Accéder au contenu principal

Analyse spectrale

Il y a eu une assez longue coupure de courant, hier. Vous vous en foutez complètement, j'imagine, mais en faisant par la suite des recherches, j'ai découvert qu'elle était plus étendue que ce que j'avais cru au départ (il y en a de temps en temps qui ne concerne que ma rue et les rues adjacentes, mais là, c'était au moins la moitié de la ville) et que ces choses sont plus fréquentes que d'habitude (il y en a eu d'autres du même genre ces derniers jours dans d'autres patelins, sans explication claire).

Du coup, j'étais en chômage technique : impossible de taper une traduction (d'autant que je suis depuis longtemps passé au zéro papier en ce domaine : je travaille à partir de pdf fournis par les éditeurs plutôt que d'exemplaires du bouquin en dur, sauf exception une fois tous les huit à douze boulots). Comme mon téléphone fixe est un sans fil, donc raccordé au secteur via la boîte émettrice, le coup de fil important d'un éditeur est passé à l'as. J'ai pu rétroactivement le décaler à lundi, mais ça aussi ça ne fait pas avancer le boulot, du coup.



Bref, j'avais le choix entre me poser sur le canapé et lire (mais j'habite au cul d'une falaise, donc le salon est vite ombragé ce qui est bien en été parce qu'il est toujours frais, mais du coup il est un peu sombre et pour lire, ça ne le fait pas. J'ai donc sorti ma tablette, celle que je n'utilise grosso modo que quand j'ai des transports de longue durée, et que j'avais rechargée en avril en vue du Colloque du Héros qui a été reporté. C'est dire si je m'en sers souvent. Bref, j'avais collé dessus le plus récent James Bond, Spectre, afin de le regarder dans le TGV. Et donc je l'ai regardé sur le canapé (elle est rétro-éclairée donc le manque de lumière dans le salon, on s'en cogne).

J'en avais pas entendu dire que du bien, de Spectre. J'avais entendu des trucs du genre "Craig nous fait un Roger Moore". C'est un peu pour ça que je ne m'étais pas dépêché pour le voir, non plus.

Et en fait, j'ai bien aimé. Y a des trucs bidon, mais globalement, ça va. Ça boucle bien le cycle initié avec Casino Royale, celui de ce que j'appelle le "Bond Post Crisis" (ce qui ne veut rien dire, sauf si vous êtes vieux lecteurs de comics. l'explication de cette expression est ici).

Petit rappel : avec Casino Royale, Bond était rebooté. On repartait du début et la séquence prégénérique racontait la façon dont il obtenait sa licence double-zéro. Son fameux permis de tuer les ennemis de Sa Majesté. On profitait de l'arrivée d'un nouvel acteur pour redémarrer la série. Et Daniel Craig ne déméritait pas, il offrait un Bond moins sophistiqué, plus animal, mais loin d'être un idiot. Ce Bond avait une incroyable présence physique. Et tant pis pour ceux qui avaient gueulé à l'annonce du casting qu'un Bond blond était intolérable. La virilitude totale de ce Bond aura écrasé sur son passage toutes les contestations.

Et le film enchaînait directement avec Quantum of Solace (pas complètement réussi, mais avec de belles séquences quand même) avant un arrêt de la licence suite au problèmes de pognon de la production. Puis ça avait redémarré avec Skyfall et son Bond sur le retour, vieillissant, qui avait pété les stats. Le reboot demeurait une réussite.

Mais quel reboot, en fait ? Car un peu comme les reboots des comics (les trucs genre "post crisis", "post flashpoint", etc), il restait des scories pas expliquées (contrairement à Star Trek où ils font un reboot qui n'annule l'existant que dans une continuité, sans nier celle qui existait précédemment via une histoire de paradoxe temporel). On a toujours le M femme des films avec Brosnan, joué par l'excellente Judy Dench. Puis réapparaissent des reliques des incarnations précédentes, comme l'Aston Martin. Il y a comme un flottement. Un certain nombre d'éléments fonctionnent essentiellement comme des clins d'œil à la mythologie du personnage, comme la façon dont Vesper Lynd l'initie au port du smoking.

