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Articles

Affichage des articles du 2017

Make king off

C'est très curieux, ces phases d'écriture où l'on avance par soustraction. Pour faire avancer un roman, on taille dedans, on vire des trucs, on supprime. Alors on ne met pas ça à la poubelle, hein. En tout cas, je ne procède pas comme ça. Mais on colle toutes les parties ôtées dans un fichier de notes auquel on sait qu'il est peu probable qu'on retouche un jour. Même les morceaux qu'on pourrait être tenté de remettre ailleurs, on a tendance à les réécrire en profondeur auparavant. Une fois ces prélèvements effectués et les cicatrices recousues, on peut se remettre à avancer, à tomber du chapitre et de la scène. Tout ce poids mort empêchait l'histoire d'avancer, faut croire. Y a ce côté vieille deux-chevaux qui a du mal à démarrer, parfois, dans l'écriture. Ou qui négocie mal une côté un peu raide, je ne sais pas. Mon peu d'appétence pour la chose automobile rend mes métaphores un peu hasardeuses. Bref. Une petite livraison du jour, pour montr

Agents spéciaux temporaires

J'ai enfin pu voir le Valérian sorti l'été dernier. Bon, j'ai été voir aussi le Star Wars , mais je ne m'étendrai pas dessus plus que ça, pas mal de trucs ont été dits, pas mal d'âneries aussi, et ce nouvel opus contient autant de truc enthousiasmants que de machins à se taper la tête contre les murs. Bref, Valérian . Bon, figurez-vous que je l'ai regardé sans déplaisir, celui-là. Alors que j'ai quasi appris à lire dans les aventures de l'agent spatio-temporel et de sa rouquine. J'ai encore un souvenir très fort de ma première lecture de l'Empire des Mille Planètes , notamment, alors que je devais avoir quoi… 8 ou 9 ans ? Mais j'ai appris depuis longtemps à câbler ma cervelle pour différencier les œuvres de leur adaptation, et j'ai donc regardé les aventures de Tartempion et Lanoline , et du coup ça allait. D'autant qu'il y a plein de trucs bien faits et oui, le film est marrant et aligne quelque belles séquences. On se croi

Sacrées sorcières

En cette période vouée à la paix sur terre aux hommes de bonne volonté, ça peut être marrant de revenir sur le cas des sorcières. Car, dès que l'on se penche sur les traditions liées à la sorcellerie (et certaines de ces traditions impliquent des rituels de solstice, donc on est en plein dedans, mine de rien), se pose encore plus qu'ailleurs le problème des sources. Allez dans n'importe quelle librairie ayant un rayon "ésotérisme" fourni, et faites une pile de bouquins sur les secrets des sorcières. Et, à partir de cette littérature, essayez de vous faire une idée claire de ce que pouvait être LA sorcière au, mettons, 14ème siècle. Je relève les copies dans deux heures. Bon, plus sérieusement, l'image de la sorcière telle qu'on se la traîne de nos jours s'abreuve à plusieurs sources. Les vieux contes populaires, avec des Baba Yaga et autres qui sont autant des esprits des bois que des personnages, et… Et les bouquins d'inquisiteurs, manuel

La fiesta de navidad

Bon, la semaine s'est déroulée sur les chapeaux de roue. Plein de trucs que je voulais boucler, finaliser ou envoyer avant les fêtes, pour avoir des interlocuteurs au bout du mail. Donc finir deux traductions, une nouvelle, plus deux volées de textes très différents. Et répondre aux premières demandes d'interviews à propos de l'album sur Lovecraft. Du coup, la semaine qui vient me semblera toute calme. Je pourrai reprendre de l'avance, travailler à des projets perso… Ça me fera du bien. Ça me changera. Et à propos de Lovecraft : Allez, joyeux solstices, saturnales, noëls et autres à tous !

