La petite avait mis un dessin animé qu'elle affectionne, Winx, un truc produit en Italie avec des sorcières/fées un poil vulgos qui balancent des super-pouvoirs dans tous les sens tout en essayant de régler leurs peines de cœur. Elle kiffe ce truc, et je soupçonne sa grande sœur (qui kiffait la même série lors de sa première diffusion, y a un paquet d'années) de lui avoir transmis le virus.
Quand on le regarde de près, le truc semble une réinvention européenne du concept japonais de Magical Girls, c'est à dire des super-héroïnes en jupettes, avec des problèmes de jeunes filles normales quand elles sont en civil, et qui sauvent le monde quand elles sont en uniforme. Graphiquement, c'est beaucoup trop anguleux pour évoquer l'original, hormis quand on voit les grands yeux brillants des donzelles. Pour le reste, ce démarquage crée son propre langage graphique et sa propre dynamique.
Mais chassez le naturel…
Il y a un motif à l'origine très japonais qui ressurgit dans cette série. Car à un moment, les filles sont confrontées à un monstre fait d'ombre, qui absorbe tous les pouvoirs qu'elles parviennent à lui balancer. Pour le balayer, l'une d'entre elle invoque la lumière pure, espérant faire disparaitre l'ombre. Et là…
Elle génère une boule de lumière qui grandit à partir de sa baguette magique, l'englobe avec ses amis, puis grossit, envahit le cadre et dégage une luminosité qui finit par dissoudre la créature faite de nuit, projetant ses morceaux de façon centrifuge.
Et la façon dont c'est fait, elle renvoie à l'image du "pika-don", au traumatisme d'Hiroshima. Depuis des dizaines d'années, cette représentation en boule de lumière, héritée des frappes puis des essais nucléaires (qui ont permis de filmer le phénomène), code dans les mangas et animés la puissance absolue (et il peut être détourné : dans Akira, c'est une boule en négatif, une boule noire qui s'étend sur Néo Tokyo). Le motif a depuis été récupéré par les comics. Et donc par des dessins animés italiens destinés aux petites filles qui, s'ils peuvent employer ce codage visuel, démontrent donc que le motif est passé dans la boite à outil globale, sans plus faire immédiatement référence aux frappes d'Août 1945.
Quand on le regarde de près, le truc semble une réinvention européenne du concept japonais de Magical Girls, c'est à dire des super-héroïnes en jupettes, avec des problèmes de jeunes filles normales quand elles sont en civil, et qui sauvent le monde quand elles sont en uniforme. Graphiquement, c'est beaucoup trop anguleux pour évoquer l'original, hormis quand on voit les grands yeux brillants des donzelles. Pour le reste, ce démarquage crée son propre langage graphique et sa propre dynamique.
Mais chassez le naturel…
Il y a un motif à l'origine très japonais qui ressurgit dans cette série. Car à un moment, les filles sont confrontées à un monstre fait d'ombre, qui absorbe tous les pouvoirs qu'elles parviennent à lui balancer. Pour le balayer, l'une d'entre elle invoque la lumière pure, espérant faire disparaitre l'ombre. Et là…
Elle génère une boule de lumière qui grandit à partir de sa baguette magique, l'englobe avec ses amis, puis grossit, envahit le cadre et dégage une luminosité qui finit par dissoudre la créature faite de nuit, projetant ses morceaux de façon centrifuge.
Et la façon dont c'est fait, elle renvoie à l'image du "pika-don", au traumatisme d'Hiroshima. Depuis des dizaines d'années, cette représentation en boule de lumière, héritée des frappes puis des essais nucléaires (qui ont permis de filmer le phénomène), code dans les mangas et animés la puissance absolue (et il peut être détourné : dans Akira, c'est une boule en négatif, une boule noire qui s'étend sur Néo Tokyo). Le motif a depuis été récupéré par les comics. Et donc par des dessins animés italiens destinés aux petites filles qui, s'ils peuvent employer ce codage visuel, démontrent donc que le motif est passé dans la boite à outil globale, sans plus faire immédiatement référence aux frappes d'Août 1945.
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