Et c'est reparti pour la saison des sondages bien pétés, à la méthodologie douteuse, alors que la moitié des candidats ne le sont pas encore officiellement et attendent justement une dynamique sondagière pour sortir du bois, bois où ils se sont postés à l'orée, en gilet fluo, en faisant des grands moulinets des bras pour attirer l'attention des passants (cette métaphore vaut ce qu'elle vaut, elle est livrée sans garantie d'aucune sort et n'est ni reprise, ni échangée).
Cette saison où l'on brasse du vent (messieurs les commentateurs politiques, essayez de faire ça devant les éoliennes, l'indépendance énergétique du pays en dépend) va perdurer, à mesure que les sondages "s'affineront", chacun générant son lot de commentaires, de grandes conclusions générales, puis de commentaire des commentaires, de commentaires des conclusions, puis de conclusions sur le commentariat, et rebelotte au sondage suivant.
On va pas se voiler la face (ce n'est autorisé que pour raisons médicales) mais ça va durer encore quelques mois.
Et puis, au printemps, au moment où mère nature reprendra vie, où les fleurs bourgeonneront et où bourdons et abeilles reviendront les butiner à grands renforts de bourdonnements, s'ouvrira une autre saison. Celle des "les sondages se sont trompés, comment est-ce possible ?" et celle des mea-culpa du bout des lèvres en essayant de repasser la patate chaude au voisin en en appelant à une déontologie avec laquelle on compense les pénuries de pécul le reste du temps.
Tout cela est d'autant plus prévisible que c'est systémique, réglé comme du papier à musique, mais bien entendu, c'est d'autant plus farouchement nié par les gens qui vivent de ces cycles à la con.
Vous savez quoi ? Ça me fatigue déjà.
Du coup je relis du Zelazny. Ses personnages de connards dotés de pouvoirs trop considérables parviennent à faire montre, parfois, de bons côtés, eux.
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