Les Jeux Olympiques de Londres approchent. Ce sera une fois encore pour moi l'occasion de ne pas allumer la télévision ni la radio, et de me déconnecter un peu des flux d'information, qui seront phagocytés, métastasés et envahis par cette espèce de frénésie quadriennale.
Mais ce que j'apprends, c'est que le CIO défend bec et ongles la marque olympique. Ça avait déjà été le cas les fois précédentes, mais ils en rajoutent une couche à chaque fois.
Cette année, il semblerait qu'il y ait des brigades de police spéciale, la "brand police" (c'est la beauté de la langue anglaise : le mot "brand", qu'on traduit généralement par "marque", désignait aussi, du temps de cette pratique, le marquage au fer rouge des esclaves et du bétail) chargée de traquer les utilisations illégales (le CIO a imposé au gouvernement britannique le vote d'une loi ad hoc) des marques olympiques. Il existe de fait une zone d'exclusion des marques, dans laquelle seuls les sponsors officiels ont le droit de s'afficher, voire même d'exister : vous n'avez pas le droit d'amener votre casse-croûte dans le complexe, il vous faut acheter McDo, par exemple.
Et bien entendu, le motif invoqué en droit, c'est la "protection de la propriété intellectuelle du CIO". Et là, c'est beau, c'est vertigineux, c'est magique. C'est la démonstration par l'absurde de l'inanité foncière de la façon dont fonctionne, en droit (et particulièrement en droit anglo-saxon) la défense de la propriété intellectuelle. On se drape dedans pour obliger les spectateurs d'une compétition sportive qui est déjà une récupération à l'arrache de concept (rappelons que dans les VRAIS Jeux Olympiques, ceux d'il y a deux mille ans et qui étaient une cérémonie religieuse, certaines des épreuves les plus importantes étaient des concours d'éloquence et de poésie) à manger du Big Mac et à se protéger du soleil avec des bobs et des casquettes estampillées tartempion et pas bidulmuche, et donc à cracher encore et encore au bassinet. Intellectuel, non ? Pierre de Coubertin, réveille-toi, ils sont devenus fous. Ou mieux, ne te contente pas de te réveiller, mais achète des munitions et va faire le ménage dans les stades et les bureaux du CIO.
Franchement, si même le CIO peut se prévaloir de la notion de "propriété intellectuelle", ça signifie bien que le concept est totalement vide de sens.
Cette année, il semblerait qu'il y ait des brigades de police spéciale, la "brand police" (c'est la beauté de la langue anglaise : le mot "brand", qu'on traduit généralement par "marque", désignait aussi, du temps de cette pratique, le marquage au fer rouge des esclaves et du bétail) chargée de traquer les utilisations illégales (le CIO a imposé au gouvernement britannique le vote d'une loi ad hoc) des marques olympiques. Il existe de fait une zone d'exclusion des marques, dans laquelle seuls les sponsors officiels ont le droit de s'afficher, voire même d'exister : vous n'avez pas le droit d'amener votre casse-croûte dans le complexe, il vous faut acheter McDo, par exemple.
Notons que cette utilisation-là des symboles olympiques
n'a curieusement pas été sanctionnée
Et bien entendu, le motif invoqué en droit, c'est la "protection de la propriété intellectuelle du CIO". Et là, c'est beau, c'est vertigineux, c'est magique. C'est la démonstration par l'absurde de l'inanité foncière de la façon dont fonctionne, en droit (et particulièrement en droit anglo-saxon) la défense de la propriété intellectuelle. On se drape dedans pour obliger les spectateurs d'une compétition sportive qui est déjà une récupération à l'arrache de concept (rappelons que dans les VRAIS Jeux Olympiques, ceux d'il y a deux mille ans et qui étaient une cérémonie religieuse, certaines des épreuves les plus importantes étaient des concours d'éloquence et de poésie) à manger du Big Mac et à se protéger du soleil avec des bobs et des casquettes estampillées tartempion et pas bidulmuche, et donc à cracher encore et encore au bassinet. Intellectuel, non ? Pierre de Coubertin, réveille-toi, ils sont devenus fous. Ou mieux, ne te contente pas de te réveiller, mais achète des munitions et va faire le ménage dans les stades et les bureaux du CIO.
Franchement, si même le CIO peut se prévaloir de la notion de "propriété intellectuelle", ça signifie bien que le concept est totalement vide de sens.
Commentaires
Et puis j'ai une certaine tendresse pour les épreuves de curling. Ce côté pétanque en bullet time scénographiée par Topor, ça me fascine à tout coup. (surtout le curling féminin, la concentration sans faille des athlètes a quelque chose de magnifique)
http://sports.nationalpost.com/2012/07/23/olympic-brand-police-out-in-full-force/
Ils sont complètement en roue libre.
http://www.lemonde.fr/jeux-olympiques/article/2012/07/24/a-londres-le-cio-joue-a-big-brother-au-service-de-ses-sponsors_1735959_1616891.html
Ah, elle va être rigolote la bataille autour de la "propriété intellectuelle" du XXIème siècle. J'attends avec impatience que les multinationales et les ONG du genre CIO glissent progressivement de "l'armée de juristes pour protéger la marque" à "l'armée privée équipée de flingues pour protéger la marque"... Ça ne devrait plus trop tarder.
Qui leur aurait ri au nez et les aurait coupés en carpaccio.