J'étais plutôt sceptique, au départ, face au système du financement participatif, que je voyais comme un moyen de tendre piteusement la patte.
Le temps a passé depuis… Et j'ai contribué à divers petits trucs, et participé à divers projets financés de la sorte. Et je constate la puissance du mécanisme. Et la liberté qu'il donne à ceux qui y ont recours.
Là, ces derniers temps, ce sont plusieurs lancements qui ont cartonné, chacun à son échelle. Deux dans lesquels je suis personnellement impliqué, et un autre qui m'intéresse bien (vous comprendrez pourquoi quand je vous dirai ce que c'est).
Et puis y en a un autre qui décolle en douceur, et que je vous enjoins à aller voir.
Vous avez vu cet art consommé du teasing ?
Bon, ce dans quoi je suis impliqué, d'abord :
Le tirage de tête de mon album HP Lovecraft, celui qui écrivait dans les ténèbres est quasi épuisé. Il en reste un, adossé à la collection complète des biographies chez 21g. Un peu cher, donc, mais y a de jolies choses là-dedans (notamment la bio de Philip K. Dick par mon estimable confrère Laurent Q. Ueyssi). Du coup, on a rajouté des bonifications en cours de route, dont un mini making of, constitué notamment de reprises et de remaniements d'articles postés sur le sujet sur ce blog.
Je vous avais parlé du jeu de plateau Batman sur lequel je suis consultant. Ils ont pété la barre des 2 millions de dollar en 24 heures. Je crois que ça bat le record de leur jeu Conan financé de la même façon y a deux ans. Du coup ça débloque plein de chouettes figurines en plus, si je comprends tout bien. Et c'est un super jeu, dont les mécanismes sont chouettes, l'univers riche (allez voir la liste des figs prévues, c'est balaise) et sur un thème chouette.
Ce que je suis de près, dans lequel je ne suis pas impliqué personnellement, et qui pète les stats aussi (50.000 euros en moins de 24 heures !) : une intégrale des fictions de Lovecraft, traduite par David Camus. Même niveau d'édition que le coffret Clark Ashton Smith auquel j'avais participé comme contributeur puis traducteur.
Le dernier projet dont je voulais vous causer, c'est le Young Romance de Jack Kirby, lancé par les gars qui avaient fait Kirby and Me l'an passé. Il manque encore quelques contributeurs pour le lancer. Dont moi (j'attends des sous de divers éditeurs, dès que ça tombe, je contribue). Pourquoi j'en parle ? Parce que j'adore Kirby, d'abord, et que ce Young Romance est l'occasion de montrer qu'il n'était pas qu'un inventeur génial de super-héros, mais qu'il a fait plein d'autres trucs avec le même talent (j'aimerais voir passer une réédition de ses westerns, par exemple).
Voilà. Pourquoi j'en parle, du coup ? Parce que ce système, mine de rien, permet de financer de beaux projets, et de s'affranchir au moins pour partie de systèmes de distribution dont tout montre, ces temps-ci (entre la crise prévisible du dinosaure cacochyme Prestalis qui va condamner tout un pan de la petite édition presse, les problèmes des agriculteurs, des auteurs, des couturiers bengladais et assembleurs chinois et globalement de tous les producteur primaires) l'obésité morbide. Comme pour les salades ou les œufs fermiers, le financement participatif permet de mettre en place des circuits courts. Ce n'est pas la panacée, ce n'est pas approprié pour tout, mais c'est une alternative parfaite pour des projets… alternatifs.
Le temps a passé depuis… Et j'ai contribué à divers petits trucs, et participé à divers projets financés de la sorte. Et je constate la puissance du mécanisme. Et la liberté qu'il donne à ceux qui y ont recours.
Là, ces derniers temps, ce sont plusieurs lancements qui ont cartonné, chacun à son échelle. Deux dans lesquels je suis personnellement impliqué, et un autre qui m'intéresse bien (vous comprendrez pourquoi quand je vous dirai ce que c'est).
Et puis y en a un autre qui décolle en douceur, et que je vous enjoins à aller voir.
Vous avez vu cet art consommé du teasing ?
Bon, ce dans quoi je suis impliqué, d'abord :
Le tirage de tête de mon album HP Lovecraft, celui qui écrivait dans les ténèbres est quasi épuisé. Il en reste un, adossé à la collection complète des biographies chez 21g. Un peu cher, donc, mais y a de jolies choses là-dedans (notamment la bio de Philip K. Dick par mon estimable confrère Laurent Q. Ueyssi). Du coup, on a rajouté des bonifications en cours de route, dont un mini making of, constitué notamment de reprises et de remaniements d'articles postés sur le sujet sur ce blog.