Le destin du poète

Encore un vieux texte, totalement inédit, celui-ci, dont je m'avise qu'il a déjà une vingtaine d'années. Bigre, comme le temps passe. Celle-ci est le reflet d'une obsession durable pour mon poète préféré de tous les temps, Omar Khayyam. Si à la relecture, elle me semble bourrée de défauts et historiquement contestable, elle a néanmoins été mon occasion d'écrire sur un sujet important pour moi. Donc voilà… Le destin du poète - Je ne pourrais bientôt plus te protéger de tes ennemis, Omar. Le vizir se détourna du panorama qui s’étendait à ses pieds, abandonnant comme à regret la foule des rues, les étals des petits marchands et la vie de la cité. Il fit face à son ami qui soutint son regard en se resservant une coupe de vin. - Garde-toi donc plutôt des tiens, mon ami. Hassan n’est plus disposé à te tolérer, je le crains. Omar reposa la carafe sur la table marquetée et alla s’asseoir sur le rebord de la terrasse pour regarder ce paysage qui captivait son co

Le point trad et publi

Bon, ça fait une paye que je vous avais pas parlé de mes sorties comme traducteur… Ce mois-ci, n'hésitez pas à tester Justice League Dark chez Urban, réimpression en album d'une série qui sortait en revue y a quelques temps de ça. Les aventures d'un groupe d'êtres surnaturels menés par cette petite ordure de John Constantine. C'est fun et malin. Et le mois prochain, chez le même éditeur, je signe la préface de la ressortie de Manhattan Projects , un gros délire uchronique très sympa. Et je continue à signer la traduction de Flash dans la revue consacré à la Justice League . (et n'hésitez pas à aller voir ce que donne le tome 2 de Suiciders , sorti le mois dernier, du pur No Future proche). Chez Delcourt, le mois prochain sortent le nouveau Spawn Renaissance , et le Star Wars Classics n°7, reprenant des vieux épisodes de vous savez quoi. Et chez Glénat, ce sera du Greg Rucka en force, puisque sortent en même temps sa nouvelle série Black Magick et l

Train-train quotidien

C'est quand même curieux cette propension que j'ai à rêver de voyages en train et en bus interminables. (bon, la nuit dernière, c'est sans doute dû au fait qu'il a fallu que j'aille faire une course dans la ville d'à-côté, alors qu'il y avait grève de RER). Si les paysages traversés sont souvent différents, quoiqu'une banlieue industrielle en friche revienne assez fréquemment, mixant des endroits qui n'existent plus et quelques tronçons de lignes de l'Est parisien, le tout retraité façon Enki Bilal des grands jours, un élément demeure : le voyage n'en finit pas, alors que je suis pressé. Je ne sais pas toujours pourquoi je suis pressé, dans ces rêves. Parfois, c'est pressé de rentrer chez moi, parfois j'ai un rendez-vous ou un impératif quelconque, et parfois je ne sais même pas, je suis juste pressé. Et le train qui marche au pas dans des paysages n'en finissant pas me rend dingue. Cette nuit, j'allais à Coignères. Le gen

Au pays de Loki

Vous le savez, il m'arrive de déverser ici des notes en vrac sur la mythologie, à intervalles plus ou moins irréguliers. Un de mes sujets habituels de réflexion, c'est Loki. Je l'avais déjà évoqué ici , par exemple, ou là, dans son rôle de trickster . Cette notule-ci, à peine esquissée, rappelle que la paire adversative Loki/Thor est une construction de nos comics préférés. Loki, dans les mythes, n'est pas particulièrement opposé à Odin. Ils ne partagent qu'assez peu de récits. Et même quand arrive le Ragnarok, la conflagration finale qui met fin au monde des dieux, ce n'est pas Odin qui affronte Loki. Odin combat un loup gigantesque, alors que Loki se retrouve face à un dieu beaucoup plus mystérieux, Heimdall. Heimdall est le gardien du pont arc-en-ciel menant en Asgard, le Clos des dieux. Il est précisément celui qui doit affronter en première ligne les forces les forces du chaos, les forces venues précisément des terres des géants et plus généralement du de

Winter is coming

Y a un côté torpeur qui s'installe dans certains bouts de mon cerveau, là. C'est lié à pleins de trucs. Beaucoup de boulot, certes, mais aussi un temps déprimant, grisâtre et venteux comme dans un rêve humide de Chateaubriand, mais sans le côté romantique, et le fait que j'ai quand même passé pas mal de temps à cavaler. Du coup j'écris moins, je lis moins et je me fatigue plus. Ça en arrive au point que l'autre jour, je me sois étalé dans la rue comme une petite mamie. précisément une de ces petites mamies que je rafistolais, dans le temps, en me moquant gentiment d'elles du genre "eh bien ma pôv'madame Grouchu, comment vous avez fait votre compte ?" C'est le petit Jésus qui m'a puni. Et qu'est-ce qu'il m'a mis, intérêts et capital. J'ai l'épaule en vrac et faut que je me calme sur les anti-inflammatoires que je bouffe à pleines poignées tel un Elvis en rut gobant des gardénal, ça me bousille la tuyauterie. Tout cela

