Bon, me voilà reviendu de cette semaine de vacances que je m'étais royalement octroyé, et qui aura été quand même pas mal parasitée par le boulot.
Un coup d'oeil à la pile des "à faire avant la fin du mois", et me voilà reparti pour un tour. Y de l'actu qui se prépare pour la rentrée, en plus, entre l'intégrale Crusades, puis le Burton, puis enfin, un peu plus tard, Apocalypses. Sans parler des nombreuses traductions qui encombreront bientôt les étals des libraires.
Mais bon, j'aurai au moins mis cette semaine à profit pour lire tranquille, sous un parasol, en m'emplissant les poumons des fragrances de la campagne.
Et j'avais gardé tout exprès pour ma semaine de vacances le Druide de mon vieux camarade Olive Péru. J'avais envie de me le lire tranquille, à la fraiche, quand j'aurais eu nettoyé mon emploi du temps de tous les espèces de congères qui en bouchaient l'horizon. Ça faisait plusieurs mois que je me disais : ce sera ma lecture détente des vacances.
Et je me suis régalé. C'est son premier roman et il a de menus défauts normaux dans ce cas-là (petits détails de style et de structure), mais c'est complètement, totalement racheté par l'ambiance extraordinaire qu'il arrive à planter quasiment d'emblée. Le mal ancien qui rôde, dont la main se tend pour frapper à l'improviste, on le sent, on le devine, il est là et il met bien mal à l'aise. Le gars Péru nous le distille d'une façon bien vénéneuse, faisant monter la tension jusqu'à ce que ça bascule dans l'épique.
Et l'épique, c'était là où je l'attendais au tournant, ce gaillard qui sait ce qu'il y a de meilleur dans la vie. Et il a balancé ce qu'il fallait là où il le fallait, et ça charcle, et ça poutre, et il arrive à faire naitre de vrais beaux moments d'émotion avec quelques personnages bien sentis. Je lis assez peu de fantasy, mais là il a mis tout ce que j'aime dans le genre dans les 600 pages de son bouquin. J'attends de pied ferme ce qu'il sortira d'autre en roman.
Je suis aussi tombé sur Le naufrage du Titanic : Et autres écrits sur la mer, de Joseph Conrad. Comme j'adore Conrad, je l'ai dévoré avec délices. C'est un recueil d'articles dans lesquels on sent le marin un peu fatigué par ce que la mer devenait à son époque : un lieu de villégiature pour bourgeois cherchant sur des palace flottants les mêmes agrément qu'à terre. Le naufrage du Titanic est pour Conrad la conséquence logique et ultime de ce contresens. Un bateau de cette taille a besoin de chaloupes et de bons matelots, pas de loufiats capables de servir un café français par n'importe quel temps.
En dehors de ça, je me suis fait plaisir aussi en me replongeant dans Ronsard. J'éprouve un véritable bonheur à m'immerger dans la poésie de cette époque-là, écrite dans ce moyen François pas complètement dégrossi, qui part dans tous les sens, mais qui a une saveur à nulle autre pareille. C'est vraiment une belle langue, pleine de vie et de sève, qui titille le palais comme un petit vin de l'année. C'est typiquement le genre de chose qui me remet la tête à l'endroit, me redonne un sens de la perspective, me fait du bien à l'âme.
Un coup d'oeil à la pile des "à faire avant la fin du mois", et me voilà reparti pour un tour. Y de l'actu qui se prépare pour la rentrée, en plus, entre l'intégrale Crusades, puis le Burton, puis enfin, un peu plus tard, Apocalypses. Sans parler des nombreuses traductions qui encombreront bientôt les étals des libraires.
Mais bon, j'aurai au moins mis cette semaine à profit pour lire tranquille, sous un parasol, en m'emplissant les poumons des fragrances de la campagne.
Et j'avais gardé tout exprès pour ma semaine de vacances le Druide de mon vieux camarade Olive Péru. J'avais envie de me le lire tranquille, à la fraiche, quand j'aurais eu nettoyé mon emploi du temps de tous les espèces de congères qui en bouchaient l'horizon. Ça faisait plusieurs mois que je me disais : ce sera ma lecture détente des vacances.
Et je me suis régalé. C'est son premier roman et il a de menus défauts normaux dans ce cas-là (petits détails de style et de structure), mais c'est complètement, totalement racheté par l'ambiance extraordinaire qu'il arrive à planter quasiment d'emblée. Le mal ancien qui rôde, dont la main se tend pour frapper à l'improviste, on le sent, on le devine, il est là et il met bien mal à l'aise. Le gars Péru nous le distille d'une façon bien vénéneuse, faisant monter la tension jusqu'à ce que ça bascule dans l'épique.
Et l'épique, c'était là où je l'attendais au tournant, ce gaillard qui sait ce qu'il y a de meilleur dans la vie. Et il a balancé ce qu'il fallait là où il le fallait, et ça charcle, et ça poutre, et il arrive à faire naitre de vrais beaux moments d'émotion avec quelques personnages bien sentis. Je lis assez peu de fantasy, mais là il a mis tout ce que j'aime dans le genre dans les 600 pages de son bouquin. J'attends de pied ferme ce qu'il sortira d'autre en roman.
Je suis aussi tombé sur Le naufrage du Titanic : Et autres écrits sur la mer, de Joseph Conrad. Comme j'adore Conrad, je l'ai dévoré avec délices. C'est un recueil d'articles dans lesquels on sent le marin un peu fatigué par ce que la mer devenait à son époque : un lieu de villégiature pour bourgeois cherchant sur des palace flottants les mêmes agrément qu'à terre. Le naufrage du Titanic est pour Conrad la conséquence logique et ultime de ce contresens. Un bateau de cette taille a besoin de chaloupes et de bons matelots, pas de loufiats capables de servir un café français par n'importe quel temps.
En dehors de ça, je me suis fait plaisir aussi en me replongeant dans Ronsard. J'éprouve un véritable bonheur à m'immerger dans la poésie de cette époque-là, écrite dans ce moyen François pas complètement dégrossi, qui part dans tous les sens, mais qui a une saveur à nulle autre pareille. C'est vraiment une belle langue, pleine de vie et de sève, qui titille le palais comme un petit vin de l'année. C'est typiquement le genre de chose qui me remet la tête à l'endroit, me redonne un sens de la perspective, me fait du bien à l'âme.
Commentaires
http://www.youtube.com/watch?v=7IDmF1O4cNM&feature=share
Sinon, à St Benoit, j'ai chopé une belle édition des Liaisons Dangereuses (qui remplacera avantageusement mon poche déglingué à force d'avoir été relu, l'Adieu au Roi (j'adore le film, c'est l'occasion de découvrir le bouquin dont il était tiré), des Robert Charroux et un Rampa à vil prix (j'adore ces littératures ésotérico dingologiques, Crusades leur doit beaucoup), plus divers poches, trucs sur les marins bretons de l'époque des corsaires, DVDs (Ladykillers, La colline des hommes perdus, Rio Bravo et quelques autres trucs).
la valise, au retour, ma démonté le bras.