Je vous avais parlé du jeu de plateau Batman sur lequel je suis consultant. Ils ont pété la barre des 2 millions de dollar en 24 heures. Je crois que ça bat le record de leur jeu Conan financé de la même façon y a deux ans. Du coup ça débloque plein de chouettes figurines en plus, si je comprends tout bien. Et c'est un super jeu, dont les mécanismes sont chouettes, l'univers riche (allez voir la liste des figs prévues, c'est balaise) et sur un thème chouette.
Ce que je suis de près, dans lequel je ne suis pas impliqué personnellement, et qui pète les stats aussi (50.000 euros en moins de 24 heures !) : une intégrale des fictions de Lovecraft, traduite par David Camus. Même niveau d'édition que le coffret Clark Ashton Smith auquel j'avais participé comme contributeur puis traducteur.
Le dernier projet dont je voulais vous causer, c'est le Young Romance de Jack Kirby, lancé par les gars qui avaient fait Kirby and Me l'an passé. Il manque encore quelques contributeurs pour le lancer. Dont moi (j'attends des sous de divers éditeurs, dès que ça tombe, je contribue). Pourquoi j'en parle ? Parce que j'adore Kirby, d'abord, et que ce Young Romance est l'occasion de montrer qu'il n'était pas qu'un inventeur génial de super-héros, mais qu'il a fait plein d'autres trucs avec le même talent (j'aimerais voir passer une réédition de ses westerns, par exemple).
Voilà. Pourquoi j'en parle, du coup ? Parce que ce système, mine de rien, permet de financer de beaux projets, et de s'affranchir au moins pour partie de systèmes de distribution dont tout montre, ces temps-ci (entre la crise prévisible du dinosaure cacochyme Prestalis qui va condamner tout un pan de la petite édition presse, les problèmes des agriculteurs, des auteurs, des couturiers bengladais et assembleurs chinois et globalement de tous les producteur primaires) l'obésité morbide. Comme pour les salades ou les œufs fermiers, le financement participatif permet de mettre en place des circuits courts. Ce n'est pas la panacée, ce n'est pas approprié pour tout, mais c'est une alternative parfaite pour des projets… alternatifs.
Commentaires
Mais ...
Il m'est arrivé de lire que - justement - la traduction était un peu trop près du texte. Quoi que cela veuille dire, j'ai compris qu'elle manquait du lyrisme des précédentes traductions, mais aussi des ornements propres à la langue de départ. Difficile sûrement pour toi d'en parler, mais qu'en penses-tu ? Avais-tu lu les éditions précédentes ?
La traduction contemporaine vaut-elle qu'on investisse dans les derniers volumes publiés ?
Hasta aleykum frérot !
Ps: Je vais sûrement me fendre d'une participation pour ton album sur HPL (mais je resterai raisonnable, le tirage de tête est un peu trop haut, mais le "making-of" me plaît bien)
pour Smith, y a eu un début de polémique sur la trad, à un moment. C'est vrai que Smith a un style incantatoire très dur à rendre en VF, et au moment de la relecture, il y a eu des arbitrages un peu compliqués. J'aurais aimé conserver des effets d'allitérations, par exemple, qui déplaisaient à la directrice d'édition, notamment. mais on a été à trois traducteurs, un par tome, et le travail de lissage visait aussi à mettre en cohérence ces trois voix, il a fallu trouver un moyen terme. je peux t'assurer que ça a été très compliqué (et moi, c'était ma première trad littéraire, moi qui n'avais fait jusqu'alors que de la BD ou de l'essai, dans ce domaine, et commencer par un style aussi fleuri et baroque que celui de Smith compliquait les choses). Donc, ma trad a un peu le souci que je reproche à ce qu'a fait Bragelonne sur HPL, elle adoucit peut-être un poil trop le côté baroque.
Les éditions précédentes, j'avais presque tout (depuis, j'ai offert deux volumes que j'avais, un Cabinet Noir/Belles Lettres et un Marabout) à un copain, j'ai juste gardé mes Néo) et si certaines traductions sont très chouettes, d'autres ont loupé des trucs. Mais comme je disais, c'est très compliqué à traduire, Smith.
Après, c'est un auteur que j'adore, qui crée des univers de fantasy hyper sombres, beaucoup plus que celui de Robert Howard (Zothique, c'est un peu l'univers de Conan, mais dans lequel les forces des ténèbres gagneraient systématiquement à la fin), et ces nouveaux volumes ont l'avantage d'être abordables, de regrouper les textes par univers (Zothique, Averoigne, etc.) et d'être beaux, y compris l'édition librairie, beaucoup moins luxueuse que le coffret.