Inspiration, conspiration

Encore une rediff, un papier qui date d'une douzaine d'années, avant d'ailleurs que je me mette à faire commerce de complots divers dans mes BD et que je devienne même consultant en sectes apocalyptiques pour des copains auteurs. Il est assez marrant de voir comment fonctionnent les conspirations planétaires dans les comics. Prenons, par exemple, complètement au hasard, le Club des Damnés dans les X Men (en fait, pas du tout au hasard : je viens de me relire une palanquée d'épisodes des X Men de la grande époque Claremont/Byrne). Vu de l'extérieur, le Club des Damnés est une version un peu olé-olé du Lion's Club ou du Rotary, un truc de riches qui se retrouvent entre eux et soulagent leur conscience par des bonnes oeuvres. Mais dès qu'on gratte le vernis, on s'aperçoit qu'au centre du bidule il y a un Cercle Intérieur qui s'apparente aux Illuminati, un complot visant au contrôle du monde par des pervers assoiffés de pouvoir. Et l'é

Pika-pika !

La petite avait mis un dessin animé qu'elle affectionne, Winx , un truc produit en Italie avec des sorcières/fées un poil vulgos qui balancent des super-pouvoirs dans tous les sens tout en essayant de régler leurs peines de cœur. Elle kiffe ce truc, et je soupçonne sa grande sœur (qui kiffait la même série lors de sa première diffusion, y a un paquet d'années) de lui avoir transmis le virus. Quand on le regarde de près, le truc semble une réinvention européenne du concept japonais de Magical Girls, c'est à dire des super-héroïnes en jupettes, avec des problèmes de jeunes filles normales quand elles sont en civil, et qui sauvent le monde quand elles sont en uniforme. Graphiquement, c'est beaucoup trop anguleux pour évoquer l'original, hormis quand on voit les grands yeux brillants des donzelles. Pour le reste, ce démarquage crée son propre langage graphique et sa propre dynamique. Mais chassez le naturel… Il y a un motif à l'origine très japonais qui ressur

El programmo

Alors, je passe vite fait vous mettre au courant de mes prochaines frasques. Samedi prochain, le 25 novembre, donc, j'irai trainer de la semelle et du stylo aux Rencontres de l'Imaginaire à Sèvres. Un petit salon très sympa consacré à la SF, au fantastique et à la fantasy, avec tout un tas d'auteurs parfaitement estimables. Amoureux des belles choses, sachez qu'en plus l'invité d'honneur sera le grand Nicollet, dont les peintures au style si caractéristiques ornent un grand nombre de bouquins rien que sur mes étagères, et un encore plus grand nombre j'espère sur les vôtres (ne serait-ce que parce que vous êtes plus nombreux que moi). Outre le petit stand où j'aurai le plaisir d'abondamment cochonner les pages de garde des ouvrages frappés de mon blaze que vous voudrez bien me tendre je participerai entre 14 et 15 heures à une table ronde intitulée « L’influence de Lovecraft, 80 ans après », avec les excellents Christophe Thill, Gilles

La Tour

Ça aura été vite plié, cette rénovation. L'espèce de vieux donjon médiéval qui surplombe mon patelin a donc été rafistolé. Rien de bien violletledesque, ceci dit. Pas d'outrances dans la reconstitution. Le lieu ne s'y prêtait de toute façon guère. Ce n'est, après tout, qu'un édifice de base carrée un peu plus haut que large, quatre murs percés de meurtrières, de portes et de fenêtres entourant du… du rien. Les étages se sont effondrés il y a des siècles, avec le reste de la forteresse. Ce donjon a près de mille ans (900 et des nèfles, pour être précis). Il a été bâti, me semble-t-il, pendant les 40 années au cours desquelles cet endroit constituait la frontière entre la Francie et la Normandie (et puis la frontière a reculé et repris sa place initiale sur l'Epte). Il a vaguement, passée la frénésie de la Guerre de Cent ans, servi de péage fluvial par la suite, puis globalement à rien. Et s'effondrait gentiment depuis. Vu que le risque de se prendre u

AaaAAAM BATMAN ! (avec la voix rauque qui va bien)