Des esprits facétieux avaient d'ailleurs proposé que les Brosnan soient en fait lisibles intercalés entre Quantum et Skyfall, montrant la façon dont Bond a accumulé du "bagage" au film du temps. C'est cohérent avec la façon dont M le gère, en effet. Sauf sur un point : au début de Goldeneye, elle brocarde Bond comme étant "un dinosaure de la guerre froide", une relique au même titre que le Walter PPK et l'Aston Martin. Ce qui ne colle pas avec le Bond recevant sa licence dans Casino Royale, clairement en pleines années 2000 comme le démontre l'astuce du téléphone portable dans le coffre de la bagnole. Cela poserait un problème de time line, tout comme le Bond de Permis de Tuer qui intégrait le fait qu'il avait été marié dans Au Service Secret de sa Majesté, malgré l'immense décalage temporel, décalage qui justifiait précisément le reboot.

Mais hormis ces détails, le cycle Craig est cohérent. Il montre un Bond brutal, employé par ses supérieurs comme une sorte de pit-bull pas toujours très contrôlable mais qui fait le job, parce que généralement le job consiste à de la dissuasion violente ou à de la rétorsion plus violente encore. Mais le cycle montre aussi que la laisse du pit-bull n'est pas tout à fait assez solide. Le côté curieux du truc, c'est que trois des quatre films montrent un Bond dans la situation du Permis de Tuer avec Timothy Dalton : électron libre décidant lui-même de ses missions et mettant ses chefs devant le fait accompli, ce qui est normalement une anomalie dans la structure classique des Bond et qui semble devenir désormais la norme.

Je m'étais inquiété du fait que Quantum ressemble plus à un Bourne qu'à un Bond. Plus qu'à un Bond période Moore, Spectre m'évoque avant tout un Mission : Impossible. Les héros y sont livrés à eux-mêmes sans lettres de marque de leur hiérarchie, travaillant parfois même contre elle.

Et là, y a comme un truc plus général. Quand on regarde Captain America : Winter Soldier, les Bourne et les récents Mission : Impossible, y a comme un thème qui se dégage, celui qui était déjà présent dans Marathon Man ou les Trois Jours du Condor, celui d'un monde de défiance envers les pouvoirs exorbitants que s'arroge l'autorité, pouvoirs qui finissent par déborder sur la vie des citoyens ordinaires. Bienvenue dans le monde du Patriot Act et de ses imitations poutinesques et vallsiennes.

Il est clair que le cycle de glamourisation de l'espion, jadis initié par Bond-Connery, est terminé depuis belle lurette. Le remplacement de M-Judy Dench par un autre M joué par Ralph Fiennes est symboliquement fort : Lord Voldemort devient le boss des services secrets. Et même s'il se fait déborder par C-Andrew Scott (Moriarty, quoi), cette voldemorisation est cohérente dans la logique qu'adoptent les films.

Accessoirement, cette lecture a un côté un peu Ligue des Gentlemen Extraordinaires, et c'est d'ailleurs le sens qu'on peut donner au fait que M-Judy soit appelée "Emma" dans Skyfall : dans la BD d'Alan Moore, elle est en effet Emma Peel montée en grade dans une organisation jadis dirigée par Moriarty. Coïncidence ? Je ne crois pas.



L'autre facteur traversant les univers et les licences, c'est l'imagerie du Spectre en tant qu'organisation. Le générique de ce nouveau Bond utilise une imagerie très particulière associant crâne humain et tentacules de poulpes, exactement comme le logo d'Hydra dans Captain America, et le plan de Blofeld n'est pas si différent de celui d'Alexander Pierce-Robert Redford (hop, encore un plug bouzinesque*, on ne me fera pas croire que le choix de Redford n'est pas lié à ses prestations dans Les Trois Jours du Condor, les Hommes du Président ou même le plus récent Spygames).

