Je ne sais pas si c'est la bande annonce du Bond, dont je n'attendais pas grand-chose mais qui s'est avérée particulièrement distrayante, mais j'ai rêvé cette nuit que j'étais en mission secrète.
Non, même en rêve et bien sapé, je ne ressemble pas à ça, je vous rassureJe n'ai absolument plus aucune idée de l'objet de la mission lui-même (j'ai oublié au réveil, faut croire, la séquence pré-générique) mais je crois avoir vu Ralph Voldemort, puis je me faisais remettre des gadgets par John Qleese dans la belle galerie vitrée d'un manoir anglais, et je partais, escorté par un genre de Royal Marine ou de SAS en uniforme pare-balles et gros gun à éléphants, tandis que j'étais en costard super classe (le genre de truc que je n'ai même pas dans mes placards. Je crois même que ça fait dix ans que j'ai refourgué ma seule cravate, celle qui ne me servait même plus pour les enterrements). Il y avait une poursuite en hors-bord, ou une poursuite en voiture, ou les deux à la suite, je ne me souviens plus ni dans quel ordre ni pourquoi (j'ai une image de bord de canal) et enfin, nous dévalions, moi et mon camarade, une pente herbue couverte de barbelés, jusqu'à un muret protégeant la base des méchants. En termes de base, ça aurait pu être un corps de ferme décrépit des Balkans, ça ne ressemblait pas à grand-chose en tout cas. Des carcasses de bagnoles à moitié désossées, des murs de brique creuse mal plâtrée, des buissons dépenaillés. Personne en vue. Nous contournons le mur…
Et nous nous retrouvons à patauger dans des cadavres. Et pas n'importes lesquels. Tous sont des doubles de l'homme qui m'escorte, jusqu'à l'uniforme. Celui-ci blêmit. En baissant les yeux sur les corps, je m'aperçois que même si j'ai un costard de compétition dont le prix vaut la totalité de ma garde robe, et peut-être de mon mobilier, j'ai gardé mes chaussures habituelles d'en ce moment, à savoir des espèces de pseudo converse complètement défoncée, dont les lacets ont craqué et donc que je n'attache plus jusqu'en haut depuis deux mois.
Pris d'une inspiration, je me penche pour récupérer les lacets des rangers d'un des soldats-clones morts. Le soldat vivant avance, l'arme brandie. Pendant que je finis d'attacher mes godasses, j'entends une détonation et un bruit mou. Quand je relève ma tête, le soldat a rejoint ses doubles, la tête et le gilet pare-balles explosés.
Je sors mon flingue et je me prépare à riposter.
Je ne vois personne.
Et je me réveille.
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