Voilà qu'ils envisagent de taxer la bière. C'est horrible. J'ai des amis qui se sont d'ores et déjà rabattus sur le whisky, du coup.
Merde, c'est un coup dur, quand même ! La bière est le propre de l'homme, après tout.
Alors je sais, oui, le consommateur de bière, à partir de maintenant, sera un pilier du redressement national. Chaque canette avalée, chaque demi commandé au comptoir, c'est de l'argent qui permettra de renflouer l'état. Renflouer en vidant des canettes, c'est quand même beau sur le principe ! Après le patriotisme économique, voici venu le temps du patriotisme éthylique !
Mais derrière, il y a un choix de société qui m'inquiète. Un choix de société qui heurte de plein fouet mes convictions les plus solidement ancrées. On fait baisser le prix de l'essence, et on augmente celui de la bière. Dans "boire ou conduire, il faut choisir", l'état tente de faire pencher la balance vers conduire. C'est atroce ! Moi, j'avais fait le choix inverse ! Je ricanais quand mes contemporains pleuraient qu'ils devaient prendre des crédits non plus pour payer la bagnole, mais pour foutre de l'essence dedans ! Je pouffais quand on installait des radars automatiques ! Je me gaussais quand un démarcheur m'appelait pour me vendre une assurance auto à bas prix, et que je lui expliquais que même à ce prix-là, elle n'était pas avantageuse pour moi, vu que je n'en avais nul besoin, et qu'en m'appelant, il dépensait le prix d'une communication téléphonique que je m'ingéniais à faire durer car je savais qu'elle finirait par se répercuter sur les primes d'assurances de ses clients (oui, je suis terroriste comme ça, moi) ! J'étais l'homme qui n'était jamais capitaine de soirée, tout en gardant la conscience nette de l'agneau qui vient de naître (bon, le foie, j'admets, c'est une autre chanson) !
Et là, blam, tout est remis en cause. L'automobiliste était une victime facile, un bouc émissaire commode, un cocu perpétuel, comme aurait dit George F. Mais là, je sais que ma taxe supplémentaire sur la bière, elle va mécaniquement servir à financer la baisse des taxes sur l'essence. Je trouve ça immoral.
Je suis tenté de boire pour oublier. Mais dans les circonstances actuelles, j'ai peur que ce ne soit contre-productif.
Merde, c'est un coup dur, quand même ! La bière est le propre de l'homme, après tout.
Alors je sais, oui, le consommateur de bière, à partir de maintenant, sera un pilier du redressement national. Chaque canette avalée, chaque demi commandé au comptoir, c'est de l'argent qui permettra de renflouer l'état. Renflouer en vidant des canettes, c'est quand même beau sur le principe ! Après le patriotisme économique, voici venu le temps du patriotisme éthylique !
Ou alors picoler en italien...
C'est peut-être pas con, tiens.
Mais derrière, il y a un choix de société qui m'inquiète. Un choix de société qui heurte de plein fouet mes convictions les plus solidement ancrées. On fait baisser le prix de l'essence, et on augmente celui de la bière. Dans "boire ou conduire, il faut choisir", l'état tente de faire pencher la balance vers conduire. C'est atroce ! Moi, j'avais fait le choix inverse ! Je ricanais quand mes contemporains pleuraient qu'ils devaient prendre des crédits non plus pour payer la bagnole, mais pour foutre de l'essence dedans ! Je pouffais quand on installait des radars automatiques ! Je me gaussais quand un démarcheur m'appelait pour me vendre une assurance auto à bas prix, et que je lui expliquais que même à ce prix-là, elle n'était pas avantageuse pour moi, vu que je n'en avais nul besoin, et qu'en m'appelant, il dépensait le prix d'une communication téléphonique que je m'ingéniais à faire durer car je savais qu'elle finirait par se répercuter sur les primes d'assurances de ses clients (oui, je suis terroriste comme ça, moi) ! J'étais l'homme qui n'était jamais capitaine de soirée, tout en gardant la conscience nette de l'agneau qui vient de naître (bon, le foie, j'admets, c'est une autre chanson) !
Et là, blam, tout est remis en cause. L'automobiliste était une victime facile, un bouc émissaire commode, un cocu perpétuel, comme aurait dit George F. Mais là, je sais que ma taxe supplémentaire sur la bière, elle va mécaniquement servir à financer la baisse des taxes sur l'essence. Je trouve ça immoral.
Je suis tenté de boire pour oublier. Mais dans les circonstances actuelles, j'ai peur que ce ne soit contre-productif.
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