Le mauvais combo ultime, pour un type dans mon genre, c'est d'être accro au café et de vivre dans un patelin où l'eau est très calcaire. Parce que du coup, la cafetière s'entartre à une vitesse de grand V.
Or, vu tout le battage qu'on nous fait sur la pollution intérieure, les méchants produits d'entretien tout chimique et tout, j'avais fini par me mettre au vinaigre blanc. Le vinaigre blanc, c'est présenté depuis quelques temps comme le produit miracle bon à tout faire dans la maison. Jusqu'à mes paquets de céréales qui vantent les bienfaits du vinaigre blanc. C'est à toutes les sauces, à la radio, dans la presse, etc. Et en plus, ça ne coûte pas grand-chose.
Et donc, cela faisait quelques mois que je détartrais ma cafetière aussi au vinaigre blanc, au lieu d'acheter des flacons très chers de détartrant dédié.
L'autre jour, je reçois du monde à la maison, et je fais donc du café. Et c'est une chose de mettre en route la cafetière puis d'aller vaquer à plein d'occupations puis d'aller se servir dedans à intervalles réguliers, et c'en est une autre de dire "je te sers un café ?" avant de s'assoir à 1 mètre de la cafetière, à la table de la cuisine. Parce que c'est là qu'on s'aperçoit qu'il met des plombes à passer, le café.
Le café tant attendu une fois bu, et l'invité reparti, on se dit "j'ai attendu un peu longtemps pour la détartrer, cette fois-ci". Et je rappelle que le café est un instrument de travail indispensable, chez moi, à rang égal avec le traitement de texte ou les piles de bouquins.
Donc un coup de vinaigre blanc dans le réservoir, on met en route le bazar, et on ouvre grand la fenêtre, parce que bon, le vinaigre blanc c'est peut-être écologique et pas cher, mais quand on le fait chauffer, ça pue quand même pas mal.
Et là, ma machine émet son "glouglouglblg" habituel, puis divers "pshhhhhhhh", puis... Se bloque. Genre pas une goutte qui tombe. Visiblement, le vinaigre a détaché un bout de tartre dans la tuyauterie, bout de tartre qui a été entraîné plus loin, et s'est logé quelque part dans le tuyau. En d'autres termes, ma cafetière a fait l'équivalent d'un infarctus ou d'un AVC. Je secoue un peu l'engin, je le rince de partout, je remets une dose de vinaigre...
Et toujours que dalle. Beaucoup de bruit pour pas une goutte.
L'horreur. Il va falloir ouvrir la cafetière, démonter les tubulures et les rincer une à une, et les remettre en place.
Je vide à nouveau l'engin, j'attends qu'il refroidisse, et je sors ma panoplie de tournevis. Et là, je dois dire qu'il y a un truc qui m'énerve au plus haut point, c'est la quantité de vis différentes que nous impose le monde moderne. Quand j'étais petit, il y a de ça bien longtemps, il y avait deux sortes de vis, en diverses tailles. Les plates, et les cruciformes. Point.
Maintenant, rien que pour les cruciformes, y a deux sortes, et quand on met pas le bon tournevis, on nique soit la vis, soit le tournevis. Et puis y a les trucs exotiques, à trou carré, hexagonal, en étoile, en machin ou en truc. Pour être paré à toutes les éventualités, il faut trente tournevis, de nos jours, plus des jeux de clés dans tous les sens.
Je retourne donc la cafetière. Et là, je me dis que les mecs sont vicieux, quand même. Il y a six vis pour démonter le dessous. Quatre sont en cruciforme assez classique, et les deux autres... Dans un format à la con, un truc avec non pas un trou polygonal, mais deux trous ronds, un format que je n'ai ni dans mes tournevis, ni dans mes jeux de clés, ni dans mes embouts de visseuse.
Je devais passer vite fait à Paris pour faire une course, et bien entendu, la seule quincaillerie sur mon chemin est fermée. Chou blanc. Ça veut dire plus de café jusqu'à genre mardi.
Et puis en allant faire une course à la supérette du coin, et en cherchant tout à fait autre chose, genre un truc qui n'a rien à voir, je tombe sur une bouteille de "détartrant universel", un truc d'un litre à bouchon de sécurité, contenant une solution d'un acide au nom à la con. Et valant trois francs six sous.
Je me dis "je tente le coup".
Je rentre chez moi, je verse la quantité prescrite de produit au fond de ma cafetière, et je mets en marche. Trois minutes, quatre "glouglouglblg" et cinq "pshhhhhhhh" plus tard, la cafetière se met à cracher un liquide encombré de granulés blancs. Tout le tartre parti d'un coup. Je la remplis d'eau pour la rincer, je mets en marche, et c'est près d'un litre de flotte qui passe sans coup férir en quelques minutes.
Le prochain qui me fait "oui, moâ, maintenant, je fais tout au vinaigre blanc, tu voâs ? C'est plus écologique, plus économique, c'est un produit pour tout et c'est tellement mieux.", ce sera ma main dans sa gueule direct.
