Bon, un petit point sur Les Canaux du Mitan, que j'ai envoyé à l'éditeur hier (puis renvoyé ce soir, parce que qui est le boulet qui a oublié d'attacher la pièce jointe ?). Bref. Et j'ai retrouvé pour vous l'origine de ce bouquin, un rêve que j'ai fait en 2006. L'image de ce truc m'est restée, et je l'ai réutilisé dans ma nouvelle Caprae Ovum, chez Mnemos, et ça sert de base au roman que vous pourrez lire en avril. Bon, entretemps, il a fallu que je construise le monde qui allait autour…
illustration : M. Acaride
C'est triste. On ne fait plus de bateaux-carnavals. J'ai rêvé, cette nuit, que dans un port délabré, je trouvais un vieux bateau-carnaval, à quai depuis des années. Les clowns marins qui avaient navigué sur ce bateau avaient dressé une table sur le pont, entre les attractions et les affiches délavées. Ils commémoraient la fin de leur carrière. La fin de la fête. J'étais là par hasard, je fus invité. Quelques heures durant, le bateau-carnaval retrouvait un peu de son lustre d'antan, un peu de ses lumières, un peu de ses flonflons. Puis il a fallu que je reparte, que j'abandonne le dernier des bateaux-carnavals, qui une fois l'an seulement retrouvait un peu de son passé festif. Une tradition perdue. Je m'éloignai, et derrière moi, déjà on éteignait les lumières, on rangeait les instruments, on repliait les cartes perforées de l'orgue de barbarie géant.
Même en rêve, on ne fait plus de bateaux-carnavals.
Et dans la réalité, j'ignore s'ils ont jamais existé.
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