Je vous en avais déjà causé, me voici consultant en Batman. Crayonné d'une illustration de David Finch réalisée dans ce cadre En effet, l'éditeur Monolith, déjà créateur de Mythic Battles et d'un jeu Conan , développe en ce moment-même un jeu de plateau avec figurines qui vous permettra de simuler les pires bastons des bas-fonds de Gotham City dans la quiétude feutrée de votre salon : Batman the Board Game . Avec des figs signées Arnaud Boudoiron Le système est une version améliorée de celui de Conan , basé sur un concept très malin d'allocation d'énergie pour chaque action, et de récupération d'énergie à chaque tour. Comme on n'en récupère pas des tonnes, cela revient à dire que le personnage peut se fatiguer à la longue et devoir reprendre son souffle. En termes de tension croissante au fil de la partie, c'est très chouette. Un coup d'œil sur la matos de jeu : Robin Oracle (un de mes persos préférés de tous les temps chez

Débarquement

Vous l'aurez peut-être remarqué, j'ai à nouveau violemment négligé ces pages depuis quinze jours. Faute d'inspiration, peut-être. Faute de m'alimenter les méninges, sans doute aussi (pas de grosse phase de documentation en cours). Faute surtout de temps et d'énergie (plein de boulot). En attendant, du coup, je vous remet une petite nouvelle de SF, une vieillerie qui a plus de quinze ans. Et j'aurai une ou deux annonces à vous faire dans la semaine. Débarquement Première publication dans Yuma 1, aux éditions Semic Un coup au but ! L’hovertank bascule sur le côté, compense de l’autre puis se redresse. Dans l’intervalle, les analyseurs tactiques ont remonté la trajectoire du missile et déclenché une riposte. L’hovertank tangue encore quand il lâche les deux traceurs, puis il se stabilise et reprend sa route. Le secteur a complètement été ravagé par les frappes orbitales. Les écrans montrent des bâtiments calcinés et des pylônes tordus.

Vert paradoxe

Je suis donc allé causer de Hulk , la série télé au Comic Con pas plus tard qu'hier. Et je me dis qu'il fallait que vous fasse profiter de quelques paradoxes à ce sujet, que j'ai en partie évoqués vite fait pendant la table ronde. Le producteur de la série, Kenneth Johnson, tenait à s'éloigner autant que possible du comic book pour toucher un plus large public (à l'époque, ça avait d'ailleurs du sens tellement les comics avaient mauvaise presse). C'est d'ailleurs la raison officielle pour laquelle Bruce Banner devient David Banner dans la série : éviter les allitérations popularisées par Stan Lee (mais plus anciennes que lui, vu qu'elles remontent au moins aux vieux  Superman , avec Lois Lane, Lex Luthor, Lana Lang, etc.) Son inspiration, du coup (outre des séries formulatives comme Le Fugitif ou Kung-Fu , voire le film Un Homme est Passé ), ce furent les Misérables de notre Totor national. La dynamique du Valjean, colosse sympathique inj

Les admirables secrets du Grand Albert (l'autre)

L'autre jour, donc, on a parlé un peu de Relativité dans le cadre de la conf sur le voyage interstellaire. Et en y repensant, je trouve assez marrant de voir qu'en termes de "théories du complot scientifique", à côté de la Terre Plate et des Vaccins, la Relativité tient une si bonne place. Alors, depuis un siècle ou à peu près, la Relativité Générale d'Einstein a changé notre perception du monde, réinterprétant de façon radicale ce que nous pensons savoir de la gravitation. Depuis, un certain nombre de ses prédictions ont été testées avec succès (encore dernièrement avec les ondes gravitationnelles). Elle est considérée par les spécialistes comme un ensemble "fortement corroboré". Ce qui signifie qu'elle s'approche autant de la vérité que possible dans les circonstances présentes et avec les moyens dont nous disposons. Ce qui ne signifie pas qu'elle soit "vraie", la science ne prétend jamais détenir la vérité absolue, mais qu

Aller plus haut, aller plus hauuuuut

J'ai souvent de la demande pour mettre en ligne mes conférences. Le problème, c'est que pour qu'elles soient plus vivantes, je n'arrive qu'avec l'iconographie et une page de notes qui n'est en fait qu'un plan schématique avec quelques mots-clés et les dates et chiffres sur lesquels j'ai la trouille de me planter. Du coup, il n'existe pas de "texte de la conférence" que je puisse balancer tel quel. Parfois, la conférence est enregistrée, du coup on peut mettre en ligne le fichier audio, voire la vidéo. Ou alors transcrire l'enregistrement. Ce qui est un processus long et fastidieux (j'ai une telle transcription à faire pour certain faquin de ma connaissance) (oui, je pense à toi, mec) et franchement, je ne me lance là-dedans que le couteau sous la gorge (ou contre la promesse de bonnes bouteilles, des fois). Et puis des fois, ma conférence se fonde sur des boulots précédents, notules ou articles que j'ai publiés ici et là,