Or, vu tout le battage qu'on nous fait sur la pollution intérieure, les méchants produits d'entretien tout chimique et tout, j'avais fini par me mettre au vinaigre blanc. Le vinaigre blanc, c'est présenté depuis quelques temps comme le produit miracle bon à tout faire dans la maison. Jusqu'à mes paquets de céréales qui vantent les bienfaits du vinaigre blanc. C'est à toutes les sauces, à la radio, dans la presse, etc. Et en plus, ça ne coûte pas grand-chose.
Et donc, cela faisait quelques mois que je détartrais ma cafetière aussi au vinaigre blanc, au lieu d'acheter des flacons très chers de détartrant dédié.
L'autre jour, je reçois du monde à la maison, et je fais donc du café. Et c'est une chose de mettre en route la cafetière puis d'aller vaquer à plein d'occupations puis d'aller se servir dedans à intervalles réguliers, et c'en est une autre de dire "je te sers un café ?" avant de s'assoir à 1 mètre de la cafetière, à la table de la cuisine. Parce que c'est là qu'on s'aperçoit qu'il met des plombes à passer, le café.
Le café tant attendu une fois bu, et l'invité reparti, on se dit "j'ai attendu un peu longtemps pour la détartrer, cette fois-ci". Et je rappelle que le café est un instrument de travail indispensable, chez moi, à rang égal avec le traitement de texte ou les piles de bouquins.
Donc un coup de vinaigre blanc dans le réservoir, on met en route le bazar, et on ouvre grand la fenêtre, parce que bon, le vinaigre blanc c'est peut-être écologique et pas cher, mais quand on le fait chauffer, ça pue quand même pas mal.
Et là, ma machine émet son "glouglouglblg" habituel, puis divers "pshhhhhhhh", puis... Se bloque. Genre pas une goutte qui tombe. Visiblement, le vinaigre a détaché un bout de tartre dans la tuyauterie, bout de tartre qui a été entraîné plus loin, et s'est logé quelque part dans le tuyau. En d'autres termes, ma cafetière a fait l'équivalent d'un infarctus ou d'un AVC. Je secoue un peu l'engin, je le rince de partout, je remets une dose de vinaigre...
Et toujours que dalle. Beaucoup de bruit pour pas une goutte.
L'horreur. Il va falloir ouvrir la cafetière, démonter les tubulures et les rincer une à une, et les remettre en place.
Je vide à nouveau l'engin, j'attends qu'il refroidisse, et je sors ma panoplie de tournevis. Et là, je dois dire qu'il y a un truc qui m'énerve au plus haut point, c'est la quantité de vis différentes que nous impose le monde moderne. Quand j'étais petit, il y a de ça bien longtemps, il y avait deux sortes de vis, en diverses tailles. Les plates, et les cruciformes. Point.
Maintenant, rien que pour les cruciformes, y a deux sortes, et quand on met pas le bon tournevis, on nique soit la vis, soit le tournevis. Et puis y a les trucs exotiques, à trou carré, hexagonal, en étoile, en machin ou en truc. Pour être paré à toutes les éventualités, il faut trente tournevis, de nos jours, plus des jeux de clés dans tous les sens.
Je retourne donc la cafetière. Et là, je me dis que les mecs sont vicieux, quand même. Il y a six vis pour démonter le dessous. Quatre sont en cruciforme assez classique, et les deux autres... Dans un format à la con, un truc avec non pas un trou polygonal, mais deux trous ronds, un format que je n'ai ni dans mes tournevis, ni dans mes jeux de clés, ni dans mes embouts de visseuse.
Je devais passer vite fait à Paris pour faire une course, et bien entendu, la seule quincaillerie sur mon chemin est fermée. Chou blanc. Ça veut dire plus de café jusqu'à genre mardi.
Et puis en allant faire une course à la supérette du coin, et en cherchant tout à fait autre chose, genre un truc qui n'a rien à voir, je tombe sur une bouteille de "détartrant universel", un truc d'un litre à bouchon de sécurité, contenant une solution d'un acide au nom à la con. Et valant trois francs six sous.
Je me dis "je tente le coup".
Je rentre chez moi, je verse la quantité prescrite de produit au fond de ma cafetière, et je mets en marche. Trois minutes, quatre "glouglouglblg" et cinq "pshhhhhhhh" plus tard, la cafetière se met à cracher un liquide encombré de granulés blancs. Tout le tartre parti d'un coup. Je la remplis d'eau pour la rincer, je mets en marche, et c'est près d'un litre de flotte qui passe sans coup férir en quelques minutes.
Le prochain qui me fait "oui, moâ, maintenant, je fais tout au vinaigre blanc, tu voâs ? C'est plus écologique, plus économique, c'est un produit pour tout et c'est tellement mieux.", ce sera ma main dans sa gueule direct.
Commentaires
il va prendre cher, lui.
(Et oui, moi je fais tout au mélange bicarbonate et vinaigre blanc, tu voas ?)
Est-ce qu'au moins ton café est meilleur à présent ?...
et quoi ? il est pas bon, mon café ?
Café Calgon, café très bon !
"Vinaigre blanc...
Anne onyme