Mais plus que l'image d'Hydra et les diverses pieuvres mafieuses qu'elle convoque, cette association crâne et tentacules m'évoque encore autre chose. Et si vous me connaissez, vous savez très bien de quoi je veux parler : et si toutes ces organisations n'étaient que la forme moderne de la secte du grand Cthulhu s'emparant petit à petit du monde, parce que les étoiles sont devenues propices ? Flippant, non ?

Depuis la sortie de Spectre, Craig a annoncé qu'il lâchait l'affaire, qu'il ne serait plus Bond. Tristesse chez les fans, mais en fait il a raison. Il a bouclé un cycle. Son Bond est une saga avec un début, un milieu et une fin, de l'accession au rang de 00 à sa tentative de se mettre au vert avec Léa Saindoux en raccrochant le Walter PPK (ou le Sigsauer, d'ailleurs).

La succession est ouverte. On parle d'Idriss Elba, qui serait alors le premier Bond Noir, ou de Tom Hiddleston, ce qui nous ramènerait à un Bond sans doute plus goguenard, plus brosnanien. Un mouvement d'internautes propose un Bond fille, avec Gillian Anderson, et j'avoue que si elle le joue avec la froideur névrotique qu'elle avait dans The Fall, ça pourrait faire quelque chose de très impressionnant.

Mais moi, si jamais on me demande, je proposerais aussi Nikolaj Coster-Waldau, qui n'est pas plus british que moi, mais qui pourrait assurer une continuité craiguienne avec un je ne sais quoi de fragilité en plus. Avec Charles Dance en M, avouez que bouzinesquement parlant, ce serait même carrément cohérent. Pensez-y !



*Pour ceux qui s'étonneraient de cette acception du mot "bouzin" et de ses dépendances telles qu'on les emploie dans ces colonnes, elle désigne ces univers partagés qui ne le sont que dans le regard du spectateur et pas de façon officielle. Elle a été proposée par un confrère traducteur que j'appellerai ici "Jérôme Doublevé"  pour respecter son anonymat, et qui avait écrit un très bon papier pour expliquer la filiation entre GI-Joe, Action Joe, Big Jim et Action Man.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le grand méchoui

 Bon, l'info est tombée officiellement en début de semaine : Les Moutons électriques, c'est fini. Ça aura été une belle aventure, mais les événements ont usé et ruiné peu à peu une belle maison dans laquelle j'avais quand même publié dix bouquins et un paquet d'articles et de notules ainsi qu'une nouvelle. J'ai un pincement au coeur en voyant disparaître cet éditeur et j'ai une pensée pour toute l'équipe.   Bref. Plein de gens me demandent si ça va. En fait, oui, ça va, je ne suis pas sous le choc ni rien, on savait depuis longtemps que ça n'allait pas, j'avais régulièrement des discussions avec eux à ce sujet, je ne suis pas tombé des nues devant le communiqué final. Qu'est-ce que ça veut dire concrètement ? Que les dix bouquins que j'évoquais plus haut vont quitter les rayonnages des libraires. Si vous êtes en retard sur Cosmonautes ! ou sur Le garçon avait grandi en un gast pay s, notamment, c'est maintenant qu'il faut aller le...

Writever janvier, part 1

 Tiens, ça faisait longtemps que j'avais pas participé au Writever. J'avais lâché l'affaire au moment où la connexion internet était devenue un enfer. Comme c'est un exercice marrant, et qui m'a bien aidé à des moments où j'avais des pannes d'écriture, c'est pas plus mal de m'y remettre. Le thème, "fucking tech!", à un moment où Musk est sur les rangs pour devenir maître du monde, c'est peut-être de saison. 1- Réaliste "Soyez réaliste, on ne peut pas avoir cette option, c'est trop de complications et de risques." C'est comme une âme en peine qu'il ressorti de la boutique PinApple. Ce n'était pas encore avec cette génération-là qu'il pourrait faire de l'irish coffee avec son smartphone. 2- Accessoire On a accessoirisé les machines, on passe aux utilisateurs. Les écouteurs et la montre turboconnectés? Ringard. Maintenant il y a le contrôleur dentaire, trois dents sur pivots qu'on titille de la langu...