Le Syndrome du Dinosaure

Bon, me voilà revenu d'Auxerre, un peu fracassé comme de juste, mais bien content d'avoir revu de vieux copains et d'avoir copieusement cochonné les pages de garde de quelques livres publiés sous mon blaze. Mais juste avant de partir, une discussion en ligne à propos du nouveau Wolfenstein m'a rappelé un vieux papier rédigé en son temps pour l'ancien forum de Superpouvoir, et causant (entre autres) de l'utilisation du nazi comme gros méchant à tout faire : Vous n'aimeriez sans doute pas rencontrer un dinosaure le soir au coin d'un bois. Et pourtant, vous appréciez sans doute comme tout un chacun de voir ces immenses reptiles (je dis reptile par commodité. les progrès récents de la taxinomie et de la phylogénie ont plus ou moins remis en cause ce statut et cette étiquette, au moins pour certains d'entre eux, mais tel n'est pas notre propos du jour*) dans vos BDs favorites, vos jeux vidéos ou vos films. Un gros dinosaure, bien dessiné ou bien mo

Galactique !

Je serai aux Galactic Days dimanche, de 10 à 18 heures, au complexe sportif des hauts d’Auxerre, boulevard de Verdun. J'y dédicacerai l'île de Peter et les Dieux de Kirby , et sans doute d'autres choses en fonction de ce qu'aura prévu le libraire, et à 11 heures je donnerai une conférence sur le voyage interstellaire. Il devrait y avoir aussi une table ronde sur les littératures de l'imaginaire, et je passerai sur le stand Monolith pour participer aux présentations du futur jeu Batman.

Je serai Chateaubriand ou sinon ça va chier des bulles, motherfucker

Peut-être est-ce le fait de veiller tard pour finir un boulot urgent dans les temps, mais il m'est venu une idée dérangeante. Pas forcément aussi dérangeante qu'un panty shot de R2D2, mais pas loin Quand on examine l'œuvre de George Lucas, son côté ultraréférentiel apparait vite. Star Wars est un patchwork post-moderne qui mêle films de Kurosawa, pulps , serials de Flash Gordon , esthétique de Valérian et comics de Jack Kirby. American Graffiti est un hommage aux films des années 50 (et l'Episode One revient à cette esthétique avec ses vaisseaux spatiaux à la Raymond Loewy ou à la René Leduc). Quant à Indiana Jones , quoique réalisé par Spielberg, il porte en maints endroits la patte de Lucas, et les Aventuriers cite plus qu'à son tour le Secret des Incas avec Charlton Heston. Lucas, c'est la revanche des je cite . Et en fait, je crois que George Lucas, il voulait être Quentin Tarantino à la place de Quentin Tarantino. Mais que comme Quentin Taran

Débris

Non, par ce titre, je ne voulais pas parler de nos sénateurs qui prévariquent comme des gorets, mais tout simplement poursuivre, comme promis, ce que j'ai commencé cet été dans ce post : publier de vieilles nouvelles qui dormaient dans mes tiroirs. Celle-ci a vingt ans et est totalement inédite. J'y repensais dernièrement, parce qu'une expression tapée dans mon prochain bouquin faisait vaguement écho à certains trucs que je développais dans ce texte. Oh, à la relecture, il me semble maladroit, et la symbolique un peu assénée avec des moufles. J'ai résisté à la tentation de l'amender, et je vous le livre tel quel. Débris “Il y eut tempête d’épées et nourriture de corbeaux.” Saga de Grettir La neige était souillée de sang. Deux corbeaux tournoyaient au dessus de la plaine. Les yeux mi-clos, Eghill contemplait leurs évolutions complexes. Qui connaît les tours et les détours de la pensée, et ceux de la mémoire ? Car tels étaient leurs noms, Huggin et Mun

