C'est cyclique, ces tubes que tout le monde fredonne, que tout le monde reprend, que tout le monde a entendu et que tout le monde sait identifier. Il y a des chansons comme ça qui atteignent une sorte de masse critique, tous les quelques temps.
Et puis vient le moment où pouf, la vague retombe. Où le truc se ringardise d'un coup, et où l'on passe à autre chose.
Je crois qu'on est pas loin d'y arriver pour Happy, le tube de Pharrell Williams, lauréat 2014 du prix Jamiroquai du jeune chanteur à chapeau qui incarne la coolitude décalée juste ce qu'il faut*. Y a des signes qui ne trompent pas : on l'entend comme bande-son dans des pubs pour bagnoles, et des entreprises commencent à le mettre en musique d'attente quand on téléphone comme les premières Quatre Saisons de Vivaldi venues. Du coup, le truc va lasser, et en plus les gens vont peut-être finir par se rendre compte que les paroles n'ont aucun sens.
Dans très peu de temps, tout le monde trouvera le morceau insupportable, c'est une certitude quasi mathématique. Le morceau connaîtra une longue éclipse. Et puis ce sera par nostalgie que ça reviendra, quand sortiront les compilations "générations années 2010", à côté de Harlem Shake et de Gangnam Style et tout le bazar, et que les groupes à la mode du futur commenceront à le reprendre comme un standard.
*PJJCCQICDJQF, pour faire court.
Et puis vient le moment où pouf, la vague retombe. Où le truc se ringardise d'un coup, et où l'on passe à autre chose.
Je crois qu'on est pas loin d'y arriver pour Happy, le tube de Pharrell Williams, lauréat 2014 du prix Jamiroquai du jeune chanteur à chapeau qui incarne la coolitude décalée juste ce qu'il faut*. Y a des signes qui ne trompent pas : on l'entend comme bande-son dans des pubs pour bagnoles, et des entreprises commencent à le mettre en musique d'attente quand on téléphone comme les premières Quatre Saisons de Vivaldi venues. Du coup, le truc va lasser, et en plus les gens vont peut-être finir par se rendre compte que les paroles n'ont aucun sens.
Dans très peu de temps, tout le monde trouvera le morceau insupportable, c'est une certitude quasi mathématique. Le morceau connaîtra une longue éclipse. Et puis ce sera par nostalgie que ça reviendra, quand sortiront les compilations "générations années 2010", à côté de Harlem Shake et de Gangnam Style et tout le bazar, et que les groupes à la mode du futur commenceront à le reprendre comme un standard.
*PJJCCQICDJQF, pour faire court.
Commentaires
J'éprouve un petit extase à savoir (maintenant) que j'ignore qui est Pharrell Williams ; le monde est fou.
Merci.
Mais tel un Monsieur Jourdain des temps modernes tu écoutais du Pharrell Williams sans le savoir.
Je ne me rappelle pas être allé dans un endroit où l'on diffuse de la musique, je ne téléphone presque jamais, je ne regarde aucune publicité (pour reprendre les exemples que tu cites).
Ceci dit je ne peux être affirmatif : comment dire que je ne connais pas ce que je ne connais pas. [-_ô]
Quand tu écris "les gens vont peut-être finir par se rendre compte que les paroles n'ont aucun sens", je te trouve très optimiste sur la capacité des Français à comprendre l'anglais. Passé le titre ("Happy"), l'immense majorité de nos compatriotes est larguée, je pense.