Par là où tu as pêché

 Ma lecture du moment, hors comics et trucs pour le boulot (et y en a des palanquées, de ça), ça aura été The Fisherman , de John Langan, apparemment la grosse sensation de cet hiver. Un roman épais à la jolie couverture, dont le pitch est simple : c'est l'histoire d'un mec qui va à la pêche pour oublier ses soucis personnels. Bon, en vrai, c'est sa manière de gérer le deuil, et le vrai thème, il est là. Notre protagoniste a perdu sa femme d'un cancer et en reste inconsolable. La pêche, c'est son moyen de ventiler tout ça, sans pour autant régler le problème. Il écume les rivières de la région, les Catskills, une zone montagneuse dans l'arrière-pays de New York. Un beau jour, il embarque avec lui un collègue qui a perdu sa famille dans un accident de voiture et le vit encore plus mal. J'en dis pas plus pour l'instant. John Langan, l'auteur, est assez inconnu par chez nous. C'est son deuxième roman, il a par contre écrit une palanquée de nouve...

Executors

 Dans mon rêve de cette nuit, j'étais avec un groupe d'amis dans un café, quand un bus scolaire s'est rangé devant. En descend une espèce de proviseur aux faux airs de Trump, et une cohorte de mômes en uniforme scolaire à la con, type anglais ou japonais, ou école catho peut-être : blasers, jupes plissées, écussons. Le proviseur fait "allez-y, faites le ménage" et les mômes sortent des Uzi et des fusils à pompe. Ils défoncent tous ceux qui sont attablés en terrasse. On arrive à se planquer sous les tables avec mon groupe, et on s'enfuit par la porte de derrière sans demander notre reste. Pas question de jouer les héros face à ces écoliers au regard vide. On zigzague dans des ruelles, mais chaque fois qu'on retombe sur une avenue, des bus scolaires s'arrêtent et vomissent leur contenu de gamins en uniforme. L'accès à la gare du métro aérien est coupé. On voit des cadavres ensanglantés dévaler les marches. En haut, c'est la fusillade. Dans les ru...

Au ban de la société

 Tiens, je sais pas pourquoi (peut-être un trop plein de lectures faites pour le boulot, sur des textes ardus, avec prise de note) j'ai remis le nez dans les Justice Society of America de Geoff Johns, période Black Reign . J'avais sans doute besoin d'un fix de super-héros classique, avec plein de persos et de pouvoirs dans tous les sens, de gros enjeux, etc. Et pour ça, y a pas à dire JSA ça fait très bien le job. La JSA, c'est un peu la grand-mère des groupes super-héroïques, fondée dans les années 40, puis réactivée dans les années 60 avec les histoires JLA/JSA su multivers. C'étaient les vieux héros patrimoniaux, une époque un peu plus simple et innocente. Dans les années 80, on leur avait donné une descendance avec la série Infinity Inc . et dans les années 90, on les avait réintégrés au prix de bricolages divers à la continuité principale de DC Comics, via la série The Golden Age , de James Robinson et Paul Smith, qui interprétait la fin de cette époque en la...

À la Dune again

 Bon, je viens de finir Dune Prophecy, la série télé dans l'univers de Dune , conçue pour être raccord avec les films de Villeneuve. Et, forcément, je suis partagé. Comme toujours avec ce genre de projets, on peut y trouver autant de qualités que de défauts. La production value est chouette, ça essaie de coller à l'esthétique des films, le casting est plutôt bien, c'est pas mal mené, distillant du mystère retors et du plan dans le plan. De ce point de vue, mission accomplie. Après, c'est assez malin pour s'insérer dans la continuité des bouquins de Brian Herbert et Kevin J. En Personne sans les adapter directement, histoire de pouvoir inventorier les trucs moisis. Ça n'y arrive pas toujours, et ça rajoute des idées à la con (des scènes de bar, franchement, dans Dune , quelle faute de goût) et ça reste prisonnier de ce cadre. Mais ça essaie de gérer et de ce point de vue, c'est plutôt habile. Où est le problème ? me direz-vous ? Bon, on en a déjà causé, mais...

