La petite cour intérieur sur laquelle donne mon logis n'est pas éclairée. Ou rarement, par l'effet de la lumière qui tombe d'une fenêtre, ou par celui de la minuterie, très courte, qui me permet de ne pas passer dix minutes à trouver le trou de la serrure. En temps normal, la nuit, il faut vraiment que la lune soit à la verticale de ce lieu étroit, et qu'elle soit raisonnablement pleine, pour qu'on y voie quelque chose.
Mais là, ce soir, l'épais tapis neigeux se conjugue à la pollution lumineuse des rues alentours et au plafond atmosphérique aussi bas qu'une polémique préélectorale pour donner à l'endroit un aspect étrange et fantomatique. On serait à Fukushima, je dirais que la neige est radioactive. Alors qu'en fait non, c'est juste ce ciel bas et dégueulasse qui reflète les lampes au sodium du quai, et répercute tout en la filtrant leur lumière sur le blanc manteau qui couvre le sol. D'un coup, cet endroit obscur se fait féérique, mais d'une féérie un peu gothique, un peu burtonienne (non, pas le Burton de mes albums, un autre, celui qui a des cheveux dans tous les sens), complètement reposante.
Alors oui, je sais que de l'autre côté de la porte du porche, cette neige qui embellit mon environnement est un prétexte à mille râleries aigres de fangios obligés de rouler au pas, de pressés divers pour lesquels même la marche à pied devient un sport de l'extrême et autres gens qui aimeraient être ailleurs mais seront obligés de rester là à ronger leur frein sur la poudreuse que le piétinement a transformer en un sludge assez horrible. J'y suis allé voir, hein, peut-être juste pour me repaitre de cet affligeant spectacle, et peut être pour le plaisir de fouler, non de mes sandales les trônes de la terre, mais plutôt de mes lourdes bottes les trottoirs enneigés pour chercher un marché aux légumes que jamais il ne trouva (oui, je m'emmêle encore dans mes métaphores et mes références).
Bref, je sais que je suis bien le seul, mais décidément, j'aime bien la neige.
Mais là, ce soir, l'épais tapis neigeux se conjugue à la pollution lumineuse des rues alentours et au plafond atmosphérique aussi bas qu'une polémique préélectorale pour donner à l'endroit un aspect étrange et fantomatique. On serait à Fukushima, je dirais que la neige est radioactive. Alors qu'en fait non, c'est juste ce ciel bas et dégueulasse qui reflète les lampes au sodium du quai, et répercute tout en la filtrant leur lumière sur le blanc manteau qui couvre le sol. D'un coup, cet endroit obscur se fait féérique, mais d'une féérie un peu gothique, un peu burtonienne (non, pas le Burton de mes albums, un autre, celui qui a des cheveux dans tous les sens), complètement reposante.
Alors oui, je sais que de l'autre côté de la porte du porche, cette neige qui embellit mon environnement est un prétexte à mille râleries aigres de fangios obligés de rouler au pas, de pressés divers pour lesquels même la marche à pied devient un sport de l'extrême et autres gens qui aimeraient être ailleurs mais seront obligés de rester là à ronger leur frein sur la poudreuse que le piétinement a transformer en un sludge assez horrible. J'y suis allé voir, hein, peut-être juste pour me repaitre de cet affligeant spectacle, et peut être pour le plaisir de fouler, non de mes sandales les trônes de la terre, mais plutôt de mes lourdes bottes les trottoirs enneigés pour chercher un marché aux légumes que jamais il ne trouva (oui, je m'emmêle encore dans mes métaphores et mes références).
Bref, je sais que je suis bien le seul, mais décidément, j'aime bien la neige.
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