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Réveillage du Patrick Duffy intérieur

Alors voilà, si je n'étais pas ces derniers jours devant mon ordi à alimenter la War Zone, c'est parce que je tirais les dividendes de mon aventure télévisuelle de cet été : j'avais gagné quelques jours de thalassothérapie, et ça tombait là, un poil hors-saison, mais c'est pas grave, c'était en intérieur chauffé.

Alors faut dire ce qui est, tout ce qui est "cure de remise en forme", "machin-thérapies" de tous poils et autres bidules censés conférer le bien-être et tout la bastringue, ça m'arrachait au mieux une espèce de moue goguenarde. Je voyais ça comme un truc pour gens qui jouent au tennis et qui aiment ça, genre*. Bref, le truc qui ne me concernait qu'assez lointainement.

Mais je suis du genre curieux, et du genre à saisir les occasions. Ce qui fait que, la date approchant, je me suis racheté un slip de bain mettable et une paire de claquettes en me disant "après tout, j'aime l'eau**, alors ça ne peut pas me faire de mal et au pire, je me taperai des longueurs dans le bassin".

Et en fait, c'était génial. Ça m'a vachement fait du bien au dos (grand comme je suis, ça a toujours été mon point faible), et un hydromassage, ça vaut largement un bon kiné, en fait. En plus, le restaurant du centre était de très haut niveau (service impeccable, viandes et poissons de grande classe, vins plus que sympathiques, et mention spéciale à la mousse au chocolat blanc, coulis de fruits rouges et basilic, qui est une tuerie intergalactique). J'en ai profité aussi pour découvrir pourquoi le jacuzzi avait cette espèce d'aura décadente. Fichtre, faut faire gaffe à comment on s'assoit dans ces machins. Le flux de bulles a un effet stimulant, et après on ne peut plus se relever sans manquer singulièrement de discrétion. Enfin bref. C'est peut-être pour ça que la douche froide était à un pas et demie du jacuzzi. C'est bien pensé.

Alors après, oui, si vous vous imaginez le Niko tartiné de boue d'algues, vous avez raison. Si vous vous imaginez le Niko en train de faire de l'aquagym au milieu d'un troupeau de mamies arthritiques, vous avez raison aussi. Et ainsi de suite. Ça fait un bien fou, ce genre de trucs, j'aurais jamais cru.

Sur le retour, étape à Caen (j'étais à Ouistreham, à côté d'une plage du Débarquement, donc le retour à Paris impliquait au moins une heure sur Caen en attendant le train, heure que j'ai multipliée par trois, du coup, parce que bon), et passage chez quelques bouquinistes qu'on m'avait recommandés, avec le chauffage de carte bleue qui va bien dans ces cas-là.

Je suis ressorti de ces quelques jours décapé, mais avec une niaque incroyable (et nanti d'une nouvelle quête du graal personnelle : dupliquer cette mousse au chocolat blanc). Ça tombe bien, j'ai trois tonnes de boulot qui m'attendent avant de pouvoir partir quelques jours pour les fêtes.

**rangement de slip de bain**

**cubitainer de café**

**retroussage de manches**

**bandeau autour de la tête façon John Rambo**

**reluquage de la pile de traduction et de la doc pour scénarios**

"Go ! Go ! Go !"






* Il faut savoir que le tennis, dans ma hiérarchie de l'univers, est quelque chose qui est relativement en bas de l'échelle, genre au niveau des nuages de vase au fond de la fosse des Mariannes, à peu près.

** En tout cas pour tremper dedans. Pour boire, il me semble que le génie humain a créé nettement mieux le jour où un de nos ancêtres a découvert la fermentation, puis le jour où un autre de nos ancêtres a inventé la distillation. Mais bon, une thalassothérapie à la vodka, je me demande si ça ne piquerait pas un peu les yeux.

Commentaires

Mathieu Doublet a dit…
Forcément, tu vas à Caen quand je ne suis pas dans les parages ... Saloupiot, va ! ;)
Alex Nikolavitch a dit…
tu sais, le passage à Caen, c'est à la dernière minute qu'on a décidé d'y rester quelques heures au lieu de juste prendre notre correspondance à la gare.
Odrade a dit…
T'as vu où de la vase au fond de ma fosse, Chris ?


O.

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