La fin du moooonde après la fin de l'année

Edit : Bon, c'est annulé vu la nouvelle qui vient de tomber.      Ah, tiens, voilà qu'on annonce pour l'année prochaine une autre réédition, après mon Cosmonautes : C'est une version un peu augmentée et au format poche de mon essai publié à l'occasion de la précédente fin du monde, pas celle de 2020 mais celle de 2012. Je vous tiens au courant dès que les choses se précisent. Et la couve est, comme de juste, de Melchior Ascaride.

Perte en ligne

 L'autre soir, je me suis revu Jurassic Park parce que le Club de l'Etoile organisait une projo avec des commentaires de Nicolas Allard qui sortait un chouette bouquin sur le sujet. Bon outil de promo, j'avais fait exactement la même avec mon L'ancelot y a quelques années. Jurassic Park , c'est un film que j'aime vraiment bien. Chouette casting, révolution dans les effets, les dinos sont cools, y a du fond derrière (voir la vidéo de Bolchegeek sur le sujet, c'est une masterclass), du coup je le revois de temps en temps, la dernière fois c'était avec ma petite dernière qui l'avait jamais vu, alors qu'on voulait se faire une soirée chouette. Elle avait aimé Indiana Jones , je lui ai vendu le truc comme ça : "c'est le mec qui a fait les Indiana Jones qui fait un nouveau film d'aventures, mais cette fois, en plus, y a des dinos. Comment peut-on faire plus cool que ça ?" Par contre, les suites, je les ai pas revues tant que ça. L...

La fille-araignée

Tiens, ça fait une paye que j'avais pas balancé une nouvelle inédite... Voilà un truc que j'ai écrit y a 6 mois de ça, suite à une espèce de cauchemar fiévreux. J'en ai conservé certaines ambiances, j'en ai bouché les trous, j'ai lié la sauce. Et donc, la voilà... (et à ce propos, dites-moi si ça vous dirait que je fasse des mini-éditions de certains de ces textes, je me tâte là-dessus) Elle m’est tombée dessus dans un couloir sombre de la maison abandonnée. Il s’agissait d’une vieille villa de maître, au milieu d’un parc retourné à l’état sauvage, jouxtant le canal. Nul n’y avait plus vécu depuis des décennies et elle m’avait tapé dans l’œil un jour que je promenais après le travail, un chantier que j’avais accepté pour le vieil épicier du coin. J’en avais pour quelques semaines et j’en avais profité pour visiter les alentours. Après avoir regardé autour de moi si personne ne m'observait, je m’étais glissé dans une section effondrée du mur d’enceinte, j’...

Sonja la rousse, Sonja belle et farouche, ta vie a le goût d'aventure

 Je m'avise que ça fait bien des lunes que je ne m'étais pas penché sur une adaptation de Robert E. Howard au cinoche. Peut-être est-ce à cause du décès de Frank Thorne, que j'évoquais dernièrement chez Jonah J. Monsieur Bruce , ou parce que j'ai lu ou relu pas mal d'histoires de Sonja, j'en causais par exemple en juillet dernier , ou bien parce que quelqu'un a évoqué la bande-son d'Ennio Morricone, mais j'ai enfin vu Red Sonja , le film, sorti sous nos latitudes sous le titre Kalidor, la légende du talisman .   On va parler de ça, aujourd'hui Sortant d'une période de rush en termes de boulot, réfléchissant depuis la sortie de ma vidéo sur le slip en fourrure de Conan à comment lui donner une suite consacrée au bikini en fer de Sonja, j'ai fini par redescendre dans les enfers cinématographiques des adaptations howardiennes. Celle-ci a un statut tout particulier, puisque Red Sonja n'est pas à proprement parler une création de Robert H...