Du haut de ces murs vénérables, le Cardinal vous contemple

Bon, reviendu de ma petite intervention à la Sorbonne, aux côtés de ces forts estimables camarades que sont Jean Depelley, Alain Delaplace et Mickael Géreaume pour causer de Jack Kirby, le ze king de les comics. Merci d'ailleurs à Guillaume Prevost pour cette opportunité de causer d'un sujet qui nous tenait à cœur à tous dans cette institution prestigieuse. Bref, nous nous sommes retrouvés sous le regard sévère du Cardinal de Richelieu (le premier vrai super-vilain de l'histoire de la littérature, grâce à Monsieur Alexandre D. de Villers-Cotterêts, ce qui nous a semblé curieusement approprié) pour la première conférence consacrée par la vénérable institution à un auteur de comics. Que de chemin parcouru depuis le premier mémoire de maîtrise consacré à ces sujets il y a 25 ans (si jeune Mabuse, il était signé par un certain Jean-Marc Lainé, qui a continué à sévir dans ce domaine par la suite) (son bouquin sur Stan Lee est en vente dans toutes les librairies) et du coup nou

Végétations

L'ami Sébastien Célimon causait tout dernièrement de Vegeta sur son blog pop culturel . Il s'interrogeait sur la popularité durable de ce personnage pourtant conçu pour être antipathique. Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, Vegeta est un personnage de Dragonball Z, apparu au départ comme méchant, puis rejoignant les héros sans pour autant se départir d'une morgue et d'un mauvais caractère à rendre jaloux un Alan Rickman des grands jours. C'est lui, pour faire simple. Moi, de mon côté, j'ai toujours eu comme un menu souci avec ce super-saiyan (pour en savoir plus long sur les super-saiyans, n'hésitez pas à consulter ce petit article que j'avais commis il y a quelque temps), dès que je l'ai découvert à l'occasion d'une diffusion de Dragon Ball Z à la télé. Quand son nom a été prononcé, j'ai éclaté direct d'un rire tonitruant. Parce que pour moi, "Vegeta" ça renvoyait à un truc très précis et beaucoup moins bad-a

Bouffer du Lyon

Bon, le week end aura été tendu. Très agréable, mais voué à la cavalcade. Un atelier samedi midi, un cours en début d'après-midi (pas dans la même ville) puis une conférence (dans la même ville que l'atelier) puis TGV, puis assister à une improbable partie de jeu de rôles, puis visiter accidentellement Lyon By Night et le tunnel de la Croix Rousse, puis dormir (un peu) puis tourner en rond dans Villeurbanne, puis dédicacer et participer à une table ronde, puis revenir. Ouf. On peut dire que je je n'aurai pas eu le temps de m'ennuyer. (encore merci à la médiathèque Visage du Monde, et à l'organisation d'Octogônes) Et en fait, si. Au retour, dans le TGV. Parce qu'avec la fatigue cumulée depuis plusieurs semaines plus ce week-end en mode Jack Bauer, je n'étais plus dans un état de nerfs me permettant de lire posément dans le train, ni de roupiller. Donc, je me suis ennuyé. Dans l'économie actuelle, dite "de l'attention", l'ennui

Asinus asinum invocat

J'ai une confession à faire. Il m'arrive assez souvent d'employer de façon péjorative des expression du genre "c'est un âne", "quel âne bâté" ou, sur du métal de dernière catégorie "c'est tout juste bon à ferrer les ânes", en appuyant le "â", d'ailleurs. Et c'est complètement idiot de ma part, parce que l'âne est un animal que j'aime beaucoup. Un âne bien traité est un animal très doux, très sympa, et pas du tout aussi têtu que ne le veut la sagesse populaire (en fait, ce sont surtout les mulets qui sont têtus). Bon, je dis bien traité, parce qu'enfant, j'avais une trouille bleue des ânes vu que le premier que j'aie vu de près était un âne assez psychopathe (mais malin, hein : le grand oncle, quand il allait voir ses vignes, se juchait dessus, laissait l'animal faire le chemin pendant que lui-même faisait sa sieste. L'à-coup de l'arrêt du bestiau suffisait à le réveiller une fois arrivé.

Permission de sortie

Samedi, je donne deux interventions à la médiathèque Visages du Mondes de Cergy le Haut : à 11 heures, un atelier BD. à 16 heures, une conférence sur l'histoire des comics. Dimanche, je serai à Octogônes, à Lyon, pour dédicacer l'Île de Peter et participer à 14h une table ronde sur le jeu et l'imaginaire , avec Peter Watts et Davy Athuil, modérée par le Vil Faquin. Si vous avez au passage des questions à propos du jeu de figurines Batman : The Board Game que prépare Monolith, ce sera l'occasion de me les poser ! (et Jeudi prochain, tous à la Sorbonne pour la conférence Kirby)