, bien entendu, cela ne changea rien de prime abord à la vie quotidienne, ou si peu. Certes, les quelques légions s’en étaient allées sur le continent défendre ce qu’il restait de la cité impériale, mais l’alternance des saisons ne s’en trouvait pas perturbée pour autant, pas plus que les moissons. Dans les villes, les vieilles familles tentaient de grappiller le pouvoir abandonné par ceux qui gouvernaient jusqu’alors au nom des distants et faibles césars, et elles et se livraient à d' insidieuses luttes d'influence.
Depuis des générations, dans tout l’Empire mais particulièrement sur l’île de Bretagne, les descendants de légionnaires se fondaient dans la population et portaient leur loyauté vers la terre qui les avait vu naître plutôt que vers la ville de leurs ancêtres, dont les ordres mettaient des semaines à leur parvenir et ne se manifestait guère que pour exiger des impôts toujours plus accablants. Ces descendants de colons armés n’étaient plus romains que de nom. D'ailleurs, si leur langage restait nominalement celui de la ville-monde, Cicéron et Virgile n’auraient pas reconnu leur parler abâtardi. Et puis ces terres bretonnes s’étendant aux marches de l’Empire n’intéressaient plus guère leurs maîtres lointains. Elles constituaient un avant-poste sans importance, au contact de régions barbares et mal connues de l’occupant, avec lesquelles l’on commerçait vaguement. Nul ne s’était soucié de soumettre leurs habitants, les Gaels, les Scots d’Iwerddon - cette île que les Romains appelaient Hibernie et ses habitants Eirinn. Pas plus qu’au Nord de la Bretagne, l’on avait tenté de mettre au pas les Pictes de Calédonie. Tous ces peuples avaient depuis longtemps été jugés trop sauvages et arriérés pour apporter à l’Empire quoi que ce fut qui vaille de se lancer dans une campagne coûteuse pour les intégrer à la Pax Romana. Quelques murs et camps avancés avaient suffi pendant plusieurs siècles à tenir en respect leurs guerriers peinturlurés et à demi nus.
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Voilà voilà…
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Uther était jeune enfant encore, lorsque la nouvelle du sac de Rome par les Goths parvint en Bretagne. Pour certains, et même pour la plupart de ses compatriotes, la Ville n’était qu’un maître lointain, surtout pourvoyeur d’impôts et de corvées. Pour d’autres par contre, Rome représentait la présence vivante d’une grandeur touchant au cosmique, une source jaillissante de civilisation qui soudain s’était tarie.
Dans les vertes campagnes de l’île, bien entendu, cela ne changea rien de prime abord à la vie quotidienne, ou si peu. Certes, les quelques légions s’en étaient allées sur le continent défendre ce qu’il restait de la cité impériale, mais l’alternance des saisons ne s’en trouvait pas perturbée pour autant, pas plus que les moissons. Dans les villes, les vieilles familles tentaient de grappiller le pouvoir abandonné par ceux qui gouvernaient jusqu’alors au nom des distants et faibles césars, et elles et se livraient à d' insidieuses luttes d'influence.
Depuis des générations, dans tout l’Empire mais particulièrement sur l’île de Bretagne, les descendants de légionnaires se fondaient dans la population et portaient leur loyauté vers la terre qui les avait vu naître plutôt que vers la ville de leurs ancêtres, dont les ordres mettaient des semaines à leur parvenir et ne se manifestait guère que pour exiger des impôts toujours plus accablants. Ces descendants de colons armés n’étaient plus romains que de nom. D'ailleurs, si leur langage restait nominalement celui de la ville-monde, Cicéron et Virgile n’auraient pas reconnu leur parler abâtardi. Et puis ces terres bretonnes s’étendant aux marches de l’Empire n’intéressaient plus guère leurs maîtres lointains. Elles constituaient un avant-poste sans importance, au contact de régions barbares et mal connues de l’occupant, avec lesquelles l’on commerçait vaguement. Nul ne s’était soucié de soumettre leurs habitants, les Gaels, les Scots d’Iwerddon - cette île que les Romains appelaient Hibernie et ses habitants Eirinn. Pas plus qu’au Nord de la Bretagne, l’on avait tenté de mettre au pas les Pictes de Calédonie. Tous ces peuples avaient depuis longtemps été jugés trop sauvages et arriérés pour apporter à l’Empire quoi que ce fut qui vaille de se lancer dans une campagne coûteuse pour les intégrer à la Pax Romana. Quelques murs et camps avancés avaient suffi pendant plusieurs siècles à tenir en respect leurs guerriers peinturlurés et à demi nus.
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Voilà voilà…
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