Je viens de passer, sur mon prochain roman, la barre des 100.000 signes. Dit comme ça, cela peut sembler un poil abstrait mais, outre que pour moi, c'est un mode de comptage assez concret (je connais des collègues qui préfèrent compter en mots, mais ce n'est pas mon cas) (pour info, là j'en suis à approximativement 17.000), cela me donne des points d'étape simples à repérer. Au début du processus d'écriture, les chapitres peuvent se regrouper, se scinder ou se démultiplier, et je n'ai pas une vision claire du nombre de chapitres que pourra représenter un bouquin. Alors que, dans ma tête, un nombre de signes se corrèle à une densité d'information et je sais à peu près quelle quantité de texte pourra représenter une histoire et la description de l'univers qui lui sert de cadre. En démarrant Eschatôn, j'ai vite su qu'il me faudrait entre 450 et 500.000 signes pour mener mon projet à bien (je dépasse d'un poil les 515.000, à l'arrivée), et L'île de Peter, s'appuyant sur un univers et des personnages connus de tous les lecteurs, n'était pas pensé pour dépasser 300.000.
Le cas de mon roman arthurien est plus complexe. Si cet univers est connu, il a été décliné de tant de façon contradictoires qu'il est désormais à reconstruire à chaque fois. Si j'utilise par exemple des personnages que Guy Ritchie a abondamment traités dans son dernier film, j'en donne une lecture radicalement différente. Si j'utilise de la magie, c'est selon des règles et une construction particulières (qui ne sont pas sans correspondances avec mes précédents bouquins). Donc MON monde arthurien demande plus d'explications et de descriptions que le monde de Peter Pan dans lequel trois mots suffisaient à ce qu'un personnage ou un lieu soit reconnu, saisi ou compris par le lecteur. Mais à l'inverse, il s'agit d'un monde beaucoup plus familier que celui d'Eschatôn, dans lequel je perdais délibérément les malheureux qui s'y aventuraient. Du coup, je vise quelque part entre 400 et 450.000 signes.
Un truc que j'ai fait ce matin, par contre, c'est écrire le tout dernier chapitre du bouquin. Que ce soit en BD ou en roman, c'est une de mes habitudes de travail (c'est moins vrai pour les nouvelles). Dès que le début me semble solide, j'écris la fin (quitte à la remanier quatre fois par la suite). Cela me permet de tendre le récit vers sa conclusion. Bien sûr, je sais globalement où je vais avant même de taper la première ligne, mais écrire et mettre en scène la fin me permet de cristalliser ce qui sera vraiment important dans mon récit.
Bon, ce qui fait bizarre, c'est que là, [ATTENTION SPOILER] ça me conduit à buter mon personnage principal. Je savais qu'il devait mourir à la fin, c'est même une des données principales de sa mythologie depuis bien un millénaire, mais si c'est une chose de savoir que le personnage meurt, être l'artisan de sa fin laisse toujours une sensation étrange, celle de l'avoir trahi.
Le cas de mon roman arthurien est plus complexe. Si cet univers est connu, il a été décliné de tant de façon contradictoires qu'il est désormais à reconstruire à chaque fois. Si j'utilise par exemple des personnages que Guy Ritchie a abondamment traités dans son dernier film, j'en donne une lecture radicalement différente. Si j'utilise de la magie, c'est selon des règles et une construction particulières (qui ne sont pas sans correspondances avec mes précédents bouquins). Donc MON monde arthurien demande plus d'explications et de descriptions que le monde de Peter Pan dans lequel trois mots suffisaient à ce qu'un personnage ou un lieu soit reconnu, saisi ou compris par le lecteur. Mais à l'inverse, il s'agit d'un monde beaucoup plus familier que celui d'Eschatôn, dans lequel je perdais délibérément les malheureux qui s'y aventuraient. Du coup, je vise quelque part entre 400 et 450.000 signes.
Un truc que j'ai fait ce matin, par contre, c'est écrire le tout dernier chapitre du bouquin. Que ce soit en BD ou en roman, c'est une de mes habitudes de travail (c'est moins vrai pour les nouvelles). Dès que le début me semble solide, j'écris la fin (quitte à la remanier quatre fois par la suite). Cela me permet de tendre le récit vers sa conclusion. Bien sûr, je sais globalement où je vais avant même de taper la première ligne, mais écrire et mettre en scène la fin me permet de cristalliser ce qui sera vraiment important dans mon récit.
Bon, ce qui fait bizarre, c'est que là, [ATTENTION SPOILER] ça me conduit à buter mon personnage principal. Je savais qu'il devait mourir à la fin, c'est même une des données principales de sa mythologie depuis bien un millénaire, mais si c'est une chose de savoir que le personnage meurt, être l'artisan de sa fin laisse toujours une sensation étrange, celle de l'avoir trahi.
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